@Twittakine
– J’ai déjà entendu des hommes faire ce genre de remarques : «c’est pas une
vraie femme parce qu’elle aime pas magasiner»; et pire : «c’est pas une vraie
femme parce qu’elle est trop intelligente». Des clichés encore tenaces en 2018...
L'écrivaine et communicatrice Janette
Bertrand a grandement contribué à «éveiller» notre société profondément marquée
par l’emprise du clergé immiscé dans toutes les sphères de la vie
sociopolitique et culturelle. Elle mériterait un équivalent québécois du Nobel.
En réalité, son travail n’a pas de prix. Il fallait une bonne dose de courage
pour défier les institutions religieuses qui continuaient de gérer la vie matrimoniale/sexuelle
des gens, en dépit de la révolution
tranquille. Ce qui, par ailleurs, n’empêcha jamais les dérapages ni les
inconduites sexuelles, même chez les membres du clergé.
De sorte
que l’actuel retour en force de la propagande religieuse ultra conservatrice est
extrêmement inquiétant et plutôt de mauvais augure (1).
«La religion est fondamentalement opposée à
tout ce que je vénère – le courage, la lucidité, l'honnêteté, l'équité, et
surtout, l'amour de la vérité.» ~ H.L. Mencken
À
voir :
Janette : 50 ans à briser les tabous
Banc public, Télé-Québec
Émission
spéciale avec Janette Bertrand pour célébrer les 50 ans de Télé-Québec et souligner
l’empreinte de cette «matriarche» sur la société québécoise. Depuis des
décennies, Janette brise les tabous par l’intermédiaire de l’écriture, de la
radio et de la télévision. À la barre d’émissions phares de Télé-Québec,
(S.O.S. j’écoute, L’amour avec un grand A, Parler pour parler), elle a marqué
plusieurs générations en faisant tomber les préjugés.
Disponible
jusqu'au 02 avril 2023 :
Biographie
sommaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Janette_Bertrand
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(1) Ce
qui rend le livre, et la télésérie The
Handmaid’s Tale (La servante écarlate), si terrifiant c'est que le scénario
semble sur le point de se concrétiser aux États-Unis (make America great again...). Dans la république patriarcale et
théocratique de Giléad, les hommes occupent tous les postes de pouvoir, les
femmes ont été démises de leur statut de citoyenne à part entière, catégorisées
et assignées à des tâches spécifiques, notamment à servir de mères-porteuses. Atwood
aime préciser que «La République de Giléad prend racine dans le puritanisme du
XVIIe siècle, toujours en toile de fond même dans l'Amérique moderne que nous croyons
connaître. Mais ce livre n'est pas contre la religion, il est contre l'utilisation
de la religion pour justifier la tyrannie, ce
qui est complètement différent.»
Au sujet
de la série The Handmaid’s Tale et des similarités avec l’administration
Trump/Pence :
Sur une ligne ouverte:
Q.: Si on abandonne sa religion, par quoi la remplacer?
R.: Si vous guérissez d'un cancer, par quoi le remplacerez-vous?
(Source : The Thinking Atheist)
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Q.: Si on abandonne sa religion, par quoi la remplacer?
R.: Si vous guérissez d'un cancer, par quoi le remplacerez-vous?
(Source : The Thinking Atheist)
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À propos du magasinage
«On
n’arrête plus le marketing. Un magasin où je ne mets jamais les pieds m’a
envoyé une carte d’infidélité.» ~ Marc Escayrol (Mots et Grumots, 2003)
«J'ai
l'impression d'avoir effectué le parcours du combattant. Je pense que le
shopping devrait figurer dans les risques cardio-vasculaires. Mon cœur ne bat
jamais aussi fort que lorsque je vois un panneau soldé à 50 %.» ~ Sophie
Kinsella (Confessions d'une accro du
shopping)
«Le
shopping, c'est l'activité culturelle de notre temps.» ~ Douglas Kennedy (Les charmes discrets de la vie conjugale)
«Une fois
l'espérance du salut rangée au magasin des accessoires, que reste-t-il? Un
homme, fait de tous les autres hommes, et qui les vaut tous et que vaut
n'importe qui.»
~ Jean-Paul Sartre (Les Mots, 1964)
~ Jean-Paul Sartre (Les Mots, 1964)
Si le
contexte dans lequel nous vivons est plus ou moins drôle, et si le rire est
thérapeutique, alors ne nous en privons pas.
Men shopping
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