Photographe inconnu.
Mais
rien de comparable au froid sibérien : le mercure peut descendre à -68°C!!
La
Russe Anastasia Gruzdeva a pris un autoportrait alors que la température était
de -50°C à Yakutsk (janvier 2018). (Photo Anastasia Gruzdeva via AP)
Dans
ce temps-là, je pense aux sans-abri, aux maisons mal chauffées, aux chats et
chiens errants, aux oiseaux... la liste est longue. Pourquoi vivons-nous sur
une planète aussi inhospitalière?
Blanc cassé
Au
réveil
j'allume
un feu
dehors
la
fumée se mêle
au
brouillard
j'adore
ça
me rappelle
ma
cervelle
Thomas
Vinau
~~~
La vie continue...
La
vie continue. Pour l’ensemble, de petits détails insignifiants continuent
d’animer la morosité dans le giron du négatif inépuisable. La majorité s’y
vautre, inconsciente de la gravité de l’erreur. Être positif requiert un effort
constant mais c’est ça ou la léthargie sirupeuse des éternels catastrophés...
je laisse ces constats déferler sans
spécifier ni source ni solution. Je pense avec ma plume comme on trace le
contour d’un concept. Que le contour. Tant d’angles analysés avant que la main
ne signe une seule phrase complète... la lenteur de l’encre encore permet le
raffinement mais ce même raffinement est constitué des miettes, des résidus
impurs d’un petit quelque chose à toujours insaisissable.
Sans titre
Au
bout de la vie, face à soi-même, tout s’allège de l’importance que nous
accordons à tout, à tort et à travers.
Ce
qui importe vraiment brille en îlots incandescents dans une mer d’élans si peu
sincères qu’on se doit de questionner chaque lien.
Tous
les liens.
Au bout de la vie, l’inutile ne sait plus
où se cacher.
Sans titre
J’entends
la vie
Ses
faux silences
Quelle
belle musique
Je
veux les matins encore
Tout
plein les bras
Peut-être
un dernier
Bouquet
de poèmes
À
se mettre en bouche avant la bascule
J’entends
la vie ce matin
Si
l’émotion m’étreint
J’entends
craquer mes os
Elle
en est rendue là
La
fragilité
Richard Neveu 1962-2008
(Derniers écrits)
L’Univers
Imaginaire de Ode
~~~
J'aime les chats
Pourquoi
j'aime les chats?
Je
ne sais pas vraiment
Mais
je pense que c'est pour la même raison
Que
j'aime l'aube
Et
le lever du soleil
Et
la tombée de la pluie.
Poème d’amour
Qu’est-ce
que c’est agréable
de
pouvoir se lever le matin
tout
seul
et
de ne pas avoir à dire aux gens
que
vous les aimez
quand
vous ne les aimez plus.
Richard Brautigan 1935-1984
~~~
La douce vie
Comment
encore reconnaître
Ce
que fut la douce vie?
En
contemplant peut-être
Dans
ma paume l’imagerie
De
ces lignes et de ces rides
Que
l’on entretient
En
fermant sur le vide
Cette
main de rien.
Rainer Maria Rilke (Portrait
intérieur)
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