«Médicamentée
et motivée.» Collage : Anne Taintor (1)
«Elle ramassa une conserve et l’inséra dans
l’ouvre-boîte électrique. Elle pressa sur le levier et regarda la boîte tourner
tandis que les lames rotatives découpaient proprement le couvercle. Je
l’observais les bras croisés en me disant que les cuisines étaient dangereuses.
Quel arsenal – couteaux, feu, corde, brochettes, hachoir à viande, pilons et rouleau
à pâtisserie. La femme moyenne doit passer une bonne partie de son temps à
contempler avec bonheur les outils de son métier : appareils pour broyer,
pulvériser, moudre et réduire en purée; ustensiles pour percer, trancher, disséquer
et désosser; sans mentionner les produits de nettoyage qui, une fois ingérés,
sont capables d'éradiquer la vie humaine en même temps que les germes.» ~ Kinsey Millhone, inM is for Malice, par Sue Grafton (2)
«Si les
regards pouvaient tuer, les femmes n’auraient pas besoin de poêles à frire.» Collage :
Anne Taintor.
Deux
femmes douées et gratifiées d’un formidable sens de l’humour :
(1) Anne
Taintor graduated from Harvard in 1977 with a degree in Visual and
Environmental Studies. After college, she focused on collage, and her work
always incorporated a subtle humor and playfulness. For years, Anne’s art was
more of a sideline than a full-time occupation. But in 1985, she was a single
mother searching for a way to spend more time at home with her daughter than
her job in cartography permitted, and she began to develop a line of collaged
pins and magnets. The new collages combined vintage images with Anne’s own
interpretation of what these men and women might really be thinking. They were
instantly a hit with Anne’s customers, though it took a little longer for her
to be brave enough to “quit her day job”. In 1999, with her daughter away at
college, Anne and her husband moved to a tiny town (population 80!) in
Northcentral New Mexico. She now lives and works in an eclectic antique house
in Portland and continues to cherish making all you smart women and men smile. http://www.annetaintor.com/
(2) Sue Grafton is published in 28 countries
and 26 languages – including Estonian, Bulgarian, and Indonesian. She's an
international bestseller with a readership in the millions. She's a writer who
believes in the form that she has chosen to mine: "The mystery novel
offers a world in which justice is served. Maybe not in a court of law,"
she has said, "but people do get their just desserts." And like Raymond
Chandler and Ross Macdonald, Robert Parker and the John D. MacDonald – the best
of her breed – she has earned new respect for that form. Her readers appreciate
her buoyant style, her eye for detail, her deft hand with character, her acute
social observances, and her abundant storytelling talents. She's been married
for more than twenty years. She has three kids and four grandkids. She loves
cats, gardens, and good cuisine – not quite the nature-hating, fast-food loving
Millhone. So: readers and reviewers beware. Never assume the author is the
character in the book. Sue, who has a home in Montecito, California
("Santa Theresa") and another in Louisville, the city in which she
was born and raised, is only in her imagination Kinsey Millhone – but what a
splendid imagination it is. http://www.suegrafton.com/
Tout comme l’auteur de cet article, que j’apprécie
entre autres pour son sens de l’humour (1), j’utilise encore des cartes «papier»
quand je voyage en région inconnue. Mais
l’autre jour, n’ayant pas de carte sous la main, j’aurais aimé avoir un GPS pour
me piloter dans l’arrondissement d’une grosse ville de banlieue conçue comme un
labyrinthe. J’ai tourné en rond pendant 40 minutes avant d’en sortir! J’étais
un peu fru, je le concède.
Trop
utiliser votre GPS pourrait vous tuer Des virages erronés jusqu’aux maladies physiques,
la navigation par satellite présente des risques
Par George Michelsen Foy (PsychologyToday)
Je navigue avec une boussole et des cartes depuis
ma jeunesse, et je continue à trouver mon chemin avec ce moyen Néandertalien (au
lieu du GPS de mon smartphone) pour une raison bien simple : j'aime ça.
Toutefois la semaine dernière, lors d’un voyage dans
l’ouest de la Pennsylvanie, en bon adolescent, mon fils m'a lancé un défi :
il prétendait pouvoir revenir à New York avec son smartphone plus facilement et
plus vite que moi avec ma carte et mes directions écrites.
Nous sommes donc partis en suivant les conseils du
robot. Nous avons d'abord stagné sur une petite route où l'appareil ne voulait qu’on
aille; au lieu de nous suggérer de rebrousser chemin de cinquante pieds, le GPS
nous a pilotés dans un cercle de cinq milles et ramenés exactement au point de
départ pour nous faire recommencer. Puis il nous a menés tout droit vers une route
escarpée d’Allegheny, sur un chemin de gravier qui aurait pu être impraticable,
dépendant de la température.
Heureusement, il faisait beau. Et, à peu près une
heure plus tard, l’application Google Maps GPS nous dirigea vers le péage Pennsylvania
à travers un dédale de chemins de campagne qui n’ont pas vraiment réduit notre
temps de parcours, mais nous avons traversé un coin de pays que nous n'aurions
jamais vu autrement; j’en remercie Google et mon fils.
Rien n’empêche que même si le GPS – Global
Positioning [Satellite] System – est extrêmement
utile et de plus en plus indispensable à notre économie branchée sur la
technologie, il peut aussi, comme tous les outils puissants, être dangereux. Ce
danger se présente de deux manières.
Image : Fumiste Studios
Le premier danger vient de la dépendance excessive
à la technologie, au point où nous devenons incapables de nous débrouiller quand
elle fait défaut. Les exemples sont légion. Une mère, guidée par son GPS, roule sur
la voie ferrée d’une gare de banlieue à Brighton, Mass., elle a juste le temps
de sortir de l’auto avec ses enfants avant qu’un train n’aplatisse sa voiture.
Un homme, suivant aussi les instructions du GPS, roule sur les pistes achalandées
d’un aérodrome de Fairbanks, Alaska; également en Alaska, le GPS mène un conducteur,
et son véhicule, au bout d’un quai de la Baie de Prince-William. Un enfant meurt
parce que le GPS de sa mère les guide sur un mauvais chemin dans la Vallée de
la Mort, Calif. Le GPS d'un énorme navire de croisière, le Royal Majesty, ne
fonctionne plus, mais les officiers ne le remarquent pas et suivent plutôt le
curseur clignotant... jusqu’à ce que le bateau échoue sur les hauts-fonds de
Nantucket. ... Le gouvernement britannique effectue alors des tests de simulation pour
savoir ce qui se passe quand le GPS bloque, et voyant les résultats désastreux,
conclut laconiquement : «[Les questions
soulevées incluent], l’équipage
est-il capable de revenir rapidement aux outils de navigation traditionnels, et
par extension, a-t-il la compétence pour les utiliser? ... Étant donné la dépendance accrue à la
navigation par satellite, ces compétences n'étant plus utilisées quotidiennement,
elles ne vont plus de soi.»
À cause des GPS, de plus en plus de gens oublient leurs
compétences de navigation personnelles. À la porte d’un bar newyorkais, une
touriste m'a récemment demandé les directions pour le Washington Square. Elle disait
que la jeune barmaid n’avait pas pu l’aider parce que la batterie de son
smartphone était à plat. Nous pouvions voir le Square d’où nous étions, à deux blocs,
sur la même rue. Ce genre d’incapacité de naviguer par soi-même est en train de
devenir endémique, surtout chez les «Y».
Il y a cependant un autre danger, beaucoup plus
grave, sinon plus insidieux. La dépendance excessive au GPS et aux technologies
connexes – avec la mise en veille de fonctions cérébrales qu’autrement nous
utiliserions pour nous orienter – nuit directement à notre santé physique.
Lors d’une série d'essais cliniques approfondis,
Véronique Bohbot (Université McGill à Montréal), Tom Hartley (UCL / London) et
Denise Head (Université de Washington à St. Louis) ont prouvé que les gens qui réagissent
constamment par réflexe pour s’orienter – une attitude typique des utilisateurs
de GPS, par opposition à ceux qui s’orientent par eux-mêmes – souffrent d'une
perte mesurable de matière grise au niveau de l'hippocampe. (L'hippocampe est cette
partie du cerveau qui nous aide à nous situer dans l’espace.) Cette atrophie augmente
considérablement leurs risques de développer des maladies neurologiques telles
que la maladie d'Alzheimer et la démence.
Dans une récente interview au sujet du rôle de
l'hippocampe, Bohbot a résumé succinctement la situation : «Utilisez-le, ou perdez-le!».
Abandonner complètement nos compétences de navigation
personnelles au profit du GPS présente un troisième inconvénient. Ce n'est pas
un danger comme tel, mais il a son importance. Naviguer avec nos facultés
cognitives, aidés de cartes, d’une boussole et de notre sens de l’orientation,
nous permet d'être dans le monde avec une émotion et un sentiment de pouvoir qui
surgissent uniquement lorsque nous nous fions à nos propres compétences pour trouver
notre chemin – et nous risquons de les perdre si nous ne les utilisons pas. Interagir
ainsi nous permet d’absorber la façon dont le monde fonctionne et de comprendre
à quel point il est complexe et merveilleux; et à reconnaître que cette partie
de nous qui peut performer de si nobles tâches est elle-même complexe et merveilleuse.
Finding North A non-fiction book by GM Foy, will
be published by Flatiron Books / Macmillan U.S. May 10, 2016
Photo
:GM Foy Crew hoists sails on Haitian cargo
sloop, on which the author traveled. The ship's skipper navigates using
only stars and local knowledge.
Le fait que la méduse ait survécu 650 millions d’années
sans squelette, ni cerveau, ni queue ni tête, ni droite ni gauche, nous
rassurait sur notre propre survie. Les exploits du Physarum polycephalum renforcent
notre espoir. «Anthropomorphisme!», s’exclameront les
créationnistes.
Source : Agence France Presse
Le Physarum
polycephalum
Il n'a pas le moindre neurone, mais il est capable
d'apprendre : un organisme vivant étonnant constitué d'une unique cellule a
montré qu'il savait tirer des leçons de ses expériences pour se nourrir sans
risque, révèle une étude.
«C'est la première fois que l'on prouve qu'un
organisme unicellulaire est capable d'apprentissage», déclare à l'AFP Romain
Boisseau, chercheur en biologie et co-auteur de cette étude publiée dans Proceedings of the Royal Society B.
«Cela prouve que l'apprentissage ne nécessite pas
forcément de système nerveux (neurones, cerveau)», ajoute Audrey Dussutour,
chercheuse CNRS (Centre national de la recherche scientifique) à l'Université
Toulouse III Paul Sabatier (France).
Nous avons largement perdu cette capacité de nous
fier à notre instinct. Peut-être faudrait-il imiter le Physarum et y revenir en
remplacement de notre discernement également en voie d’extinction.
«L'expérience : une utile radoteuse.» ~ Anne
Barratin (1845-1911)
«La vie est si courte, les facultés de l'homme
sont si bornées, quelque admirables qu'il les suppose, et il en est si peu
maître, que, quand il a commencé sa carrière dans un sens, et que le hasard
fait qu'il la continue dans un autre, tout ce qui lui reste d'existence n'est
pas suffisant pour effacer les premières impressions qu'il a reçues, et qu'il
se trouve toujours malgré lui dans une fausse position.» ~ Constance
de Théis (1767-1845)
On dit que le diable est dans les détails. La beauté aussi, et c’est à couper le souffle! J’éprouve une fascination incontrôlable, de l’émerveillement,
envers les oiseaux, tout comme les fleurs.
Ces mots de Victor Hugo (1802-1885) sont tellement
appropriés quand on pense à l’odieux commerce d’oiseaux qui se pratique partout
dans le monde : De quel
droit mettez-vous des oiseaux dans des cages? De quel
droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages? Aux
sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents? De quel
droit ôtez-vous la vie aux vivants?
Ah mais, l’argent donne tous les droits, n’est-ce
pas? Pourquoi cette maladie de l’appropriation, cette
obsession de posséder ce qui ne devrait pas l’être? C’est la cause de tant de
dévastations inutiles. On peu pourtant aimer, regarder et apprécier sans
posséder. Nous ne savons pas du tout ce que signifie «vivre et laisser vivre».
L’art
rencontre la science dans une célébration poétique de l’étonnante diversité qu’on
trouve sur terre
Tandis qu’il travaillait sur une histoire de
Darwin pour National Geographic, le photographe Robert Clark (1) s’est penché sur le rôle des oiseaux et de leurs
plumes dans la théorie de l'évolution du scientifique. L’amour de Clark pour les
oiseaux n’a jamais cessé depuis son enfance, mais il a encore grandi récemment à
cause de sa curiosité scientifique au sujet des plumes, un chef-d’œuvre de la
nature qui cumule 200 millions d'années d’évolution. Pour exorciser son
obsession, il a photographié une gamme étonnante de plumes.
Feathers:
Displays of Brilliant Plumage est un ouvrage de taxonomie dont les photographies
fabuleuses sont accompagnées de courts textes nous renseignant sur le rôle des
plumes dans la vie de différentes espèces d’oiseaux – chasse, camouflage, vol
et accouplement. C’est une lettre d'amour photographique époustouflante en
hommage à ce chef-d’œuvre de l’évolution et à son large éventail de beauté. Un oiseau
peut utiliser certaines de ses plumes pour voler, d'autres pour rester au
chaud, et d'autres encore pour attirer une compagne. Et parmi les dix mille
espèces d'oiseaux vivants, l’évolution a produit une gamme prodigieuse de
plumes pour chacune de ces fonctions. Les manchots, par exemple, produisent de
minuscules plumes-racines sur leurs ailes qui les gardent au chaud dans l'océan
Antarctique tout en leur permettant, en effet, de voler au-dessus de l'eau. Les
hiboux, d'autre part, ont des plumes sur leurs ailes que camoufle le son de
leur vol quand ils foncent sur leurs victimes. Les plumes de la queue du ménure
croissent en élégante torsade pour attirer une compagne. Le Club-winged manakin[pas trouvé de traduction...] est le seul oiseau dont les ailes produisent
un son de violon lorsqu’il les bascule pour faire sa cour; la femelle ne
choisit pas tant le mâle pour l’apparence de ses plumes que les sons qu’il
produit.
[Note
perso : l’intrigue n’est pas résolue, mais les scientifiques croient qu’il
s’agirait d’une suite de vibrations résultant de l’évolution de leurs plumes.
Vous pouvez l’entendre sur Cornell : https://academy.allaboutbirds.org/singing-wings-sounds/]
Paradisier
royal, cicinnurus regius (Papouasie-Nouvelle-Guinée)
Le Paradisier royal est un oiseau rouge vif dont
les ailes ont une forme étrange. La paire de fils de la queue sur cette
photographie ne sert pas à des fins mécaniques; comme les autres paradisiers, l’oiseau
utilise ces plumes pour son rituel complexe d'accouplement.
Faisan
doré, chrysolophus pictus (Chine)
Le faisan doré mâle, également connu sous le nom
de faisan chinoisest une créature
extravagante. Mettant en vedette des tons de rouge et de jaune, chacune des
sections de son plumage est une vibrante palette de couleurs. Mais en dépit de
ses couleurs voyantes, il n'est pas facilement visible dans l’obscurité des
habitats boisés du centre de la Chine. La distribution des plumes en couches superposées
obscurcit le plumage de base. Ces plumes ne servent pas au vol, mais à attirer
une partenaire. Les mâles aux colorations les plus voyantes sont les prétendants
les plus intéressants.
Goura de
Victoria, guora victoria
(Nouvelle-Guinée) Ce membre de la famille des columbidés, est connu
pour son puissant appel, parfois accompagné d'un claquement quand ses ailes de forme
bizarre battent l'air. Pesant plus de 3 kilos, on le considère comme le plus répandu
de la famille des pigeons.
Pic
flamboyant, colaptes auratus (Amérique
du Nord) Alors que la plupart des espèces de pics sont associés
aux arbres, le pic flamboyant a tendance à se nourrir au sol en forêt. Ici on
montre une rémige secondaire dont le bout est cranté. Pendant le vol, l'air s’engonce
dans les trous créés par lesencoches
des plumes, augmentant ainsi le pouvoir d'élévation.
Ménure superbe,
menura novaehollandiae (Australie
orientale) On trouve cette espèce dans la forêt australienne,
et elle est connue pour la capacité du mâle d’imiter les sons de l’environnement,
allant des complexes chants d'oiseaux à la tronçonneuse utilisée en forêt. Les plumes
du mâle, lorsqu’elles sont déployées, ressemblent à une lyre. Elles sont
cruciales lors des fréquentations. Leurs rituels d’accouplement sont tout aussi
complexes que leurs chants. Les mâles fabriquent un monticule de terre végétale
sur lequel ils chantent et déploient leurs plumes en dansant pour attirer une
compagne. Cette photo montre le détail d’une plume de la queue. Ces plumes purement
ornementales ne servent pas au vol.
Jaseur
boréal, bombycilla garrulus (Amérique
du Nord) Cette photo montre toutes les plumes du Jaseur
boréal. Parmi plus de trois millions d'oiseaux, ce membre des passeriformes
représente l'une des plus grandes populations de passereaux vivant dans l'hémisphère
nord. Les jaseurs sont reconnus pour s’enivrer – ils mangent souvent des baies fermentées.
Bien que leurs corps soient habituellement capables de métaboliser l'alcool, ils
s’intoxiquent parfois mortellement.
Choucador
royal, lamprotornis regius (Afrique
de l'Est, Somalie, Éthiopie, Kenya, nord de la Tanzanie) Les étourneaux sont des animaux sociaux qui fonctionnent
en «coopérative alimentaire». Ils nichent par groupes pour nourrir collectivement
leurs oisillons. Mâles et femelles partagent la même coloration, et les plumes deviennent
plus brillantes avec l’âge. Les bordures des plumes sont irisées comme celles du
paon. L’interférence avec la lumière naturelle laisse voir la couleur
structurelle.
Ara rouge,
ara macao (Amérique du Sud) La coloration de cet ara lui permet de vivre et de
se fondre dans divers habitats. Même si l'oiseau a été soumis à une perte
d'habitat, jusqu'à présent l'espèce demeure très répandue et assez souple pour
éviter les graves menaces qui pèsent sur sa population.
Faisan argenté,
nycthemera Lophura (Sud-est asiatique)
Le faisan juvénile mêle porte des plaques de
plumage brun sur le dos. En vieillissant, ces plumes deviennent d’un blanc pur
tandis que celles de la femelle restent brunes. À l'origine on le trouvait en
Asie du Sud-est. Mais sa popularité comme animal de compagnie, à cause de son
tempérament calme et de son comportement non destructeur dans les jardins, fait
en sorte qu’on en trouve un peu partout.
Pic vert,
picus viridis (Europe orientale et
Asie occidentale) Même s’il est officiellement membre de la famille
de pics, cet oiseau ne passe pas son temps à faire des trous dans le bois. Cet
oiseau se nourrit principalement d'insectes et de larves, capturés sur le sol;
il recherche particulièrement les fourmilières dans les prés. Les deux sexes
sont d’un jaune verdâtre avec un croupion jaune vif et une couronne rouge. Cette
rémige secondaire est à peine visible si l'oiseau n’ouvre pas ses ailes.
Paon
bleu, pavo cristatus (originaire
du sud de l'Asie, mais introduit partout dans le monde) Les mâles de cette espèce pourraient bien être les
oiseaux les plus connus du monde. Leurs queues extravagantes sont environ trois
fois plus longues que son corps. Leur plumage irisée est un exemple de couleur
structurelle – les plumes sont en réalité brunes, mais en interférant avec la
lumière, cela fait apparaître du bleu, du vert et du turquoise. La diffraction est
à l'origine des variations de couleurs selon l’angle d’observation. Les
couleurs disparaissent lorsqu'on observe les plumes à l'envers et par
transparence.
Paradisier
rouge, paradisea rubra (Papouasie-Nouvelle-Guinée) Cet oiseau compte parmi les 700 espèces d'oiseaux aux
coloris vibrants qu’on trouve en Papouasie-Nouvelle-Guinée car c’est une île où
ils ont peu de prédateurs; l'espèce a donc pu prospérer sans faire face à une grande
concurrence.
Voyez son projet Cane Cutters : les travailleurs prisonniers des plantations de canne à
sucre pour satisfaire notre «dent sucrée», par ailleurs en train de nous tuer. Ce
fléau nous ronge depuis des siècles, et pas seulement les dents. Comme pour le
reste, on en produit trop, alors l’industrie agroalimentaire met du sucre dans
tout... Avec un
volume annuel de production supérieur à 2,2 milliards de tonnes, ce sont les
premières plantes cultivées au niveau mondial avec plus de 20 % de la masse
totale produite en agriculture dans le monde. Le Brésil vient en tête avec 9 835 169
Ha en surface cultivée et une production de 721 077 287 t. (Wiki)
Je parle des oiseaux... bien sûr, parce que j’adore les boules
de plumes.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, nous
n’avons rien inventé en matière de «parade nuptiale»... Pensons par exemple à Prince avec ses vêtements flamboyants
et ses farandoles pour séduire son auditoire. Ou à l’intense Diane Dufresne pendant ses glorieuses. De drôles d’oiseaux quand même! (1)
L’édition est épuisée, mais j’ai trouvé un
exemplaire à la biblio.
Les oiseaux
et l’amour Jean
Léveillé Les Éditions de l’Homme; 2003
Pourquoi les grues ont-elles autant élaboré leurs
farandoles? Pourquoi les cygnes folâtrent-ils lascivement avant de s’accoupler?
Pourquoi les plongeons huards profitent-ils de la brume matinale pour lancer
leur déchirante et langoureuse complainte amoureuse? Se pourrait-il que tout
cet art ne soit en définitive que banal élan instinctif?
Peut-être les oiseaux essaient-ils de traduire en
langage concret leur désir de séduction. Même pour les êtres les plus modestes,
la perpétuation de la vie n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Pour cette
période des amours, il leur faut revêtir des tenues d’apparat, perfectionner
des vocalises sublimes, raffiner des voltiges audacieuses, multiplier les
chorégraphies ou faire preuve de génie architectural.
De patientes heures d’observation et la lecture
d’ouvrages spécialisés ont conduit l’auteur et photographe Jean Léveillé à
faire un rapprochement inévitable entre le comportement érotique de l’oiseau et
celui de l’humain. Pourquoi l’amour, toujours l’amour, chanté, proclamé et si ardemment
recherché par toutes les générations nous serait-il exclusif?
Pour ceux qui s'expriment dans la langue de
Shakespeare : Birds in
Love: The Secret Courting & Mating Rituals of Extraordinary Birds Voyageur Press; 2007
Publié aux États-Unis et distribué partout en
Amérique du Nord. J’ignore s’il est encore disponible.
Notes biographiques sur l’auteur
Médecin et photographe
Jean Léveillé, médecin de profession, photographie
et observe les oiseaux dans leur environnement depuis plus de 30 ans.
Ornithoguetteur
De longues heures passées en compagnie de guides
très expérimentés et des lectures de nombreux ouvrages spécialisés ont
inévitablement conduit à un rapprochement entre le comportement des oiseaux et
celui des humains.
Globetrotteur
Sa passion l'a mené dans les coins les plus
reculés de la planète, ce qui lui a permis d'acquérir une grande variété de
photos et une connaissance de la vie sous toutes ses formes. L'interaction de
ces vies entre elles et leur interdépendance amènent les oiseaux, les plantes
et les insectes à créer cette biodiversité si unique à notre planète bleue.
Auteur, chroniqueur,
conférencier Il a donc voulu partager ses fabuleuses aventures
et observations, en publiant de nombreuses chroniques et plusieurs livres ainsi
qu'en donnant des conférences sur l'histoire de cette incroyable gent ailée que
nous côtoyons tous au quotidien.
Qu’on le veuille ou non, le débat sur la loi C-14 (aide
médicale à mourir, suicide assisté, consentement anticipé, etc.) nous oblige à
réfléchir sur la maladie et la mort. Sujets tabous s’il en est. Ces réflexions de
Camus m’ont fait penser au documentaire LA MORT M’A DIT (1).
Photo : maisons-écrivains.fr. La «maison aux tuiles rondes et aux volets bleus
sur un coteau planté de cyprès» de Camus, à Lourmarin, Luberon.
Albert
Camus Cahier I, CARNETS I, mai 1935 – février 1942
(1962)
Août 37.
Sur le
chemin de Paris : cette fièvre qui bat aux tempes, l'abandon singulier et
soudain du monde et des hommes. Lutter contre son corps. Sur mon banc, dans le
vent, vide et creusé par l'intérieur, je pensais tout le temps à K. Mansfield,
à cette longue histoire tendre et douloureuse d'une lutte avec la maladie. Ce
qui m'attend dans les Alpes c'est, avec la solitude et l’idée que je serai là
pour me soigner, la conscience de ma maladie.
Aller
jusqu'au bout, ce n'est pas seulement résister mais aussi se laisser aller.
J'ai besoin de sentir ma personne, dans la mesure où elle est sentiment de ce
qui me dépasse. J'ai besoin parfois d'écrire des choses qui m'échappent en
partie, mais qui précisément font la preuve de ce qui en moi est plus fort que
moi.
Août 37.
Dernier chapitre? Paris Marseille. La descente
vers la Méditerranée.
Et il entra dans l'eau et il lava sur sa peau les
images noires et grimaçantes qu'y avait laissées le monde. Soudain l'odeur de
sa peau renaissait pour lui dans le jeu de ses muscles. Jamais peut-être il
n'avait autant senti son accord avec le monde, sa course accordée à celle du
soleil. À cette heure où la nuit débordait d'étoiles, ses gestes se dessinaient
sur le grand visage muet du ciel. S'il bouge ce bras, il dessine l'espace qui
sépare cet astre brillant de celui qui semble disparaître par moments, il
entraîne dans son élan des gerbes d'étoiles, des traînes de nuées. Ainsi l'eau
du ciel battue par son bras et, autour de lui, la ville comme un manteau de
coquillages resplendissants.
Septembre 37.
Ce mois d'août a été comme une charnière - une
grande respiration avant de tout délier dans un effort délirant. Provence et
quelque chose en moi qui se ferme. Provence comme une femme qui s'appuie.
Il faut vivre et créer. Vivre à pleurer - comme
devant cette maison aux tuiles rondes et aux volets bleus sur un coteau planté
de cyprès.
~~~
(1)Résumé –
Comment vivre avec un diagnostic médical qui vous annonce qu’il ne vous reste
que quelques mois à vivre? L’heure est au bilan et votre vie s’en trouve
totalement chamboulée, et celle de vos proches tout autant. Comment peut-on
être prêt à mourir? C’est la question que pose Marcia Pilote à son amie
Anne-Marie atteinte d’un cancer incurable. C’est une question à laquelle cette
dernière répond à travers sa vie au quotidien.
Anne-Marie Séguin a 51 ans. Elle a quatre enfants,
elle est jolie, curieuse, elle s’est mariée il y a quelques années avec un
homme «parfait pour elle». Elle a acheté une écurie l’an dernier pour réaliser
un grand rêve. Elle aime la vie et les gens! Un parcours de vie qui peut
ressembler aux vôtres, aux nôtres. Mais Anne-Marie est condamnée par le verdict
des médecins qui lui ont confirmé qu’elle devrait mourir dans les mois qui
viennent, six tout au plus. Anne-Marie
ne connaît pas la date exacte de la fin, mais elle sait que l’échéance est
inéluctable et qu’elle arrivera sous peu. La plupart d’entre nous seraient
dévastés et pétrifiés par la peur de ce qui s’en vient... Anne-Marie, elle,
profite de chaque moment, voit des amis, donne ses choses en choisissant les
destinataires avec soin, rigole, fait des blagues avec la mort et étonne tout
son entourage. Si elle est pour mourir, elle entend bien le faire dans la paix
et si possible dans la joie. Son
amie d’enfance, Marcia Pilote, décide de suivre Anne-Marie dans cette fin de
vie surprenante, pour apprendre à apprivoiser la mort. Et pendant ce temps, la
vie, de son côté, décide de leur jouer tout un tour. Car au bout du compte, LA
MORT M’A DIT... se révèle un documentaire surprenant dont le scénario a été
écrit de A à Z par la vie!
Les grands reportages d’ICI RDI Réalisation : Maude Sabbagh et Frédéric Nassif Productrice : Ève Tessier-Bouchard Production : Océan Télévision (2015) Réalisateur-coordonnateur (Les grands reportages)
: Georges Amar Pays : Canada
Plusieurs mois après le tournage, Anne-Marie Séguin
est toujours en vie.
En 2015 elle disait (réf. documentaire) : «La mort, c’est un super beau processus. J’ai
accepté d’être dans la fin de la vie, et en l’accueillant, il y a plein de
cadeaux qui viennent avec ça. C’est-à-dire que je ne suis pas dans une
bataille, dans une lutte de maladie, pas dans une peur de mourir, pas dans une
angoisse de ne pas vivre 50 ans de plus. ... Si je fais encore quelques mois de
plus, peut-être un an, c’est l’fun. Mais je suis vraiment, vraiment, heureuse
actuellement parce que je ne suis pas dans une lutte.»
Le 21 mars 2016 (bribes) : «Je peux vivre ma vie actuelle sans crainte pour
le futur parce que je n’ai pas de futur. J’ai été opérée en 2013. Je suis dans
ma troisième année. Les années qu’on me donnait avec la chimio, je les ai eues [sans la chimio – elle insiste pour dire que c’est un choix
strictement personnel et qu’elle ne prêche pas contre]. (...) J’aime la
vie, je ne veux pas mourir, mais il faut accepter que notre corps a une
condition qui nous amène vers la fin de la vie. Moi aussi, j’avais très peur de
la mort, mais quand on arrive devant, on s’aperçoit qu’elle est remplie
d’amour. Catherine Perrin : Vous dites «on»,
mais ce n’est quand même pas tout le monde qui pense comme ça... Anne-Marie : C’est un choix. Ou je
vais vers le choix de la guerre, ou le choix de la lutte, et je me bats pour
vivre ici maintenant avec ma condition. Ou je fais confiance au processus de la
vie, et je me dis que je suis la vie, quel que soit le chemin, ici ou ailleurs,
avec le mystère que ça comporte, pour moi le mystère est très important. Je ne
sais pas quand je vais mourir, je ne sais pas ce qu’il y a après la mort. (...)
Il y a une grande différence entre la douleur physique (qu’on peut supporter) et
la souffrance morale – se sentir coupable de mourir parce que tout le monde dit
qu’il faut se battre. La mort n’est pas un échec, c’est un processus normal; une
fois qu’on le comprend et qu’on l’accepte, il n’y a plus de lutte et de souffrance.»
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Beaucoup de philosophes et de sages nous ont
suggéré «de vivre chaque jour comme si c’était le dernier de notre vie». Il est
possible que ce soit cette philosophie de vie qui a permis à Anne-Marie Séguin
de dépasser l’échéance prévue par le diagnostic. Elle
mentionnait que ce défi lui avait fait prendre davantage conscience de son
corps, des choses qui l’entourent, des personnes qu’elle fréquente ou rencontre
au hasard, et de la valeur de chaque moment vécu. Sa
relation avec les chevaux montre une fois de plus que l’équithérapie est
extrêmement bénéfique (plusieurs articles à ce propos sur Situation planétaire,
libellé ‘Zoofriendly’).
Un documentaire à voir, non seulement pour la
beauté des photomontages, mais aussi pour le panorama historique.
Les États
inventés d'Amérique
Un long métrage documentaire inspiré de l’œuvre photographique de Pierre Guimond.
Le photographe canadien entreprend en l’an 2000 d’explorer les États-Unis. Sur
une période de 10 années, il réalisera plus de 18 000 photographies. Cette
riche collection d’images a servi de base aux photomontages de ce film, qui
pose un regard unique sur les États-Unis et fait une subtile critique sociale
de sa grandeur et de sa déchéance. (ONF)
«...un
voyage visuel à travers des paysages américains, (architecturaux, humains,
médiatiques, etc.) en profonde mutation.» ~ Pierre Guimond (1)
Description
de Téléfilm Canada : Depuis la Seconde Guerre mondiale,
les États-Unis ont été soumis à des changements historiques sans précédent,
passant du rural à l’urbain, de la familiarité à l’anonymat, de l’infiniment
vaste à l’infiniment compressé, de la durée à l’instantané, de la réalité au
virtuel... Malgré cette exceptionnelle capacité d’adaptation, les mutations qui
s’opèrent dans cette société en constante recherche d’elle-même sont à la
remorque des bouleversements que connaissent plusieurs pays occidentaux et même
certaines nations aussi éloignées que la Chine et l’Inde. Un
portrait contemporain de la nation américaine, un «canevas documentaire» qui
met en lumière ses remarquables accomplissements – qu’ils soient d’ordre
matériel, économique, technologique – mais aussi, et surtout, le prix à payer
sur les plans social et personnel.
(1) Pierre
Guimond est photographe, ou plus précisément photomonteur. Sociologue de
formation, il met en image les contradictions de notre temps et décortique le
monde pour mieux le recréer à travers des œuvres à la fois acerbes et remplies
d’humour, dont la lucidité côtoie l’indéniable qualité visuelle. Son immense
collection recèle des clichés pris sur le vif, des affiches, des couvertures de
magazines, des pochettes de disques, des publicités, autant d’icônes issues de
la culture populaire, qu’il transcende afin d’offrir au grand public une oeuvre
d’une étonnante poésie.
Production : Isle-Principia (USA) inc., Les films
de l’Isle, Office National du film du Canada
«Il faudrait presque être schizophrène pour être
optimiste de nos jours.» ~Pierre
Guimond
L’autoroute et la route forgent l’identité de l’Américain.
La liberté de se déplacer, de voyager, la vie facile, grasse et riche, un idéal
à atteindre, accessible à tous. Rien n’est impossible, tout est permis. Les États-Unis,
c’est le pays des superlatifs : the
best, the greatest, the fastest, the one and only, world
famous; et des excès : super, ultra, hyper, méga. C’est à la fois le
paradis et l’enfer sur terre.
«De la vie horizontale à la vie verticale.» À un
certain moment on voit une personne dans la fenêtre d’une grande tour à bureau,
seule fenêtre où il y a de la lumière, et l’on entend une femme dire :
Il est déjà 20h45. Je suis encore au bureau, à faire du temps supplémentaire. Je n’ai pas envie d’être ici. Mais je n’ai pas envie d’être là non plus. Je veux dire, je ne veux pas rentrer chez moi. Je ne sais pas pourquoi j’ai déménagé là-bas. J’ai lu quelque part que la chose qu’on peut sentir dans les banlieues c’est la peur. Des tubes et des boîtes. Le monde est fait de tubes et de boîtes. Le bureau, l’ascenseur, les corridors. La maison est une boîte. L’auto, même l’auto est une boîte. Parfois je pense que le monde extérieur n’existe pas. Ce n’est qu’une fresque peinte sur la fenêtre. Il n’y a que cet intérieur. Voilà ce que je pense. De toute façon, je ne sais pas pourquoi je dis cela... Cela n’a aucune importance... Ça ne veut rien dire.
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COMMENTAIRE
Je trouve l’héritage culturel américain globalement
monstrueux. L’Americain Way of Life, en
effet hyper matérialiste, a tenu ses promesses de grandeur superficielle. Tout
est extrême : la richesse, la pauvreté, l’armement, la surveillance et la
détection, la gun-manie, la ségrégation, la malbouffe, les publicités tapageuses,
la surconsommation, le gaspillage, les gadgets obsolètes, la pollution, les
dépotoirs, l’obsession du pétrole, les voitures, etc. Je ne vois comment ils
pourraient sortir de ce bourbier au point où ils en sont. On croirait à une
réplique de la crise du Crétacé. Le patriotisme et le chauvinisme à la Donald
Trump méritent d’être révisés tandis que les prétendus invincibles sombrent dans le déclin, que leur suprématie est en
train de passer en d’autres mains qui malheureusement copient leurs pires
erreurs consuméristes et colonialistes. En fait, le commentaire vaut pour tous
les pays occidentaux ayant des similarités, car comme le dit Pierre Guimond, à
un certain moment son projet a pris une couleur internationale.
Voilà une des choses que j’apprécie
d’Internet : la plus grande porte ouverte aux interprétations (dans tous
les sens du terme).
Des
passacailles de Haendel pour tous les goûts
Initialement, la passacaille est une danse populaire
(lente et à 3 temps) d'origine espagnole qui remonte à la Renaissance.
Transplantée dans d'autres pays d'Europe, elle y devient une danse prisée par
la noblesse. C'est alors une pièce stylisée, à trois temps, au rythme plus
lent, parfois un peu plus solennel, et qui peut atteindre des proportions plus
importantes. Cette forme de passacaille développe des variations à partir d'un
thème couplé à une basse obstinée (basse constituée de quelques notes répétées
jusqu'à la fin de la pièce). https://fr.wikipedia.org/wiki/Passacaille
J’ai toujours aimé cette pièce de Haendel que je jouais
librement à toutes sortes de sauces : traditionnelle, crémeuse et ...boogie-woogie
(les puristes auraient déchiré leurs chemises).
Il existe des milliers d’interprétations exécutées
par des professionnels ou des amateurs, sans compter les nombreuses adaptations.
En voici trois très différentes, pour le plaisir de la chose. Chacune a son intérêt.
1. La traditionnelle. Fidélité et rigueur. Frédéric Bernachon. Piano acoustique.
2. La crémeuse. De la rondeur, moins de staccato. Cubusdk. Piano numérique. Un
parcours original : Cubus a commencé à publier sur Youtube en 2007. En 2010, ses clips dépassaient les 10 000 000
de visionnements... quand même! http://cubus-adsl.dk/musical_pieces/cubus.php Cette découverte sur le blogue d’Au fil de mes lectures m’a inspiré ce
billet. http://www.gilles-jobin.org/jobineries/
3. La romantique. Une envolée lyrique. Halvorsen. Piano numérique (dommage que les aigues
soient stridentes).
Une
version probablement inspirée de l’adaptation sur l’album Secret Garden –Dreamcatcher
(un bel arrangement violon / hautbois en passant) : https://www.youtube.com/watch?v=k4PVbd2CHtQ
.
Cohen about
aging I think in the back of my mind, I always cherished
some idea of an old man in a suit, smoking a cigarette, and delicately talking
about his work to somebody. If you hang in there long enough, you begin to be
surrounded by a certain gentleness, and also a certain invisibility. This
invisibility is promising, because it will probably become deeper and deeper.
And with invisibility – and I am not talking about the opposite of celebrity, I
mean something like ‘The Shadow,’ who can move from one room to another
unobserved – comes a beautiful calm. (2001)
When you stop thinking about yourself all the time, a
certain sense of repose overtakes you. It happened to me by imperceptible
degrees and I could not really believe it; I could not really claim it for some
time. I thought there must be something wrong. It’s like taking a drink of cold
water when you are thirsty. Every taste bud on your tongue, every molecule in
your body says thank you. (2001)
The clear sense that you know you’re in the homeward
stretch is a very compelling component in writing. A lot of other things fall
away that you hoped would satisfy you like human life, and your work becomes a
kind of haven, and you want to go there, and you’re grateful when the time
opens in such a way that you can actually sit down and work at your own work,
because everything else somehow has failed. (2009)
There comes a point, I think, as you get a little
older, you feel that nothing represents you. You can see the value of many
positions, even positions that are in savage conflict with one another. You can
locate components on both sides that resonate within you. (2015)
Cohen about
politics [Political] systems express the kind of feelings we
have about our personal relationships. So, there’s not going to be justice in
this society, women are not going to get a fair deal if men have certain views
about women in their beds, in their living rooms, in their kitchens, and
vice-versa, women about men. (1988)
It’s an incredible mess … for some odd reason we still
dare to hope … Freedom from hope … a kind of freedom from cynicism. It’s beyond
cynicism, it’s beyond hope. It’s just an embrace. … Public utterance is way
behind private experience. … You’ll find that people are talking much more
realistically than the leaders. When a leader begins a talk realistically,
unfortunately they’re generally from the extreme left or the extreme right. But
the thing that is appealing about their rhetoric is that it’s real. The rhetoric
of the center is chronically and obsessively concerned with a version of
reality that nobody buys. That something really great is going on. Well
something great isn’t going on. Something quite despairing is going on. (1992)
I've been listening to all the dissention. I've been listening to all the pain. And I feel that no matter what I do for you, it's
going to come back again. But I think that I can heal it, but I think that I can
heal it, I'm a fool, but I think I can heal it with this song.
LOVER, LOVER, LOVER I asked my father, I said, "Father change my name." The one I'm using now it's covered up with fear and filth and cowardice and shame.
Yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover,
lover come back to me Yes and lover, lover, lover, lover, lover, lover,
lover come back to me
He said, "I locked you in this body, I meant it as a kind of trial. You can use it for a weapon, or to make some woman smile."
[Refrain]
"Then let me start again," I cried, "please let me start again, I want a face that's fair this time, I want a spirit that is calm."
[Refrain]
"I never never turned aside," he said, "I never walked away. It was you who built the temple, it was you who covered up my face."
[Refrain]
And may the spirit of this song, may it rise up pure and free. May it be a shield for you, a shield against the enemy.
[Refrain]
Note: This video was for years wrongly credited to
"French TV, May 1974", but "runandplay" recognised Laura
Branigan Leonard's 1976 back-up singer on the right; so this was recorded on
European 1976 "Best Of" tour. Cohen and band performed in Paris on
June 4, 5, 6 and 7, 1976, and this TV
appearance happened in the first week of June 1976.