Photo : solidarité et entraide. Ce n’est pas au Texas ni en Louisiane, mais cela
pourrait se produire dans les jours qui viennent. Il y aura beaucoup de sauveteurs,
humains et animaux. Ainsi que beaucoup d’animaux qui périront, c’est
dans l’ordre de ces horribles catastrophes. Souhaitons que les infrastructures pétrolières
dans le Golfe du Mexique ainsi que les nombreux réservoirs de pétrogaz à Houston et la région tiennent le coup...
Paradoxalement, à Montréal, une industrie aux
antipodes de l’antispécisme, le NomadFest Rodéo Urbain, discrédite l’image de
la ville. Le supplice se terminera demain à mon plus grand soulagement. D’une
manière, j’éprouve de la compassion envers ces cowboys, ils ne savent pas ce qu’ils
font. Peut-être ont-ils été élevés dans un milieu familial où la violence est
perçue comme «normale» et une preuve de virilité. Les valeurs socioculturelles se
transmettent de génération en génération. Malheureusement, il n’est pas dans la nature de
ces groupes de remettre en question leurs comportements mais plutôt de les
renforcer.
Sexisme,
racisme, spécisme : des idéologies injustes
Par JMFS – Journée Mondiale pour la Fin du
Spécisme
Pied-de-page du site JMFS
Dans nos sociétés, notre rapport aux animaux est
basé sur le spécisme. Par analogie avec le racisme et le sexisme, le spécisme
désigne l'idéologie qui considère que la vie et les intérêts des animaux
peuvent être méprisés simplement parce qu'ils sont d'une autre espèce. Le
spécisme est indéfendable car les humains ne sont pas les seuls à ressentir des
émotions et pour cette raison nous devons respecter la vie et les intérêts des
autres êtres sensibles qui partagent cette planète avec nous.
Tous les
êtres sensibles sont égaux
Indépendamment des différences qui peuvent exister
entre espèces, il est clair que tous les êtres sensibles sont égaux face au
ressenti de la souffrance. Peu importe notre « race », notre sexe, notre
espèce : l'important c'est ce que nous ressentons, notre intérêt à ne pas
souffrir, à ne pas subir de violence et à continuer une vie la plus heureuse
possible. La discrimination fondée sur l’espèce est donc tout aussi arbitraire
que toute autre discrimination fondée sur un critère illogique. Et, une égalité
entachée d'exclusions et de discriminations arbitraires... devient par définition
une inégalité, une injustice.
Par conséquent, tous les êtres sentients, peu
importe leur espèce, doivent être inclus dans le cercle de considération
morale. Cela n'implique pas de les traiter tous de manière identique, mais de
réellement prendre en considération leurs intérêts comme s’ils étaient les
nôtres propres.
Nier
l'intelligence pour négliger les intérêts?
Notre société ne méprise pas les bébés ou les
personnes souffrant d'un handicap mental, bien qu’ils apparaissent dépourvus de
capacités intellectuelles complexes, mais leur accorde une plus grande
protection. À juste titre. En effet, ils souffrent aussi, sont incapables de se
défendre eux-mêmes et doivent donc être protégés. De la même manière, peu
importent leurs facultés mentales, les animaux sont des êtres sensibles et ont
un intérêt à vivre une vie la plus longue et la plus heureuse possible. De
plus, des études de plus en plus nombreuses montrent que nous avions
immensément sous-estimé les capacités mentales de la plupart des animaux.
L'éthologie :
les animaux sont des individus à part entière
Loin de la théorie de l'animal-machine, les
éthologues actuels nous invitent à voir les animaux comme des individus à part
entière ressentant des émotions, possédant des préférences, des désirs et une
personnalité propre. On sait aujourd’hui que la conscience de soi, la culture,
l'altruisme ou la capacité à manipuler des outils existent chez de nombreux
animaux.
Un
changement de société nécessaire
Des injustices du passé ont été abolies ou réduites,
comme la féodalité ou le statut inférieur assigné aux femmes. Elles aussi
étaient ancrées dans la conscience collective au point qu‘on les croyait
éternelles. Mais l‘histoire a montré le contraire. On peut facilement imaginer
qu‘un jour les abattoirs seront considérés comme un symbole de barbarie. Nous
sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à refuser l‘injustice envers les
animaux, qui devient l‘un des débats de société les plus importants de notre
siècle.
La Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme se
donne pour but de dénoncer l'idéologie injuste qui rend possible cette barbarie.
Nous œuvrons pour un monde qui prenne en
considération la vie et les intérêts de tous. Ce monde est déjà en marche.
Œuvrons tous ensemble à ce qu’il advienne au plus tôt!
Pourquoi
s’attendrir sur les brutes quand les êtres raisonnables sont si malheureux?
Par Louise Michel (1830-1905)
On m’a souvent accusée de plus de sollicitude pour
les bêtes que pour les gens : pourquoi s’attendrir sur les brutes quand les
êtres raisonnables sont si malheureux?
C’est que tout va ensemble, depuis l’oiseau dont
on écrase la couvée jusqu’aux nids humains décimés par la guerre. La bête crève
de faim dans son trou, l’homme en meurt au loin des bornes.
Et le cœur de la bête est comme le cœur humain,
son cerveau est comme le cerveau humain, susceptible de sentir et de
comprendre. On a beau marcher dessus, la chaleur et l’étincelle s’y réveillent
toujours.
Jusque dans la gouttière du laboratoire, la bête est
sensible aux caresses ou aux brutalités. Elle a plus souvent les brutalités :
quand un côté est fouillé, on la retourne pour fouiller l’autre; parfois malgré
les liens qui l’immobilisent, elle dérange dans sa douleur le tissu délicat des
chairs sur lequel on travaille : alors une menace ou un coup lui apprend que
l’homme est le roi des animaux; parfois aussi pendant une démonstration
éloquente, le professeur pique le scalpel dans la bête comme dans une pelote :
on ne peut pas gesticuler avec cela à la main, n’est-ce pas? et puisque
l’animal est sacrifié, cela ne fait plus rien.
Est-ce que toutes ces démonstrations-là ne sont
pas connues depuis longtemps aussi bien que les soixante et quelque opérations
qu’on fait à Alfort sur le même cheval; opérations qui ne servent jamais, mais
qui font souffrir la bête qui tremble sur ses pieds saignants aux sabots
arrachés.
Ne vaudrait-il pas mieux en finir avec tout ce qui
est inutile dans la mise en scène des sciences? Tout cela sera aussi infécond
que le sang des petits enfants égorgés par Gille de Rez et d’autres fous dans
l’enfance de la chimie.
[...]
Mémoires de Louise Michel. Écrits par elle-même; Paris,
Maspéro, 1976, pp.91-92.
Si j’étais une extraterrestre en train d’approcher
de la terre pour une p’tite visite touristique ou de courtoisie, voyant tous les massacres humains et animaux, je
virerais de bord à la vitesse de la lumière!
C’est avec la mort dans l’âme que je vois l'arrivée
de l’infernal NomadFest Rodéo urbain à Montréal ce soir. Tellement stupide que ça dépasse
tout entendement.
L’administration Coderre manque franchement de simple bon sens. Imaginez la logistique : quelque 150 cowboys avec leurs campeurs
VUS et leurs équipements de torture dans le Vieux-Port. Imaginez le transport et
le parcage des animaux – chevaux, taureaux, veaux. Et, imaginez-les enfermés
dans des enclos clôturés, attendant de se faire brutaliser – comme au temps de
la Rome antique où gladiateurs, lions et tigres attendaient dans les fosses
souterraines du Colisée. Sauf que nous
sommes en 2017! Insensé. S'ajoutera la pollution sonore des concerts "contry" entre 110 et 120 dB pour casser les oreilles des gens jusque sur la Rive sud.
Voici ce qu'a répondu Denis Coderre à propos du NomadFest Rodéo urbain, en mai dernier à CBC News. Cet homme à tendance despotique, travaille uniquement pour le show, pour mettre Montréal sur la "map" (sic), quelles que soient les conséquences, même néfastes; un scénario identique à celui de la course de Formule E (il en a fait à sa tête malgré les protestations) : Despite calls to cancel the rodeo, Montreal Mayor Denis Coderre has been
steadfast in insisting the show will go on:"You
can ask me all the questions you want, in any way you want, and you will get
exactly the same answer. End of story," he said during the spring.
Passons. Si le sujet vous intéresse, lisez les
derniers messages de mon blogue Situation
planétaire.
«Ah, cette petite émotion qui m'étreint lorsque je
m'approche d'un cheval et que nos regards se croisent! Il renâcle alors, je
flatte le velours de ses naseaux et mon coeur bat.» ~ B. Mols
Quelles
émotions?
À notre instar, le cheval a bien des émotions qui
se définissent comme un ensemble de réponses ou de réactions face à des
évènements déclencheurs tels que la douleur, la récompense, l'isolement social,
l'effort physique, l'odeur, la présence d'un prédateur.
Ces émotions de base sont : la peur, la colère, la
joie, la tristesse, le dégoût... mais aussi : la jalousie, l'agressivité,
l'excitation...
Ces réponses ou réactions émotionnelles se
manifestent le plus souvent par des mouvements facilement observables : fuite,
évitement, attaque, jeu, expression faciale (découvrement des dents, tension de
la bouche...), stéréotypies...
La fuite reflète plutôt la peur; l'attaque la
colère; l'abattement la tristesse... Dans ces exemples, l'émotion s'exprime
donc par une manifestation comportementale de fuite, d'agressivité et
d'abattement En réalité, il y a une grande richesse de comportements
émotionnels entre les chevaux, richesse importante à découvrir. Ces réponses
émotionnelles du cheval, visibles par l'extérieur, s'accompagnent aussi de
changements internes, physiologiques, moins visibles de l'état corporel du
cheval : modifications endocriniennes {sécrétion d'hormones telle que
l'adrénaline...}, réactions viscérales {trouble du transit, accélération de la
fréquence cardiaque, transpiration...), tremblements, modifications pupillaires,
etc. Ces changements physiologiques accompagnent les expériences émotionnelles
aussi bien positives que négatives.
Dans ces expressions d'une part comportementales
visibles et d'autre part physiologiques des émotions, il y a d'importantes
différences individuelles liées soit à des conditions contextuelles (mode de
vie, type de discipline}, soit à des conditions physiologiques (âge, sexe, état
hormonal...), soit à l'origine génétique, etc. Ces différences individuelles
peuvent être abordées, analysées par des tests expérimentaux qui mesurent
l'émotivité d'un cheval. Au delà des comportements et des états physiologiques
émotionnels, le cheval a également des «vécus» de ses émotions qui vont
fortement influencer ses comportements. La peur par exemple peut influencer une
maternité, un sevrage, une relation à l'homme, l'alimentation, les capacités
d'apprentissage... Chronique, elle peut générer un stress avec diminution du
bien-être, sensibilité à des maladies, etc.
Beaucoup de discussions autour des «appellations contrôlées»
de gauche et de droite.
Quand un chien grogne et montre les dents ou quand
il bouge joyeusement la queue en vous voyant, vous savez à quoi vous attendre.
Les animaux humains, prétendument supérieurs et plus futés, utilisent plutôt les mots pour s'exprimer. Or le langage est
un outil efficace pour camoufler ses véritables sentiments et intentions. Les actes des animaux humains sont de ce fait extrêmement
imprévisibles.
Comme disait le sage Albert Schweitzer :
CE QUE VOUS
FAITES PARLE PLUS FORT QUE CE QUE VOUS DITES
«On ne peut pas dire la vérité à la télévision :
trop de monde regardent.» (Coluche) - valable pour Twitter, Facebook, Instagram...
Comptons la multitude de morts derrière les
coulisses du pouvoir, et cessons de «vénérer» des animaux humains (aussi imparfaits que vous et moi, sinon carrément ignobles) qui,
éventuellement, finiront par tomber de leur piédestal à la lumière des «faits»
avérés de l'histoire.
Le 19 août dernier, le gouvernement fédéral rendait hommage aux soldats qui ont participé au débarquement de Dieppe.
En 1942,
les Alliés préparent un débarquement à Dieppe en France. Les dirigeants
canadiens et britanniques assument le leadership de l’opération. La majorité
des troupes provient de la deuxième division canadienne. Dès juin 1942, les
soldats sélectionnés subissent un entraînement intensif. En juillet, le plan
stratégique est revu pour prendre le nom d’Opération Jubilee.
Le raid sur Dieppe démarre le 18 août par
l’embarquement de 10 000 hommes. Au large de l’Angleterre,
or ils doivent engager le combat avec des navires allemands. L’effet de surprise
est perdu. Au matin du 19 août, les troupes allemandes sont en état d’alerte
maximum pour repousser le débarquement. Le bilan est désastreux : 3 627
Canadiens sont tués, blessés ou faits prisonniers. La forteresse de Dieppe
reste au main des Allemands.
Le fiasco du débarquement de Dieppe a
longtemps été présenté comme un sacrifice nécessaire pour la réalisation
ultérieure du débarquement de Normandie. Cette interprétation est propagée
rapidement à partir de 1944 pour justifier le massacre des soldats canadiens.
Des historiens dénoncent maintenant ce point de vue pour présenter le
débarquement de Dieppe comme une opération bâclée n’ayant servi qu’à alimenter
les ambitions personnelles de certains dirigeants militaires.
Les mots ont le sens qu’on leur donne, alors, que
signifient extrême droite et extrême gauche? Voici quelques
définitions intéressantes.
Extrait d’une entrevue de La Presse canadienne
avec David Morin, professeur à l’Université de Sherbrooke et codirecteur de
l’observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent.
Source : ICI Radio-Canada Info, 19 août 2017
[...]
Qu'est-ce
que l'extrême droite?
D. M. : L'extrême droite renvoie à un courant
idéologique qui est clairement positionné à droite, qui a souvent un discours
contre-révolutionnaire et donc très conservateur, qui est très centré sur les
valeurs nationales et qui va aussi avoir une espèce de nostalgie du passé et un
discours souvent exclusif, donc pas très porté sur l'inclusion des autres.
Historiquement, elle renvoie aux pires heures de
l'Europe. Aujourd'hui, elle a quand même évolué, parce qu'on a une extrême
droite qui est devenue beaucoup plus légaliste et qui essaie de ne pas se faire
appeler extrême droite. Le meilleur exemple, c'est la France, le Front
national. Aujourd'hui, Marine Le Pen refuse le qualificatif d'extrême droite.
À partir de
quand peut-on, de façon objective, dire d'un groupe qu'il fait partie de
l'extrême droite?
D. M. : Il faut le regarder au cas par cas [...]
mais je vous dirais que vous avez peut-être trois grandes catégories. Vous avez
l'extrême droite qui s'assume, qui va tenir parfois des discours haineux
ouvertement ou plus ou moins ouvertement et même des discours incitant
carrément à la violence.
Vous avez une extrême droite plus légaliste, donc
on assume les principaux thèmes de l'extrême droite, mais on fait attention à
ne pas paraître raciste.
Et puis vous avez un troisième mouvement, qui est
probablement le plus important actuellement, qui est un mouvement plus
populiste, nationaliste identitaire, avec un peu de conservatisme, pas
forcément du conservatisme partisan, mais du conservatisme politique.
Si on va
dans l'autre sens complètement, le président américain Donald Trump a récemment
parlé de l'«alt-left» comme contraire à la soi-disant droite alternative.
Est-ce que l'extrême gauche est aussi présente?
D. M. : On est dans la cour de récréation à savoir
qui a jeté le caillou en premier. Je pense que quand le président Trump fait
ça, il essaie évidemment de renvoyer dos à dos deux idéologies pour finalement
non pas légitimer, mais moins discréditer l'idéologie d'extrême droite aux
États-Unis, qui correspond à une bonne partie de son électorat.
Je veux bien qu'on rejette de manière globale
toutes les formes de violence [...], mais renvoyer ces deux idéologies dos à
dos me pose problème, notamment parce qu'historiquement, l'extrême gauche,
malgré tous ses déboires, a quand même eu un discours […] beaucoup plus
inclusif qu'exclusif. Le discours d'extrême gauche ne rejette pas l'immigrant,
ne rejette pas l'autre. Il rejette certaines formes de capitalisme, mais je le
trouve plus porteur d'une cohésion sociale que d'une exclusion sociale.
[...]
D. M. (conclusion) : Ce qu'il faut éviter et
absolument refuser, c'est que ce genre de discours-là [d'extrême droite] se normalise, devienne un
discours banal, accepté, qu'on puisse avoir une espèce de racisme ordinaire qui
s'installe tranquillement et qu'on trouve ça bien correct.
Négocier avec Trump c’est comme lire la
Convention d’utilisation d’un logiciel. À la fin
vous devez tout ignorer et cliquer sur «J'accepte».
– Quel
est le pire en démocratie? – Que les citoyens doivent
choisir, pour la fonction publique suprême, entre deux candidats qui sont
poursuivis pour des faits avérés de détournement de fonds publics. (9 avril 2017)
«En fait on ne peut pas démissionner de la
politique. Démissionner de la politique serait démissionner de notre humanité.
Si cela a pu advenir dans l’histoire, ce ne fût toujours que par parenthèses,
en des épisodes laissant de lourdes traînées de violence et de sang derrière
eux. Nous ne pouvons pas démissionner de la politique parce que c’est lorsque
nous pensons et visons collectivement un Bien Commun que nous vivons le plus
humainement.» (5 mai 2017)
~ Pierre-Jean
Dessertine
Professeur de philosophie; auteur de Pourquoi l'homme épuise-t-il sa planète?
En 2017, on pousse encore les jeunes garçons
américains à valoriser ce qui est interprété comme typiquement masculin – héros
violents, armes à feu, sports, etc. Pleurer, démontrer de l’affection et de la
compassion sont des attitudes féminines
proscrites car c’est faire preuve de faiblesse.
Le lavage
de cerveau commence en très bas-âge. Avec le temps, les adolescents peuvent s’enliser
dans un cycle infernal de racisme, d’homophobie et de misogynie, dont découlent
les actes de violence. Encore une fois, l’éducation parentale, puis sociale, y
contribue largement. L’administration Trump, dont les membres sont de parfaits
prototypes de cette mentalité ‘breitbartiste’ passée date, ne fait qu’envenimer
les choses. Méchant cul-de-sac.
Une jeune animatrice qui maquillait des enfants à
un pique-nique, retrace l’origine du problème en quelques tweets. Pas de
papillon bleu pour le jeune garçon; plutôt une tête de mort – le choix plus viril de sa mère.
Hey everyone I'm a clown and I just
got back from facepainting at a picnic and here's my take on male violence in
America:
It starts young. And it's more than
just letting boys play with guns, it's how we shame them for feeling anything
that isn't anger.
A
4yo boy asked me to paint a blue butterfly on his face. Then his mom told me
"no, he doesn't want that."
"Butterflies
are beautiful, he said that's what he wants, shouldn't I paint what he
wants?" "No give him something for boys"
She
turns to dad, a big guy in a jersey, and says accusingly, "Do you want
your son to have a butterfly on his face?" He says "No."
Which,
cool, let's bring your husbands masculinity into it too. Because your 4yo kid
needs to know that his father would be ashamed too.
I
really tried you guys, but this woman was so scared of her son wanting a
butterfly she made me paint a skull and crossbones on his cheek.
When
I finished the skull I said to kiddo "You want a little blue butterfly
too?" He nods. Mom interrupts "You didn't ask me."
I
say in my kindest fuck you voice "Oh I'm sorry, I thought this was for
HIM." "I'm his MOTHER. You need to ask me." She says.
"SORRY."
I say and wave good bye to the kid. And I am. I'm sorry that he is not allowed
to love something as miraculous and beautiful as a butterfly.
I'm
sorry that he was shamed for wanting to share in the joy that is the miracle
and wonder of nature.
I
see this all the time. And I really feel for these boys, because the girls
don't get it as bad. Being a tomboy is slightly more normalized.
And
when girls want skulls or sharks the parents shrug and laugh like "haha
she's a kooky kid!" Because maleness and masculinity isn't a sin.
But
when a boy want to enjoy something for its beauty, they are told it's not for
them. Not in this house. Not in this family.
We
are teaching them that anger & violence r the only things they are allowed
to experience. That to value beauty & elegance is shameful.
I
know that it was just facepaint, but that's sort of my point. Why in the hell
are these parents shaming their boys over FACEPAINT.
Honestly
don't even get me started on the balloons.
So the next time you are incredulous
about how the govt could shut down our national parks, or build the pipeline,
or nuke the planet...
Think
about what this four year old boy asked for (butterfly) and what he got (a
skull and crossbones).
Epilogue:
the mom complained to my boss.
~~~
D’autres symboles (moins KKK/Skinhead que la tête de mort) que la mère
du bambin de 4 ans aurait pu apprécier : cowboy, arme à feu et rodéo – il ne
manque que l’indissociable puits de pétrole :
COMMENTAIRE
À mon point de vue, les Américains savent très
bien que leur suprématie décline, et ils en sont terrifiés. C’est pourquoi ils bombent
le torse, négligent toute saine diplomatie et organisent des rallies de Suprématie
Blanche. Ils me font penser au moribond qui se révolte violemment contre sa
propre mort, alors que s’il l’acceptait, le passage se ferait plus harmonieusement.
Les super puissances atteignent leur apogée puis elles
chutent, les unes après les autres.
«Nous nous considérons comme des individus virils,
des personnages à la Clint Eastwood, sûrs d’eux et capables de prendre des
décisions en faisant fi des pressions du groupe. ... Les groupes sociaux
peuvent se toiser et prendre des poses agressives, menacer, s’allier et parfois
lutter jusqu’à la mort sinistre et sanglante. Le dogme du moment déclare avec
emphase que la créature qui se bat seule, ou qui aide occasionnellement ses
proches, est celle dont les efforts commandent les moteurs de l’évolution. ...
Les plus grandes fautes humaines ne sont pas celles que les individus font en
privé, ces petites transgressions d’une norme sociale fixée arbitrairement que
nous appelons péchés. Les fautes suprêmes sont les meurtres collectifs
perpétrés au cours des révolutions et des guerres, les sauvageries à grande
échelle qui surviennent lorsqu’un groupe d’êtres humains essaie de dominer l’autre :
les actes du groupe social.
Sous le stoïcisme viril, l’indépendance
hautaine, la dignité et l’assurance d’un leader se cache un chaudron
bouillonnant d’insécurité. ... Il s’agit d’une mascarade conçue pour augmenter
l’impression d’importance, de magnificence et de force. ... Mais sous le masque
de l’indépendance, même les leaders les plus redoutables sont vulnérables à l’opinion
des autres. Les hommes de pouvoir se parent d’une attitude distante assez
réussie pour tromper jusqu’aux experts en psychologie. Pourtant, le succès de
leur comédiecause notre perte, en nous
imposant une fausse idée d’autosuffisance et en nous imprégnant de culpabilité
face à notre dépendance au superorganisme.»
~ Howard
Bloom (Le principe de Lucifer, Une expédition Scientifique dans les forces de l'Histoire; Le jardin des Livres 2002)
Dans le premier article il était question de maillage
entre loi, justice, corruption, crime organisé et services de police, tel que
décrit par Roger Jon Ellory dans son roman Les
Anges de New York. Et je faisais un parallèle avec ce qui se passe chez
nous. Drôle de coïncidence, un ex-enquêteur des Affaires internes du SPVM porte
plainte pour racisme, harcèlement psychologique, abus du droit de gérance, vol
de temps, traitements de faveur, règlements de comptes, etc.
Revenons aux «faits»...
«Il est naturel de condenser et d’associer des
éléments pour en faciliter le stockage dans notre cerveau. Puisque nous n'avons
pas la capacité de capter chaque détail, nous choisissons ce que nous pouvons,
bloquant les portions que nous n'aimons pas et acceptant celles qui corroborent
notre version de ce qui se passe. Bien qu'efficace, cette pratique nous laisse
vulnérables aux angles morts. Avec le stress, la mémoire devient encore moins
fiable. Au fil du temps nous trions et jetons ce qui semble impertinent pour
faire de la place à des donnéesadditionnelles. En fin de compte, c'est un prodige si l’on arrive à se
souvenir de quoi que ce soit. Ce que nous arrivons à préserver est sujet
auxinterprétations erronées.
Penser est un travail exigeant, c’est pourquoi on
voit peu de gens qui le font.»
~ Kinsey Millhone, private investigator (Mystery novels by Sue Grafton; U is for Undertow; 2009, p. 35)
Voici un sympathique guide de base pour évaluer notre
propre niveau d’objectivité... et celui des autres.
Esprit
Critique #1 – L’Objectivité
Mise en garde de l’auteur :
Je vous demande donc de douter de tout, d’avoir un
esprit critique, même envers moi, même quand je n’utilise pas le conditionnel,
même quand je ne dis pas à chaque fois «à mon avis». Même quand le subjectomètre*
est au minimum ça ne veut pas dire que c’est vrai à 100%. Parce que rien n’est
jamais vrai à 100%. Ça voudra simplement dire que je trouve ça très très
probable en l’état actuel de mes connaissances et jusqu’à preuve du contraire.
J’aimerais bien répéter toute cette phrase à chaque fois que j’affirmerai
quelque chose, mais vous comprendrez que pour des raisons pratiques c’est pas
tellement faisable. Pour conclure, dans Esprit Critique il n’y aura aucune
vérité objective car je n’ai pas vraiment la vocation de gourou. Je vous
donnerai mon avis subjectif en vous disant d’où je pars en vous citant mes
sources, et en essayant de vous présenter le plus honnêtement possible les
autres façons de penser. Et puis qui sait, peut-être qu’un jour vous finirez
par me considérer comme une source fiable.
* La jauge en bas à droite est un
"subjectomètre", indiquant le niveau de subjectivité de ce que je suis
en train de raconter.
Neo-nazis have applauded Donald
Trump’s response to the violent clashes between white supremacists and
anti-fascists which
swept Charlottesville. The US President has refused to condemn the actions of
the neo-Nazis, skinheads, and members of the Ku Klux Klan who descended on the
Virginia city on Saturday yelling racial abuse, brandishing flaming torches,
carrying assault rifles and wearing paramilitary clothing. (The Independent)
Mon opinion subjective : ces Néonazis
et KKKistes sont des psychopathes, des brutes, des tarés d’une violence inouïe,
au même titre que les djihadistes que la White House condamne pour actes
terroristes. Pourquoi Trump ne parle-t-il pas d’acte terroriste dans ce cas-ci? Pour ne pas
froisser une large part de ses électeurs?
Plus d’éducation,
moins de racisme!
Tout dépend du genre d’éducation bien sûr. Impossible
de compter sur la secrétaire à l’Éducation Betsy DeVos pour contrer le racisme,
la misogynie, l’homophobie, etc., dont elle fait la promotion...
Puisque c’était La Journée internationale des
droits des peuples autochtones, voyons un exemple concret démontrant que ces
droits ne sont pas respectés au Canada et aux États-Unis. La lutte contre
l’oléoduc Keystone XL continue de défrayer les manchettes. C’est le genre de
problème qu’on ne peut pas résoudre en étant «moitié-moitié», à la fois pour et
contre. Or c’est l’attitude du gouvernement libéral. On ne peut pas réduire
notre impact environnemental tout en continuant d’extraire des sables
bitumineux et de les faire circuler d’ouest en est, du nord au sud et outre-mer.
On ne peut pas prétendre respecter les Premières Nations tout en détruisant
leurs terres ancestrales et en les expropriant des sites d’exploitation
pétrolière, forestière et minière.
Justin Trudeau et des membres des Premières Nations.
Photo: Ryan Remiorz, La Presse canadienne. Le 16
octobre 2013. Un jeune autochtone habitant la réserve de Fort Hope, en Ontario,
photographié dans sa chambre. Après avoir visité pendant neuf jours des communautés
autochtones dans six provinces, le rapporteur spécial de l’ONU, James Anaya, a
dressé un portrait très sombre de la situation. Au Canada, «les peuples
autochtones vivent dans des conditions comparables à celles des pays qui
arrivent au plus bas dans ce classement et où la pauvreté abonde», a-t-il dit.
La notion de propriété privée est une illusion. Si
quelqu’un se trouve sur le trajet d’un oléoduc, en vertu de la clause d’expropriation administrative pour cause
d’utilité publique, il n’aura pas un mot à dire. Cette manœuvre est
élastique et sert généralement des intérêts privés. Les promoteurs industriels ressemblent à des bandes d'hyènes.
Cette semaine, TransCanada défend, devant une
Commission, le parcours de l’oléoduc Keystone XL au Nebraska. Des opposants présentent
leurs objections. J’en ai écouté un bout en direct sur CBC. C’est révoltant. En fait,
c’est complètement inutile puisque personne ne les empêchera de faire à leur
tête. Les cinq membres élus de la Commission comptent quatre républicains et un
démocrate qui devront soit approuver ou rejeter le parcours d’ici le 23
novembre prochain. C’est du tout cuit!
CBC -- Opponents
of the Keystone XL pipeline questioned its proposed pathway through Nebraska on
Tuesday in hopes that state regulators will reject or reroute it, a decision
that would create more delays for the 9-year-old project.
But pipeline builder TransCanada defended
its proposal to the Nebraska Public Service Commission, arguing that the
company's "preferred route" makes the most sense and causes the least
amount of disruption.
The proposed pipeline faced another day of
scrutiny in a hearing Wednesday before the Nebraska Public Service Commission,
whose five members must decide whether the Keystone XL serves the public
interest. Approving the project would
allow TransCanada to gain access to holdout landowners' property using
Nebraska's eminent domain laws.
The 1,900-kilometre crude oil pipeline has
faced relentless criticism from environmental groups, Native American tribes
and a well-organized minority of Nebraska landowners who don't want the project
cutting through their property. Business groups and some unions support the
Keystone XL, saying it will provide jobs and property tax revenue for local
governments.
The Nebraska Public Service Commission must
decide by Nov. 23 whether to approve or reject the project, based on evidence
presented at hearings that could continue through Friday. The elected
commission is comprised of four Republicans and one Democrat.
Outside the hearing, about 40 Native
American tribe members and supporters gathered to protest the project. The
tribes voiced concerns about the pipeline contaminating the state's
groundwater.
Neal Young
est un ardent adversaire de l'oléoduc Keystone XL (qui part de l'Alberta pour
rejoindre le Golfe du Mexique au Texas). Après avoir étudié l'impact
environnemental des sables bitumineux à Fort McMurray, en Alberta, il a déclaré
que la région ressemblait à Hiroshima au lendemain de sa destruction par la bombe atomique. Voulant s'impliquer davantage, Young a travaillé directement
avec la Première Nation Athabasca Chipewyan. Pour attirer l'attention et
s'exprimer publiquement sur cette question, il a organisé des
concerts-bénéfices. En 2014, il a offert quatre concerts au Canada pour le
mouvement Honor the Treaties, amassant
des fonds pour la défense juridique des droits de la nation Athabasca Chipewyan.
En 2015, Neal Young et Willie Nelson ont tenu un festival à Neligh, au
Nebraska, appelé Harvest the Hope,
pour conscientiser les gens sur l'impact de l'exploitation des sables
bitumineux et des oléoducs sur les populations Amérindiennes et les familles
d’agriculteurs. Les chanteurs ont été honorés par les leaders des nations Rosebud,
Lakota Oglala, Ponca et Omaha.
Young a dû faire face à la critique des
représentants de l'industrie pétrolière canadienne qui affirmaient que ses
déclarations étaient irresponsables. Son opposition à la construction
d'oléoducs a influencé sa musique. Les chansons «Who’s Going to Stand Up?» et «Ban fossil fuel and draw the
line / Before we build one more pipeline» en sont des exemples.
L’incontournable Journée internationale
du chat (1). J’en profite pour tourner le dos à la laideur et ce soir je
voguerai sur le net pour admirer ces créatures d’une beauté incomparable. Sourires et rires garantis. Et, l'on sait que "rire est la meilleure façon de montrer les dents au destin".
[Les photos ci-jointes sont
tirées de diaporamas n’indiquant pas le nom des photographes malheureusement.]
«Le chat,
comme le chien, sait que l'homme est un être qui sait ouvrir les portes, et il
sait aussi comment il faut s'y prendre pour décider l'homme à les ouvrir. C'est
un commencement de conversation. L'intelligence des animaux, dégagée de la
légende et des mauvaises observations, est bien intéressante à étudier. Elle
aide singulièrement à mieux comprendre le mécanisme de l'intelligence des
hommes. À mon avis, toute bonne psychologie humaine doit commencer par la
psychologie animale. M. Georges Bohn a osé faire des études sur la psychologie
des actinies, humbles animaux marins, plus connus sous le nom d'anémones de
mer. Cela a donné des résultats étonnants : dès qu'il y a vie, il y a choix; il
y a des rudiments de volonté. Tout le monde devrait savoir observer un
animal domestique et prendre plaisir aux lueurs d'intelligence qui se
manifestent dans ses actes.» ~ Rémy De
Gourmont, 1858-1915 (Les chats)
ODE AU CHAT
Pablo Neruda
Au commencement
les animaux furent imparfaits
longs de queue,
et tristes de tête.
Peu à peu ils évoluèrent
se firent paysage
s’attribuèrent mille choses,
grains de beauté, grâce, vol...
Le chat
seul le chat
quand il apparut
était complet, orgueilleux.
parfaitement fini dès la
naissance
marchant seul
et sachant ce qu’il voulait.
L’homme se rêve poisson ou
oiseau
le serpent voudrait avoir des
ailes
le chien est un lion sans
orientation
l’ingénieur désire être poète
la mouche étudie pour devenir
hirondelle
le poète médite comment imiter
la mouche
mais le chat
lui
ne veut qu’être chat
tout chat est chat
de la moustache à la queue
du frémissement à la souris
vivante
du fond de la nuit à ses yeux
d’or.
Il n’y a pas d’unité
comme lui ni lune ni fleur dans
sa texture :
il est une chose en soi
comme le soleil ou la topaze
et la ligne élastique de son
contour
ferme et subtil
est comme la ligne de proue d’un
navire.
Ses yeux jaunes
laissent une fente
où jeter la monnaie de la nuit.
Ô petit empereur
sans univers
conquistador sans patrie
minuscule tigre de salon,
nuptial sultan du ciel
des tuiles érotiques
tu réclames le vent de l’amour
dans l’intempérie
quand tu passes
tu poses quatre pieds délicats
sur le sol
reniflant
te méfiant de tout ce qui est
terrestre
car tout est immonde
pour le pied immaculé du chat.
Oh fauve altier de la maison,
arrogant vestige de la nuit
paresseux, gymnaste, étranger
chat
profondissime chat
police secrète de la maison
insigne d’un velours disparu
évidemment
il n’y a aucune énigme
en toi :
peut-être que tu n’es pas
mystérieux du tout
qu’on te connaît bien
et que tu appartiens à la caste
la moins mystérieuse
peut-être qu’on se croit
maîtres, propriétaires,
oncles de chats,
compagnons, collègues
disciples ou ami
de son chat.
Moi non.
Je ne souscris pas.
Je ne connais pas le chat.
J’ai sais tout de la vie et de
son archipel
la mer et la ville incalculable
la botanique
la luxure des gynécées
le plus et le moins des
mathématiques
le monde englouti des volcans
l’écorce irréelle du crocodile
la bonté ignorée du pompier
l’atavisme bleu du sacerdoce
mais je ne peux déchiffrer un
chat.
Ma raison glisse sur son indifférence
ses yeux sont en chiffres d’or.
Dans Navegaciones y regresos.
Buenos Aires, Éditoriale Losada, 1959
(1) La journée internationale du
chat a été créée en 2002 à l'initiative du Fonds international pour la
protection des animaux (IFAW en anglais, pour International Fund for Animal
Welfare) dans le but d'encourager aussi bien les propriétaires de chats que les
passionnés des félins à les célébrer et à en prendre soin. À cette occasion,
les organisations de protection et d'accueil des chats devraient proposer
l'adoption de chats (en général stérilisés afin d'éviter leur prolifération).
Les adorateurs de chats en profitent pour échanger des photos de leurs
compagnons félins sur les réseaux sociaux. C'est aussi le moment privilégié où
des internautes commentent ou postent des vidéos de chats comiques, parfois
étonnantes, ainsi que des lolcats.
Le Musée du cinéma de New York (New York's Museum of the Moving Image) a
déjà organisé une exposition consacrée au phénomène : «How Cats Took Over The Internet», et depuis 2012, il existe un
festival de vidéos (Internet Cat Video
Festival). Source : Wikipédia.