28 juin 2014

Propos d’Angélique Kidjo

(Montage graphique : Boudacool)

Cette femme de grand talent se dévoue pour conscientiser les gens sur la violence faites aux femmes et aux enfants, une violence présente sur tout le continent africain. Elle dit que son expression artistique lui sert de catharsis au traumatisme causé par les souffrances dont elle est témoin.

«Je me sens toujours bien dans les pays où il y a un peu de liberté, un peu de compassion et d’égalité, et j’essaie d’œuvrer dans ce sens là. Malheureusement nous sommes en train d’écraser tout ce qu’il y a de bon chez l’homme pour pouvoir faire de l’argent.
       Et je dis toujours, l’argent ne nous sauvera pas de la mort, la mort ne nous donne pas de rendez-vous, elle ne nous dit pas quand elle va arriver. On a beau amasser de l’argent, quand arrivera le jour «J», cet argent ne vous sauvera pas. Et vous ne pouvez pas échapper à la mort.
       Vous pouvez être l’homme, ou la femme, le plus riche du monde, si vous tombez malade, une maladie incurable, tout l’argent du monde ne vous sauvera pas. Steve Jobs est un bon exemple de ça. Il était l’homme le plus riche, et où est-il aujourd’hui?
       Il faut qu’on arrive à comprendre que le capitalisme continuera de nous servir de modèle de justice et de paix que si l’on met l’être humain au centre de ce capitalisme-là. Et tant qu’on n’aura pas fait ça, on aura toujours plus de violence.»

~ Angélique Kidjo (extrait noté à l’émission Médium large) 

AUDIO FIL :
http://ici.radio-canada.ca/emissions/medium_large/2013-2014/archives.asp?date=2014-06-26

Angélique Kidjo était de passage à Montréal à l'occasion du Festival de jazz. Elle venait présenter son dernier album, Eve, un hommage à la résilience des femmes africaines. Elle garde espoir : «Il y a beaucoup de problèmes auxquels on fait face, mais il y a des solutions qui se dessinent.»

En marge de sa carrière musicale, la chanteuse béninoise de réputation internationale épouse diverses causes citoyennes par le biais de sa fondation Batonga (qui aident l'avancement de l'éducation des jeunes filles en Afrique, mais aussi des garçons) ou pour le compte de l'UNICEF.

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