10 janvier 2019

Froidure mortelle

Météo de congélateur! On prévoit entre  -27 / -38°C, incluant le facteur éolien. Brrr.

Photographe inconnu. 

Mais rien de comparable au froid sibérien : le mercure peut descendre à -68°C!!

La Russe Anastasia Gruzdeva a pris un autoportrait alors que la température était de -50°C à Yakutsk (janvier 2018). (Photo Anastasia Gruzdeva via AP) 

Dans ce temps-là, je pense aux sans-abri, aux maisons mal chauffées, aux chats et chiens errants, aux oiseaux... la liste est longue. Pourquoi vivons-nous sur une planète aussi inhospitalière?

Blanc cassé

Au réveil  
j'allume un feu
dehors
la fumée se mêle
au brouillard
j'adore
ça me rappelle
ma cervelle

Thomas Vinau


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La vie continue...

La vie continue. Pour l’ensemble, de petits détails insignifiants continuent d’animer la morosité dans le giron du négatif inépuisable. La majorité s’y vautre, inconsciente de la gravité de l’erreur. Être positif requiert un effort constant mais c’est ça ou la léthargie sirupeuse des éternels catastrophés... je laisse ces constats  déferler sans spécifier ni source ni solution. Je pense avec ma plume comme on trace le contour d’un concept. Que le contour. Tant d’angles analysés avant que la main ne signe une seule phrase complète... la lenteur de l’encre encore permet le raffinement mais ce même raffinement est constitué des miettes, des résidus impurs d’un petit quelque chose à toujours insaisissable.

Sans titre

Au bout de la vie, face à soi-même, tout s’allège de l’importance que nous accordons à tout, à tort et à travers.
Ce qui importe vraiment brille en îlots incandescents dans une mer d’élans si peu sincères qu’on se doit de questionner chaque lien.
Tous les liens.
Au bout de la vie, l’inutile ne sait plus où se cacher.

Sans titre

J’entends la vie
Ses faux silences
Quelle belle musique

Je veux les matins encore
Tout plein les bras
Peut-être un dernier
Bouquet de poèmes
À se mettre en bouche avant la bascule
J’entends la vie ce matin
Si l’émotion m’étreint
J’entends craquer mes os
Elle en est rendue là
La fragilité  

Richard Neveu 1962-2008
(Derniers écrits)   

L’Univers Imaginaire de Ode 

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J'aime les chats

Pourquoi j'aime les chats?
Je ne sais pas vraiment
Mais je pense que c'est pour la même raison
Que j'aime l'aube
Et le lever du soleil
Et la tombée de la pluie.


Poème d’amour

Qu’est-ce que c’est agréable
de pouvoir se lever le matin
tout seul
et de ne pas avoir à dire aux gens
que vous les aimez
quand vous ne les aimez plus.

Richard Brautigan 1935-1984

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La douce vie 

Comment encore reconnaître
Ce que fut  la douce vie?
En contemplant peut-être
Dans ma paume l’imagerie

De ces lignes et de ces rides
Que l’on entretient
En fermant sur le vide
Cette main de rien.

Rainer Maria Rilke (Portrait intérieur)

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