Ma
mère adorait les oiseaux, tous les animaux en fait, un trait de personnalité
dont j’ai hérité. À chaque fois qu’un oiseau s’assommait dans l’une de ses
grandes baies vitrées, elle pleurait. Un jour, je lui ai proposé de découper
des oiseaux en papier et de les coller dans les vitres – j’avais vu ça en
Suisse. Ç’a marché, le «windowkill» a
cessé.
La
perspective d’un printemps silencieux me hante sans relâche. Un
printemps où il n’y aurait plus que des humains, des autoroutes asphaltées, des
mégapoles de gratte-ciels en béton vitrés, des banlieues Bauhaus kitch tentaculaires,
une multitude de véhicules individuels (électriques ou pas), des industries
polluantes, des vestiges de méga-porcheries et d’abattoirs, des cargos
pétroliers sillonnant le fleuve, etc.
Considérant qu’un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction (selon l'ONU), au rythme où disparaît le vivant la coupure pourrait être brutale et soudaine.
Agence France Presse :
[...] «Nous sommes en train d'éroder les
fondements mêmes de nos économies, nos moyens de subsistance, la sécurité
alimentaire, la santé et la qualité de vie dans le monde entier», décrit Robert
Watson, président de l'IPBES.
Déforestation, agriculture intensive,
surpêche, urbanisation galopante, mines : 75 % de l'environnement terrestre a
été «gravement altéré» par les activités humaines et 66 % de l'environnement
marin est également touché.
Résultat : environ un million d'espèces
animales et végétales sur les quelque huit millions estimées sur Terre sont
menacées d'extinction, dont «beaucoup dans les prochaines décennies».
Article
intégral, lundi 6 mai 2019
À
voir ou revoir : Let’s Pollute –
Détruisons la planète dans la joie et la bonne humeur
Nominé aux Oscars du court-métrage
d'animation 2011, Let's Pollute nous plonge dans l'incohérence qu'est notre
réalité. Pourquoi se voiler la face? Nos actes détruisent la planète, alors
encourageons les!
Traiter l'écologie avec ironie, quoi de plus
efficace? Ce film est une critique moderne du consumérisme et de la pollution
qui en découle. Quelles sont nos valeurs aujourd'hui? Pourquoi consommons-nous
sans jamais nous soucier (ou rarement) de l'impact de nos choix? Animé tel un
film des années 50's, Let's Pollute risque de vous convaincre qu'il est temps
d'adapter votre mode de vie.
La
Grive des bois fait partie des espèces dont la fréquence d’observation a
grandement diminué d’un atlas à l’autre. D’ailleurs, les données BBS révèlent
que ses effectifs auraient décliné d’environ les trois quarts entre 1990 et
2014. (Deuxième Atlas)
J’ai
acheté le Deuxième Atlas des oiseaux
nicheurs du Québec méridional format papier – une magnifique bible
ornithologique. Si jamais j’ai le malheur
d’être témoin du pire cauchemar je le relirai durant les jours de tristesse, de nostalgie et de détresse
psychologique.
Présentation des éditeurs
Dédicace :
Cet ouvrage est dédié aux hommes et aux
femmes qui aiment les oiseaux, en particulier aux observateurs passionnés qui
ont participé bénévolement à l’effort collectif sans précédent sur lequel il
repose.
Le Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional est l’aboutissement du plus vaste projet ornithologique entrepris au Québec depuis un quart de siècle. De 2010 à 2014, des centaines d’observateurs d’oiseaux ont passé plus de 100 000 heures à ratisser les différents habitats du Québec méridional. Ils y ont ainsi recueilli un demi-million d’indices de nidification.
L’ouvrage
présente l’information la plus à jour sur la répartition et l’abondance des 253
espèces oiseaux qui se reproduisent au Québec sous les 50,5° de latitude Nord.
Magnifiquement illustré par près de 500 photographies et plus de 1000 cartes en
couleur, ce livre intègre les résultats du premier atlas (1984-1989),
présentant ainsi les changements qui se sont opérés chez nos oiseaux depuis un
quart de siècle.
Le
Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional s’adresse à un large
public. Véritable mine d’informations, il s’agit d’un ouvrage solidement
documenté (plus de 1000 références), indispensable pour les observateurs d’oiseaux,
les étudiants, les chercheurs, les organismes de conservation, les
municipalités, les firmes de consultants, les promoteurs, etc. Il s’agit d’un
outil précieux qui guidera nombre de projets de conservation de l’avifaune
québécoise au cours des prochaines décennies.
Le
Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional est publié
conjointement par le Regroupement QuébecOiseaux, le Service canadien de la
faune (Environnement et Changement climatique Canada) et Études d’Oiseaux
Canada.
Tous
les profits de la vente de ce nouvel atlas seront versés au Fonds Atlas, un fonds géré par le
Regroupement QuébecOiseaux et qui vise la conservation des oiseaux du Québec.
Regroupement
QuébecOiseaux, Environnement et Changement climatique Canada, Études d'Oiseaux
Canada
Extrait
de la PRÉFACE par Gilles Falardeau, Jean Gauthier et Yves Aubry :
«Nous
vivons à une époque où les changements environnementaux s’accélèrent au point
que plusieurs espèces peinent à s’adapter. Ces changements ont évidemment des
répercussions sur les oiseaux et leurs habitats. L’intensification de
l’agriculture a profondément modifié les paysages champêtres des pays
industrialisés, tandis que les perturbations climatiques ont déjà commencé à
influencer la répartition et les chronologies de migration et de nidification
de plusieurs espèces. En seulement 25 ans, des modifications importantes se
sont produites chez nous – ce dont le présent ouvrage témoigne d’ailleurs de
façon éloquente –, à commencer par une forte chute des populations d’oiseaux
champêtres et des insectivores aériens. En outre, quelques espèces se sont
ajoutées à l’avifaune nicheuse du Québec alors que quelques autres n’en font
plus partie que de manière épisodique.
[...] Les oiseaux, en raison de leur
mobilité et de leurs différentes adaptations, sont prompts à réagir aux
changements qui surviennent dans leur milieu : c’est pour eux une question
de vie ou de mort. Ils constituent donc de bons indicateurs de l’état de notre
environnement.»
En
complément
Durant
la campagne de terrain, près de 2000 observateurs ont sillonné le Québec, dont l’humoriste
et imitateur bien connu Pierre Verville.
Fou des oiseaux
Rendez-vous unique avec les oiseaux, cette série documentaire animée par Pierre Verville nous amène en plein coeur de la nature et nous fait découvrir la merveilleuse et fascinante faune ailée qui peuple notre pays. En rencontrant des passionnés d’ornithologie, la série explore des endroits souvent méconnus du grand public et nous fait voir le monde sous un angle nouveau, celui d’un fou des oiseaux.
À
visiter
La sixième extinction de masse à l'horizon
Reportage de Janic Tremblay à Desautels le dimanche
Reportage de Janic Tremblay à Desautels le dimanche
ICI
Première 12.05.2019
Le
rapport déposé cette semaine par le groupe d'experts de l'ONU sur la
biodiversité nous apprend qu'un million d'espèces animales et végétales sont
menacées d'extinction au cours des prochaines années. Les grands responsables de la situation sont l'agriculture et la
déforestation, la surexploitation des ressources, la pollution, les changements climatiques et les espèces
invasives (dont l’espèce humaine).
Il
s'agit d'un constat alarmant qui n'étonne guère les ornithologues d'ici, et
Janic Tremblay a rencontré l'un d'entre eux.
«Il y a cinq décennies tu roulais sur
la Route 132 entre Montréal et Sorel, il y avait sur les fils électriques des
hirondelles cordées sur des kilomètres de long au mois d’août. On en voyait des
centaines sinon des milliers : un spectacle ahurissant. Aujourd’hui sur la même
route aux mêmes dates, tu es chanceux si tu vois cinq ou dix hirondelles au
total. Les gens n’ont pas idée comme les effectifs des six populations
d’hirondelles qu’on a ici au Québec ont disparu. La moins pire des cas c’est 50
%, mais ça va jusqu’à 99 % dans le cas de l’hirondelle des rivages. C’est
énorme! J’peux pas m’imaginer un monde sans cris ou sans aucun chants
d’oiseaux, j’aurais l’impression d’être sur une planète morte. L’oiseau, ça
bouge, ça chante, c’est coloré, ça anime le paysage autour de soi, qu’on le
veuille ou non. Si jamais on perd ça, qu’est-ce qui va nous rester? Ça va être
quoi le plaisir de vivre dans un monde synthétique, quand on a connu une
planète différente? Je ne serai pas là pour le vivre, mais je ne souhaite pas
ça à personne.»
~ Yves
Gauthier
Audiofil :
Même
si je ne suis plus membre d’un club d’ornithologie, je vois à chaque année le nombre
d’oiseaux champêtres décliner dramatiquement dans mon environnement immédiat. Affreux.
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