À peu près tout le monde
est confronté à l’obsolescence planifiée des objets, mais en certains pays, les
couples sont confrontés au mariage planifié. Ces mariages arrangés ne tiennent
aucunement compte de l’amour, de la réciprocité de l’intérêt, ni de l’attirance
ou de la répulsion (1) pouvant exister entre les futurs époux qui souvent ne se connaissent pas. On tient compte
des finances, de la caste, du rang social, de la dot, etc., et bonne chance!
Que faire contre les escrocs de l'amour?
Par Thomas Gerbet Correspondant en Inde
pour ICI Radio-Canada ǀ 31/05/2017
Le Canada doit en faire
plus contre les mariages frauduleux, disent des Indiennes. Au moins 30 000
femmes auraient été victimes d'escroquerie de la part d'Indiens établis en
Occident qui leur ont promis de les aider à émigrer. En réalité, ils n'ont plus
donné signe de vie après les noces, non sans avoir touché une importante somme
d'argent à titre de dot. Un Indien m'a raconté une blague qui
circule sur les habitants de la région du Pendjab. «Savez-vous quel est le
premier mot que les parents pendjabis murmurent à l'oreille de leur enfant?... Canada.»
Cette histoire est révélatrice de l'attrait que ces Indiens du nord-ouest ont
pour notre pays. La majorité des 1,3 million d'Indiens qui
vivent au Canada proviennent de cette seule et même région. Les histoires à
succès de sikhs établis chez nous sont ancrées dans la culture locale et notre
pays est vu comme l'eldorado. De nombreuses familles pendjabies rêvent donc que
leur fille épouse un Indo-Canadien pour qu'elle y déménage et puisse jouir d'un
meilleur avenir. Certains membres de la communauté, mal intentionnés, l'ont
bien compris...
Photo : iStock
Kanchi (nom modifié) est
en larmes. Elle ne veut pas être nommée. La dentiste de 28 ans a été victime
d'une terrible arnaque qui a jeté la honte sur toute sa famille. Le 2 février 2015, elle se marie au
Pendjab avec un Indo-Canadien de Vancouver. Ses parents ont trouvé le jeune
homme par une petite annonce matrimoniale dans un journal indien. Ils se sont
rendu compte par la suite que les tantes des futurs mariés étaient amies, donc
ils n'ont pas posé beaucoup de questions. «Je ne voulais pas me marier de la sorte,
raconte Kanchi. Je voulais être indépendante, mais comme ça arrive toujours en
Inde, personne ne m'a soutenue. Il est venu en Inde en janvier, et en février
nous étions mariés», explique la victime. Dès le lendemain de la cérémonie, la
famille du marié demande 60 000 $ à titre de dot en invoquant la nécessité pour
leur fils d'acheter une maison au Canada. «Il m'avait pourtant dit qu'il en
possédait déjà une», s'étonne alors Kanchi. «Il m’a dit que si je ne payais pas, il ne
me ferait pas venir au Canada.» La famille de Kanchi refuse de donner une
telle somme, surtout qu'elle a déjà distribué 500 grammes d'or pur à la belle
famille lors des noces, l'équivalent de 27 000 $. Après deux mois de mariage, l'homme repart
au Canada en lui promettant de l'aider pour qu'elle émigre et le rejoigne. «Depuis,
je ne lui ai parlé que deux ou trois fois», se désole Kanchi. Elle qui rêvait
de poursuivre des études de dentiste au Canada et d'y travailler, son rêve
s'écroule. Elle réalise assez vite qu'elle est victime d'une escroquerie. La jeune femme porte plainte
en Inde pour «fraude sur la dot». Même si exiger une dot est interdit en Inde,
le Code criminel reconnaît tout de même l'existence de la coutume et les
dérives qui peuvent en résulter. Les deux familles vivant en Inde, elles
ont tenté de mener une médiation en l'absence du mari. «Ils ont proposé de
payer une partie du mariage», raconte Kanchi. J'ai retiré ma plainte. Mais ils
n'ont toujours pas payé. Je dois tout recommencer à zéro. J’aimerais qu’il y
ait une loi au Canada pour l’obliger à revenir en Inde.» Le pire dans cette histoire, c'est que
Kanchi ne peut même pas demander le divorce, car ils ne sont pas officiellement
mariés. En effet, elle a été victime d'une supercherie lors de la signature du
contrat de mariage officiel qui, en Inde, se déroule dans les jours qui suivent
la cérémonie religieuse. «Lui et sa famille ne voulaient pas signer tant qu'on
ne leur avait pas versé les 60 000 $, explique-t-elle. Ma famille a mis de la
pression sur la sienne. Ils ont fini par céder et se sont déplacés au bureau.
Là, j'ai signé ma partie et ils m'ont demandé de sortir. Je leur ai fait
confiance...»
(1) Attraction et répulsion interpersonnelle L’attraction interpersonnelle est un
processus graduel menant à la découverte d’affinités avec autrui. Elle constitue
une étape importante dans l’établissement d’une relation interpersonnelle, et
peut aboutir à des relations amicales ou amoureuses. L’évolution de ce
processus est influencée par plusieurs facteurs, comme la proximité,
l’apparence physique, la similarité ainsi que la complémentarité. Le concept est étudié en psychologie
sociale. L’approche psychosociale permet d’investiguer la question du «pourquoi
sommes-nous attirés par une personne plutôt que par une autre?». Elle se
concentre sur l'étude des situations et des circonstances qui permettent la
naissance d’une relation. L’attraction peut se définir comme une
évaluation positive d'autrui ou d'un objet, à la suite d'un contact avec
celui-ci. Elle trouve ses racines dans trois composantes différentes, à savoir
une composante cognitive, une composante affective et une composante conative : – le niveau cognitif concerne l’ensemble des croyances et des
perceptions des compétences que nous formons à propos d’autrui. – le niveau affectif englobe les réponses émotionnelles
concernant autrui. – le niveau conatif, quant à lui, se rapporte aux intentions de
comportement que nous avons envers l’autre. Les attitudes positives envers autrui,
comme l’attraction, ne sont pas directement observables, mais déduites à partir
des comportements, comme les gestes et les paroles. L’attraction s’oppose donc
à la répulsion, un sentiment négatif lié au souhait de maintenir une distance
avec quelqu’un.
Ici, les choses
se corsent : attention, il ne faut pas se tromper de mariée...
Les cheiks ont une grande influence sur la vie domestique de leurs épouses, dans les moindres détails, même la déco des pots de confiture -- voilà enfin l'énigme résolue.
Longue promenade. Collines avec la mer au fond. Et
le soleil délicat. Dans tous les buissons, des églantines blanches. Grosses
fleurs sirupeuses, aux pétales violets. Retour aussi, douceur de l'amitié des
femmes. Visages graves et souriants de jeunes femmes. Sourires, plaisanteries
et projets. On rentre dans le jeu. Et, sans y croire, tout le monde sourit aux
apparences et feint de s'y soumettre. Pas de fausses notes. je tiens au monde
par tous mes gestes, aux hommes par toute ma reconnaissance. Du haut des
collines on voyait renaître sous la pression du soleil des brumes laissées par
les dernières pluies. Même en descendant à travers bois, en m'enfonçant dans
cette ouate, le soleil se devinant au-dessus et cette miraculeuse journée dans
laquelle les arbres se dessinaient. Confiance et amitié, soleil et maisons
blanches, nuances à peine entendues, oh! mes bonheurs intacts qui dérivent déjà
et qui ne me délivrent plus dans la mélancolie du soir qu'un sourire de jeune
femme ou le regard intelligent d'une amitié qui se sait comprise.
Si le temps coule si vite, c'est qu'on n'y répand
pas de points de repères. Ainsi de la lune au zénith et à l'horizon. C'est
pourquoi ces années de jeunesse sont si longues parce que si pleines, les
années de vieillesse si courtes parce que déjà constituées. Remarquer par exemple
qu'il est presque impossible de regarder une aiguille tourner cinq minutes sur
un cadran tant la chose est longue et exaspérante.
Albert Camus (1913-1960)
CARNETS I Mai 1935 – février 1942
Un document
produit en version numérique par François
Gross, bénévole Retraité
français natif du Maroc Courriel: frgross@wanadoo.fr
Dans le
cadre de : «Les classiques des sciences sociales» Une
bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de
sociologie au Cégep de Chicoutimi
Site web: http://classiques.uqac.ca/
Une
collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet
de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/
Un chroniqueur déplorait les critiques contre l’illumination du Pont Jacques-Cartier, disant que ces gens-là ne savaient pas apprécier l’art à sa juste mesure. La plupart des critiques tournaient autour de la dépense de 39,5 millions de dollars, argent qui aurait pu servir à boucher des trous – les ornières et les crevasses causées par des bris d’aqueducs dans les rues de Montréal, mais surtout les trous dans l’accès aux logements abordables pour les démunis, de plus en plus nombreux. Les poches de pauvreté sont répandues dans des endroits insoupçonnés en ville et partout au Québec selon une enquête : De toutes les régions du Québec, c'est à Montréal-Nord que l'on trouve la population d'enfants la plus à risque au chapitre de la pauvreté sociale et économique. Une étude qui sera rendue publique aujourd’hui dans le cadre du 5e Symposium de pédiatrie sociale en communauté dresse une carte de la vulnérabilité infantile de tout le Québec. Des 30 quartiers ayant un indice de défavorisation socioéconomique chez les enfants parmi les plus élevés, 16 sont situés à Montréal. Des zones à risque – C'est à l'initiative de la Fondation du Dr Julien que Tonino Esposito, professeur adjoint à l'École de service social de l'Université de Montréal, et sa collègue de l'Université McGill Catherine Roy ont lancé une recherche afin de savoir où se trouvaient les enfants les plus à risque sur le plan de la pauvreté sociale et économique au Québec. L'objectif était d'aider éventuellement le gouvernement et la Fondation du Dr Julien à établir la liste des quartiers qui pourraient le plus bénéficier de l'implantation de centres de pédiatrie sociale. (...) ~Ariane Lacoursière, 26 mai 2017, http://www.lapresse.ca/actualites/
Je doute que les spectacles d'illumination du pont (auxquels Rozon veut ajouter plus de feux d’artifice polluants) attirent particulièrement les touristes étrangers comme le prétendent les promoteurs. Ce que les visiteurs apprécient le plus au Québec, c’est l’accueil chaleureux, la convivialité, la simplicité des rapports – nous ne sommes pas culturellement snobinards et arrogants. Alors, je crois qu’il vaut mieux continuer de miser sur cet aspect pour attirer le tourisme. Ce qui ne nous empêche pas d’améliorer la qualité de l’environnement physique et visuel de la ville, notamment en investissant davantage dans la verdure que dans le béton et la ferraille – et pas juste dans les quartiers huppés.
En conclusion, c’est seulement quand tu as un toit au-dessus de la tête et de la nourriture dans ton assiette que tu peux «apprécier l’art à sa juste mesure»...
Dans cet ordre d’idée, le chef ontarien, Jagger Gordan, est une inspiration. Il mérite 5 étoiles, mais pas selon les critères habituels. Souhaitons que la ville de Toronto lui donnera un coup de pouce financier car en plus d’aider les pauvres, il contribue à réduire le gaspillage alimentaire – le Canada compte parmi les champions dans ce domaine.
Quand les ordures des uns font les repas des autres
Un texte de Christian Noël Publié le jeudi 18 mai 2017
Le chef Jagger GordonPhoto : Radio-Canada
Un restaurateur torontois lutte contre le gaspillage alimentaire, un repas gratuit à la fois. Le chef Jagger Gordon récupère des aliments destinés aux poubelles par les grandes chaînes et prépare des repas gratuits pour les plus démunis. «Avez-vous faim? Venez, venez, c’est gratuit!» Le chef Jagger Gordon attire les passants devant son stand de nourriture, près du centre-ville de Toronto. Stephany Grieve s’arrête pour commander un sandwich au salami. «Je n’ai plus d’argent jusqu’à la fin du mois. Mais ici, je peux manger gratuitement. C’est délicieux, c’est mon troisième sandwich cette semaine.» «C’est meilleur que les autres soupes populaires qui offrent aussi de la nourriture gratuitement parce que c’est frais et fait juste pour moi», dit-elle. Le restaurant Soup Bar du chef Gordon n’est pas encore officiellement ouvert, mais déjà, des dizaines de personnes viennent s’approvisionner à son comptoir de rue. Gratuitement. Ses clients (ils les appellent ses «invités») viennent de toutes les couches de la société. Des assistés sociaux, des étudiants, des femmes monoparentales, des personnes âgées, des travailleurs qui peinent à joindre les deux bouts. Au menu, des sandwichs, et bientôt, de la soupe. Tous les repas sont préparés avec des ingrédients «recyclés».
Le chef Jagger Gordon attire les passants devant son stand de nourriture, près du centre-ville de Toronto. Photo : Christian Noël
«Le pain, la viande, le fromage à la crème, tous les ingrédients utilisés sont passés à deux doigts de se retrouver aux poubelles.» ~ Chef Jagger Gordon Il convoite les fruits et légumes meurtris ou imparfaits et des produits qui approchent de leur date de péremption. Le chef conserve les morceaux de choix afin de préparer des repas nutritifs et équilibrés. Dans sa sélection d’ingrédients cette journée-là : du capicollo mal tranché, d’une épaisseur inégale; des sachets de biscuits mal emballés; et du fromage à la crème végétalien qui n’expire que dans 10 jours. «Les grandes chaînes se débarrassent de ce type d’aliments, afin de libérer l’espace sur les tablettes ou dans leurs entrepôts pour des produits plus frais. Je les achète à bas prix, parfois 10 fois moins cher.» Il recueille ainsi de 100 à 200 kilogrammes de nourriture par jour, «assez pour nourrir une centaine de familles».
Donner au suivant
Le modèle d’affaires survit grâce au système de paiement que le chef Gordon a mis en place. «C’est une approche communautaire», explique-t-il. Le client qui a les moyens de payer donne un montant d’argent de son choix. Pour chaque tranche de 2,50 $, il reçoit un jeton, qu’il glisse ensuite dans un bocal sur le comptoir.
Les clients du Soup Bar peuvent laisser un montant d'argent de leur choix ou acheter leur repas à l'aide d'un jeton payé par quelqu'un d'autre. Photo : Christian Noël
«Si le prochain client n’a pas d’argent, il peut payer son repas à l’aide d’un de ces jetons. C’est une façon de donner au suivant.» ~ Chef Jagger Gordon C’est une initiative «merveilleuse» aux yeux de Jennifer Hind, une étudiante de niveau collégial. «Nous avons tellement de gens à Toronto qui se nourrissent mal ou pas du tout, faute d’argent. C’est une véritable crise.» L’initiative du chef Gordon, selon elle, redonne une certaine dignité aux gens affamés, «et en plus, la nourriture est excellente» ajoute Jennifer. «La viande est fraîche, le pain goûte comme tout droit sorti de la boulangerie. On ne peut pas demander mieux.»
Des milliards de dollars de gaspillage
Pendant que le chef Gordon sert ses «invités», un camion d’une grande boulangerie industrielle de l’Ontario (qui préfère rester anonyme) s’arrête pour effectuer une livraison. Près d’une centaine de petits pains, de baguettes et de focaccias se retrouvent sur la table du restaurant. «Tout ce pain allait se retrouver aux ordures d’ici la fin de la journée. Nous offrons du pain frais du jour aux restaurants et aux hôtels de Toronto, dit le chauffeur de la boulangerie. À la fin de la journée, il faut se débarrasser des restants pour préparer la commande du lendemain.» Du gaspillage de nourriture qui atteint une ampleur sans précédent au Canada, selon une étude de VCM International, une firme de consultants dans le domaine de la restauration. En 2010, 27 milliards de dollars de nourriture se sont retrouvés aux dépotoirs. En 2014, c’était 31 milliards de dollars. Dans les restaurants, les épiceries, les hôtels, mais surtout, à la maison.
Gaspillage alimentaire au Canada en 2014 (en pourcentage) :
Consommateurs 47 % Transformation 20 % Fermes 10 % Magasins 10 % Restaurants et hôtels 9 % Transport 4 %
Le Canada, selon le chef Gordon, devrait s’inspirer de la France, qui a adopté une loi l’an dernier afin de réduire le gaspillage alimentaire, dans les secteurs de la restauration et du commerce de détail. «Je lance un défi au premier ministre Trudeau de s’attaquer au gaspillage alimentaire.» ~ Chef Jagger Gordon «Un projet comme le mien offre une solution symbolique», concède le chef Jagger. Mais il espère sensibiliser les Canadiens à faire leur part, afin d’éliminer le gaspillage tout en nourrissant les plus démunis.
Quand tout a été dit, il ne nous reste qu’à offrir
notre compassion aux familles et amis des jeunes victimes de l’attentat survenu
à Manchester.
«Naturellement
je préfèrerais la certitude, mais il semble que je devrai opter pour l'espoir.
Je laisse les choses se produire, parce que même quand je ne le fais pas, généralement
elles se produisent de toute façon. Mon ultime sécurité est d’accepter
calmement le fait qu'il n'y a pas de sécurité absolue.» ~ Ashleigh Brilliant
Tout semble indiquer que les terroristes continuent leurs
leçons de religion musulmane extrémiste aux infidèles en s’attaquant aux divertissements qui
symbolisent, à leurs yeux, la décadence de l’occident. "Tu vois la paille dans l’œil de ton voisin, mais
tu ne vois pas la poutre dans le tien." La cataracte est la troisième cause de
la cécité; les deux premières demeurent la religion et la politique.
Essayer de déterminer une cause fondamentale à ces actes est
futile car ils résultent d’une multitude d’alliances et de conflits d’intérêts
(passés et présents) entre plusieurs grandes nations. C’est comme la réaction en chaîne : un des
agents nécessaires à la réaction est produit lui-même par la réaction,
entraînant la poursuite de la réaction. Collage:
Tear Gas (2015), Joe Webbhttp://www.joewebbart.com/
Les bannières et les drapeaux sont des symboles
identitaires nationaux mais aussi des outils de propagande idéologique – ou
comme on dit, cela sert à afficher ses couleurs, ses valeurs, ses croyances, sa
culture, ses origines, sa confession, son groupe d’appartenance, etc. Même si
au départ le patriotisme indique une volonté de se libérer d’un joug quelconque,
dans la conduite des affaires humaines, il engendre des cycles «sauveur / bourreau
/ victime» à l’infini... Si les humains
n’étaient pas aussi voleurs, individuellement et en groupes, tant chez les
pauvres que les riches, peut-être que ça irait mieux sur cette fichue planète.
Mais, on est encore loin du compte. La plupart des grandes nations ont été colonialistes
à une époque ou une autre; c’est dans les gènes de l’espèce humaine.
Pas de
drapeau des Patriotes au-dessus du parlement, dit Couillard
Le drapeau des Patriotes ne flottera pas au-dessus
de l’hôtel du Parlement lundi parce que le premier ministre, Philippe
Couillard, en dénonce la récupération par les cercles indépendantistes. «Le
problème, c’est que, depuis quelques années [et] même quelques décennies, le
mouvement indépendantiste essaie de récupérer cette rébellion en lui donnant
une vertu séparatiste, ce qui n’a jamais été le cas», a-t-il déclaré jeudi, au
Salon bleu.
Coïncidence : l’Union Jack du Royaume-Uni ondoyait
jeudi au-dessus du parlement à l’occasion de la visite du haut-commissaire du
Royaume-Uni, Howard Ronald Drake. C’est précisément pour quitter le giron
britannique que les patriotes ont signé en 1838 une déclaration d’indépendance.
Le tout premier article du document signé par Robert Nelson prévoit que le
Bas-Canada soit absous «de toute allégeance à la Grande-Bretagne et que toute
connexion politique entre cette puissance et le Bas-Canada cesse dès ce jour». (Le
Devoir 19 mai 2017 | Québec; Dave Noël, Marie-Michèle Sioui)
Les discussions autour de possibles alliances
entre divers partis politiques du Québec, ont peut-être occasionné une
petite frousse à M. Couillard. Il faut dire que depuis le début de son
mandat, le PLQ joue à la chaise musicale avec ses ministres en raison d’allégations
de corruption et autres inconduites, similaires à celles dénoncées par les Patriotes (voyez le paragraphe «Que voulaient les
patriotes?» ci-après).
«Au début
d'un changement, le patriote est un homme unique et courageux, et détesté et
méprisé. Lorsque sa cause a du succès, le timide le rejoint, car alors il n’en
coûte rien d'être un patriote.» ~ Mark Twain (Notebook, 1904)
«Un étranger
peut photographier les aspects extérieurs d'une nation, mais je pense qu’il ne
peut pas aller plus loin; aucun étranger ne peut rendre compte de son aspect intérieur
– son âme, sa vie, son discours, sa pensée.» ~ Mark Twain (“What Paul Bourget Thinks of Us”)
On a entendu et lu tellement d’histoires (erronées
ou falsifiées) autour de la Rébellion des Patriotes, que j’ai voulu y
voir plus clair. Le site de l’historien spécialiste de l’histoire du XIXe
québécois, Gilles Laporte, est peut-être le mieux documenté sur cette période trouble
de notre histoire.
J’ignore qui est l'auteur de cette affiche,
mais elle est efficace.
Alors, repartons sur une base plus honnête. (Les passages en caractères gras sont de mon
initiative)
Que
célèbre-t-on le lundi précédant le 25 mai de chaque année? À part le Canada anglais, plus aucun pays, pas
même la Grande-Bretagne, ne célèbre l`anniversaire de la reine Victoria. La
vaste majorité des Québécois conviennent depuis longtemps de la nécessité de
revitaliser le sens d'un tel jour férié. C'est déjà ce que se disait Lionel
Groulx dans les années 1920, en proposant de plutôt commémorer le «martyr du
Long-Sault», alors qu'en 1660, Dollard des Ormeaux et ses compagnons
périssaient en volant au secours de la Nouvelle-France. Cette commémoration
n'avait de toute façon jamais officiellement été adoptée et demeurait une
tradition perpétuée par les Québécois, peu disposés à célébrer l'anniversaire
de la vénérable souveraine. Le 22
novembre 2002, le gouvernement du Québec a finalement proclamé que le lundi
précédant le 25 mai sera désormais connu au Québec sous le nom de Journée
nationale des Patriotes visant à souligner «la lutte des Patriotes de 1837-1838
pour la reconnaissance nationale de notre peuple, pour sa liberté politique et
pour l`obtention d`un système de gouvernement démocratique. [...] Nous avons
choisi d`honorer de cette manière la mémoire des hommes et des femmes qui,
depuis l'implantation des institutions parlementaires en 1791, ont milité pour
les droits de la majorité, dont celui du peuple à se gouverner lui-même.»
Qui sont
les Patriotes? Dès 1791, l'Acte constitutionnel accorde au
Bas-Canada une assemblée élue. Cette démocratie est cependant imparfaite
puisque les députés ne disposent pas des leviers permettant d'appliquer les
lois souhaitées par la population. L'essentiel du pouvoir demeure aux mains
d'un gouverneur et de conseils nommés par la Grande-Bretagne. Les députés
prennent donc progressivement conscience que le véritable pouvoir leur échappe,
en particulier quand la liberté de presse leur est retirée, et que sont bafoués
les droits du parlement élu. Les
Patriotes sont donc d`abord les adhérents à un parti politique, le premier
qu'ait connu le Québec, puis, par extension, ceux qui appuient leurs idées au
Bas-Canada et, enfin, ceux qui se porteront à la défense de la liberté et de la
patrie lors des rébellions de 1837 et 1838.
Que
voulaient les Patriotes? En janvier 1834, les députés patriotes adoptent
les fameuses 92 Résolutions où se
retrouvent, entre autres, trois grandes
revendications. La première est que
la population puisse élire tous les membres du parlement, en particulier
ceux de ce Conseil législatif où le gouverneur nomme alors ses favoris. Les
Patriotes réclament ensuite que l’assemblée
élue ait davantage de pouvoirs et puisse adopter des lois conformes aux
souhaits de la population. La responsabilité ministérielle consiste pour
eux à ce que les dirigeants soient à l'écoute de la population et non pas
seulement au service des puissants intérêts qui dominent l'économie et la
finance. Ils exigent enfin qu’on mette
un terme à la corruption qui sévit au sein du gouvernement, que les revenus des
taxes ne servent plus à enrichir les amis du régime et qu’il n’y ait pas d’ingérence
du politique dans l’attribution des emplois et des subsides. On critique
par exemple le fait qu’un juge en chef, Jonathan Sewell, soit simultanément
payé pour sept emplois!
Pourquoi
célébrer les Patriotes au mois de mai? C’est en effet au mois de mai 1837 que s’amorce partout
au Bas-Canada une série d’assemblées populaires réclamant la démocratie et la
justice envers la population. Ces assemblées sont en fait une réponse aux dix
résolutions de sir John Russell, votées à Londres en mars 1837, et qui
rejetaient chacune des revendications historiques des députés patriotes, en
plus de retirer d`importants pouvoirs aux élus du peuple. C’est ainsi que des
milliers de personnes vont s’assembler, de Kamouraska à Vaudreuil, de Montréal
à Québec, afin de dénoncer les entraves à la démocratie et encourager le peuple
à la résistance. Le 15 mai 1837, Louis-Joseph Papineau révèle à Montréal que
«la circonstance nouvelle c’est que le parlement britannique prend parti contre
nous puisque le gouvernement persécuteur repousse toutes et chacune des
réformes demandées». Deux semaines plus tard, William Henry Scott jure à
Sainte-Scolastique (Mirabel) que «nous travaillerons sans peur et sans reproche
à assurer à tout le peuple, sans distinction, les mêmes droits, une justice
égale et une liberté commune».
Qui est
Papineau? Élu pour la première fois en 1809, lui-même fils
de député et seigneur, Louis-Joseph Papineau (1786-1871) prend la tête du parti
canadien à compter de 1815. De Papineau on a souvent rappelé l’immense culture,
la grande intelligence et les talents d’orateur. Mais pour les habitants du
Bas-Canada, il est d’abord le chef incorruptible. Rejetant tous les compromis
et toutes les avances faites afin de le séduire, Papineau est en ce sens
responsable de la radicalisation du parti patriote qu’il mène à travers toutes
les luttes constitutionnelles des années 1820 et 1830 et qui fait adopter les
92 Résolutions au début de 1834. C’est
aussi lui qui engage ensuite les moyens de pression destinés à obtenir gain de
cause auprès du gouvernement colonial : pétitions, boycottage, manifestations
et même grève des députés. Papineau s’oppose cependant au recours aux armes
parce qu’il doute de la capacité des Patriotes à vaincre la puissante armée
anglaise. Il demeure aussi convaincu que la Grande-Bretagne finira par
céder aux revendications patriotes, parce qu’elles sont conformes à la
tradition britannique et semblables à celles que réclament alors le peuple
irlandais, le peuple polonais, le peuple grec ou les anciennes colonies
d'Amérique latine. Lors de la rébellion armée, Papineau se rend d'ailleurs
immédiatement aux États-Unis, puis en France, convaincu d’y trouver des
libéraux sensibles à la cause canadienne, mais en vain.
À quoi
ressemblait le Québec en 1837? En 1837,
le Bas-Canada est peuplé de 140 000
Britanniques concentrés à Montréal, Québec et en Estrie, et de 510 000 descendants de Français vivant
le long du Saint-Laurent dans la zone divisée en seigneuries. Séparé sur le
plan ethnique, le Québec l’est aussi sur le plan social et économique, alors
que s’oppose le monde des villes à celui des campagnes. Tandis que le
gouvernement anglais appuie surtout le commerce impérial, les députés patriotes
se portent à la défense du monde rural, où sont surtout engagés des Canadiens
français.
Qu`est-ce
qui caractérise le nationalisme patriote? Les chefs patriotes sont surtout influencés par
les philosophes des Lumières et par les idées de la révolution américaine de
1776. Pour eux, chaque individu bénéficie de droits inaliénables, parmi
lesquels la liberté, la justice mais aussi le droit à conserver la langue et
les usages de ses pères. Les Patriotes
luttent pour que le français soit reconnu dans les lois, devant les tribunaux
et à l`école parce que c’est là reconnaître une caractéristique fondamentale de
la vaste majorité de la population.
Les
Patriotes voulaient-ils l’indépendance? Si pour certains, la démocratie et la justice
peuvent être obtenues à l’intérieur de l`empire britannique, d’autres
considèrent que cela passe nécessairement par l'accession du Bas-Canada au
statut d’État souverain. Si on accroît les pouvoirs des députés et si les
ministres sont désormais issus du Parlement, alors la Grande-Bretagne n’aura
plus rien à dire sur les affaires du Bas-Canada qui sera devenu un pays
indépendant. Durant la rébellion de 1838 il est cependant devenu clair que le
mouvement patriote prône purement et simplement la souveraineté. Le 28 février 1838, le chef patriote Robert
Nelson proclame l’indépendance du Bas-Canada, assortie de plusieurs réformes
audacieuses pour l’époque, comme le suffrage universel et l’abolition de la
peine de mort.
Pourquoi
ont-ils pris les armes? En 1837 l’Empire britannique n’est pas prêt à
donner plus de liberté aux Québécois. Il le fait clairement sentir par les
Résolutions Russell de mars, en interdisant les assemblées publiques en juin,
puis en lançant en novembre des mandats d`arrestation contre les chefs
patriotes. En même temps, des groupes hostiles aux Patriotes commencent à s’armer
et font en sorte de provoquer le mouvement patriote afin que les autorités
puissent écraser dans l’oeuf la menace d’une république canadienne-française.
Bientôt, plusieurs députés patriotes décident de résister à la dictature.
Quelle est
la différence entre 1837 et 1838? À l’automne de 1837 se déroulent une série d’affrontements
qui se résument par une résistance opiniâtre aux arrestations. La victoire de
Saint-Denis le 23 novembre 1837 est une surprise pour tout le monde, à
commencer pour les 500 Patriotes qui, sous le commandement de Wolfred Nelson,
triomphent d`un contingent anglais envoyé pour les arrêter. Les Patriotes n’auront
pas la même chance par la suite, à Saint-Charles le 25 novembre, puis à
Saint-Eustache le 14 décembre où ils sont défaits. Sous le coup d`une loi
martiale, la région de Montréal recouvre alors un calme relatif. Dès le début
de 1838 cependant, les chefs patriotes ayant réussi à gagner les États-Unis, où
ils bénéficient de l`immunité, entendent poursuivre la lutte. Avec l'appui de
patriotes américains qui ont aussi leur part de problèmes avec la
Grande-Bretagne, ils fondent l’Association des Frères chasseurs, destinée à
recruter des combattants et à organiser un nouveau soulèvement. À l’automne
suivant, les Frères chasseurs tentent ainsi d`«envahir» le Bas-Canada. Le plan
audacieux consiste à provoquer de nombreux soulèvements un peu partout au sud
du Québec afin de créer une diversion, pendant qu’une armée patriote bien
équipée traversera la frontière pour s’emparer de Montréal et des places
fortes, juste à temps pour que l’hiver vienne paralyser les mouvements de l’armée
britannique. Cependant, l’aide du gouvernement américain ne viendra jamais et
les problèmes de communications entravent le soulèvement généralisé qu’on
attendait. Les Frères chasseurs sont finalement vaincus lors des batailles de
Lacolle (7 novembre) et d’Odelltown (9 novembre).
Qu’est-ce qui
explique la défaite patriote? Plusieurs phénomènes l’expliquent. L’essentiel est
de retenir que la rébellion était prématurée et que le parti patriote n’était
pas prêt à se muer en machine de guerre quand la Grande-Bretagne a jugé qu’elle
en avait assez. Les Patriotes ne pouvaient pas non plus compter sur les
puissants moyens financiers et militaires de leurs adversaires et furent isolés
sur le plan diplomatique. Disons aussi que le mouvement patriote demeure divisé
sur les moyens à entreprendre, en particulier quand vient le moment de mourir
sur les champs de bataille. Si certains croient en la nécessité de la lutte
armée, d'autres, plus nombreux encore, pensent qu’on pouvait obtenir les
réformes souhaitées par des voies pacifiques.
Quel rôle
les femmes ont-elles joué dans le mouvement patriote? Les femmes n’ont pas occupé une place centrale
dans les actions des patriotes. Il faut par contre souligner la création en
août 1837 d’associations des dames patriotiques dans Deux-Montagnes, Verchères
et Richelieu. Ces regroupements participent pleinement à la campagne de
boycottage de 1837, alors que des femmes confectionnent des vêtements en
«étoffe du pays» pour éviter d'avoir à consommer des produits textiles
étrangers. Lors des assemblées publiques
du printemps 1837, des femmes comme Émilie Boileau-Kimber jouent aussi un rôle
très actif. Certaines aident même à fondre des balles de fusil et à fabriquer
des cartouches de poudre. D’autres
abritent des fugitifs, soignent des blessés ou, telle Émilie Gamelin,
nourrissent les détenus de la prison du Pied-du-Courant.
Était-ce
une guerre entre francophones et anglophones? Plusieurs ont vu dans les rébellions de 1837-1838
un affrontement strictement racial, opposant des francophones aux anglophones. La vérité est plus complexe. La cause
patriote consiste d’abord à obtenir les réformes juridiques et politiques
nécessaires au bien de la majorité, des revendications semblables à celles
défendues à la même époque dans d`autres pays et où on mène des luttes
comparables, sans que la langue ou la race ne soient en cause. D’abord
politique, le projet patriote revêt aussi un volet social et économique
consistant à faire en sorte que les agriculteurs et les petits entrepreneurs
puissent briser le monopole des riches marchands et administrateurs coloniaux
qui s’accaparaient des ressources de la colonie. Plusieurs anglophones appuient
d`ailleurs les Patriotes. Des noms comme Wolfred et Robert Nelson ou
William Henry Scott nous viennent spontanément à l`esprit. On retrouve aussi
dans leurs rangs des Suisses comme Amury Girod, des Italiens comme Antonio
Donegani ou Antonio Merrezzi, des Irlandais comme Daniel Tracey ou Edmund
Bailey O’Callaghan. En 1837, la plupart des anglophones ont cependant déserté
le mouvement. Si bien que les rébellions seront surtout menées par des
Canadiens français. Il demeure qu’au moment des combats, la
passion et les effusions de sang ont pu susciter, de part et d'autre, un
ressentiment national que ne manquera pas de remarquer lord Durham. Comme
l'écrit Philippe-Napoléon Pacaud au terme de la bataille de Saint-Denis : «nous
luttions bien contre les forces du despotisme mais nous avions surtout du
plaisir à mettre des Anglais en joue».
Est-ce que
la rébellion fut limitée au Québec? Justement non! Depuis 1817, le Haut-Canada, l’Ontario actuelle, connaît une agitation semblable à
celle qui secoue alors le Québec. Maire de Toronto et leader réformiste,
William Lyon Mackenzie réclame aussi davantage d`équité envers les petits
agriculteurs et plus de justice au sein de l`administration du gouvernement,
contrôlée par un «Family Compact» qui s'accapare des emplois dans la fonction
publique et pratique à grande échelle la spéculation foncière. À la même
époque, Terre-Neuve, le Nouveau-Brunswick et surtout la Nouvelle-Écosse traversent aussi une
grande crise dans leurs relations avec la Grande-Bretagne.
Que dit le
rapport Durham? Véritable monument de la littérature politique
pour les uns, pamphlet raciste pour les autres, le rapport Durham relève en
fait d’une double fonctionnalité. Il propose à la fois d`accorder l’indépendance
à la colonie, mais, d`abord, de promptement assimiler les Canadiens français à
la culture anglo-saxonne. Désigné en avril 1838 pour enquêter sur la crise qui
secoue le Haut et le Bas-Canada, lord Durham concède que les Patriotes avaient
de justes motifs de se rebeller, mais cependant qu’«il serait vain de vouloir
améliorer les lois et les institutions avant que d`avoir réussi à exterminer la
haine mortelle qui maintenant divise les habitants du Bas-Canada en deux
groupes hostiles : Français et Anglais». Or, pour lui, la nation canadienne-française paraît condamnée. «Toute autre
race que la race anglaise (j`applique cela à tous ceux qui parlent anglais)
apparaît dans un état d`infériorité.» Une fois cette besogne accomplie,
Durham propose d’octroyer au Canada la responsabilité ministérielle, convaincu
qu’une population uniformément anglophone souhaitera demeurer à l'intérieur du
Commonwealth britannique.
Que sont
devenus les Patriotes? En attendant, la répression sera très dure envers
les Patriotes. Rien que pour 1838 on emprisonne 850 hommes, 1 240 au total pour
les deux soulèvements. Du nombre, douze
sont pendus et 58 exilés en
Australie. Il faut aussi rappeler la
demi-douzaine de villages qui seront
incendiés, les fermes détruites ou pillées, les femmes etles enfants jetés sur les routes. Des
milliers de réfugiés sont aussi forcés de quitter le Québec. Pour plus
de sûreté, le gouvernement anglais
abolit le parlement du Bas-Canada où dominaient les Patriotes, suspend les droits de la personne et
instaure une loi martiale qui résume le gouvernement du Québec à une simple
dictature. La mesure la plus dramatique consiste cependant dans l’union forcée
du Bas-Canada avec la colonie voisine du Haut-Canada, afin que jamais plus les
francophones ne puissent revendiquer un État français au sein d'une Amérique
britannique. Ce n’est qu’en 1841 que d’ex-Patriotes sortent timidement de l’ombre.
Parmi eux, un ancien lieutenant de Papineau, Louis-Hyppolite La Fontaine,
propose le pari risqué consistant à coopérer avec les institutions de l’Union
en échange de certaines garanties en matière de coutumes et de droit. Le plan
de La Fontaine connaît son apogée en 1848 quand le Canada-Uni obtient la
responsabilité ministérielle. Le Canada peut enfin se dire libre et
indépendant, mais le Québec est désormais fondu avec l’Ontario et,
progressivement, avec huit autres provinces canadiennes. À son retour d`exil en
1845, Louis-Joseph Papineau monte aux barricades, dénonce La Fontaine et
réclame en vain le rappel de l’Union de 1840.
Faut-il
être fiers des Patriotes? Tous les peuples rendent hommage à des héros qui
leur donnent raison d’être fiers de ce qu’ils sont devenus. Les Patriotes de
1837-1838 sont les plus précieux héros du combat pour la liberté dont dispose
le peuple du Québec. Loin de se résumer à une poignée de paysans fanatisés, ils
furent d`authentiques idéalistes, épris de justice et qui luttèrent ensemble.
Leur défaite même devrait les grandir à nos yeux tant elle prouve ultimement qu’ils
n’hésitèrent jamais à engager une lutte inégale, au nom d`une cause qu’ils
jugeaient juste et dont nous sommes tous redevables encore aujourd’hui.
«Vaincus dans la lutte, ils ont triomphé dans
l`histoire»
La beuh :
feuilles de cannabis séchées Ça déchire :
c’est impressionnant Foncedé :
fonce-dé – verlan de défoncé – drogué
Justin
Trudeau a présenté un projet de loi visant à légaliser l'usage récréatif du cannabis d'ici à l'été
2018. D’ici là, ne fumez pas de mari dans les parcs publics, vous
pourriez être accusé de possession illégale de drogue. Cannabis au volant?
Abstenez-vous, comme pour l’alcool (1).
Mangez sur
l'herbe Dépêchez-vous
Un jour ou
l'autre L'herbe
mangera sur vous. ~
Jacques Prévert
~~~
Les Paradis artificiels de Baudelaire Faut-il partir? Rester? Le voyage intérieur
n'est-il pas le seul qui enfante des beautés inconnues? Vastes cieux enchantés,
eaux fuyantes, gouffres amers, splendeurs océans... Le Paradis est là et ses
noirs artifices, fruits de l'herbe et du pavot... Le haschich s'étend sur la
vie comme un vernis magique, verte confiture de chanvre qui nous laisse
aériens. Un vrai coup de soleil! Avant le coup de tabac... Car, après
l'ivresse, la volupté, l'homme-dieu, ce prince des nuées, sent son aile qui se
casse... «Voyeur en Technicolor», le mangeur d'opium, lui, ne peut que se
dévorer lui-même... Du goût de l'infini au paradis perdu... «Amer savoir, celui
qu'on tire du voyage»...
«Que les gens du monde et les ignorants, curieux
de connaître des jouissances exceptionnelles, sachent donc bien qu'ils ne
trouveront dans le hachisch rien de miraculeux.»
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde, Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides; Va te purifier dans l’air supérieur, Et bois, comme une pure et divine liqueur, Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse, Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse S’élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, – Qui plane sur la vie, et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettes!
~ Charles
Baudelaire (Les fleurs du mal)
~~~
(1) Conduire
sous l’influence du cannabis : qu’en dit la science? Le vendredi 17 février 2017 ǀ Par Bouchra Ouatik, de Découverte
(Extraits)
La légalisation du cannabis est imminente au
Canada, mais les effets de cette drogue au volant ne sont pas toujours bien
connus. À quel point le cannabis nuit-il aux facultés de conduite? Quelle
devrait être la limite permise? Et surtout, comment débusquer les conducteurs
intoxiqués? Le
cannabis est prisé pour son effet euphorisant et relaxant, mais la molécule
responsable de ces sensations – le tétrahydrocannabinol ou THC – affaiblit
aussi des facultés cognitives, soit la concentration, l’attention, la mémoire,
la coordination et la perception du temps. Ces
facultés sont toutes essentielles à la conduite automobile. Plus la
concentration de THC est élevée, plus ces effets seront importants. Les
Pays-Bas ont une longue expérience avec le cannabis au volant. La substance n’y
est pas officiellement légale, par contre sa consommation est tolérée depuis
plus de 40 ans. À
l’Université de Maastricht, le psychopharmacologue Johannes Ramaekers étudie la
conduite avec les facultés affaiblies depuis plus de 30 ans. Le
constat de Johannes Ramaekers : l’effet du cannabis sur la conduite automobile
est différent de l’effet de l’alcool. «Les deux substances nuisent à la
performance au volant et aux facultés telles que l’attention, le contrôle
moteur et la prise de décision. Mais l’alcool augmente aussi la prise de
risque. Je crois que c’est pour cela que les gens prennent le volant même
lorsqu’ils sont complètement ivres. Ils sont prêts à prendre ce risque. Ils
perdent leurs inhibitions.» Sous
l’effet du cannabis, au contraire, les conducteurs sont conscients de leurs
limites, ils conduisent plus lentement, et ils tentent d’être plus prudents.
Mais cela ne les rend pas moins dangereux, insiste le psychopharmacologue.
Je ramène le sujet étant donné le nombre
grandissant de gens qui vivent des situations extrêmement traumatisantes,
physiquement et psychologiquement.
L’écriture spontanée reste un excellent exutoire pour
ventiler – «le papier est là, et je me soulage»,
disait Gustave Flaubert.
Anne-Marie Jobin, dans son livre «Exercices créatifs zen; Le complément idéal
du Nouveau journal créatif», définit le procédé ainsi : «Le journal créatif est un journal intime non
conventionnel, un outil d’exploration de soi qui allie les mondes de l’écriture,
du dessin et du collage de façon originale et créative. Cette méthode s’appuie
sur des notions de psychologie, d’art-thérapie et de créativité; elle s’inspire
aussi de multiples techniques d’écriture créative. Le journal créatif a pour
objectif non pas le développement de capacités littéraires ou artistiques, mais
le développement général de la personne. L’accent est mis sur le processus et
non pas sur le produit, ce qui implique qu’il n’est absolument pas nécessaire d’être
« doué » en arts ou en écriture pour en profiter pleinement. C’est un
outil concret et flexible, facile à utiliser et accessible à tous. Bien que
cette méthode s’inspire de l’art-thérapie, elle n’est pas à proprement parler
de l’art-thérapie, parce qu’elle est utilisée en dehors du cadre thérapeutique,
donc sans la présence d’un thérapeute. Elle peut cependant être combinée à
toute démarche thérapeutique, offrant un soutien entre les rencontres et
développant graduellement l’autonomie de la personne dans son processus.
Puisque l’écriture, le dessin et le collage sont trois modes d’expression
différents qui se complètent et interagissent, la méthode du journal créatif
ouvre de nombreuses portes et permet une exploration riche de la vie intérieure
et de la créativité.» (Éditions Le Jour, 2012) http://journalcreatif.com/
Les lettres fictives (que vous n’enverrez pas bien sûr) adressées
à qui de droit (même des personnes décédées) permettent de se vider le coeur.
Photo : The Yoga Forest
Trucs pour
guérir au moyen de l’écriture spontanée Par Liz Crocker *
Écrire spontanément à propos d'un événement
traumatisant passé peut déclencher un processus de guérison. Cette forme d’écriture
s’effectue rapidement, sans préméditation ni autocensure. L’approche s’avère particulièrement
utile pour les enfants d’alcooliques qui portent un fardeau de honte et de
secrets du passé. L'écriture spontanée peut même être bénéfique pour la santé.
Il y a de plus en plus de preuves que mettre par écrit des événements
stressants peut améliorer le cerveau et le système immunitaire.
Voici quelques directives pour vous aider à démarrer.
1.
Assoyez-vous et écrivez Dorothy Parker disait, «écrire c’est l'art de
poser son cul sur une chaise». Pour guérir au moyen de l'écriture que devez faire la
chose la plus difficile : d'abord vous asseoir, puis écrire sans
réfléchir, sans juger ni vous inquiéter de l'orthographe, de la ponctuation ou
de la grammaire. Dites-vous que vous pourrez réécrire et corriger plus tard.
Personne ne vous demande d'écrire quelque chose qui pourrait remporter un prix
Pulitzer. N'oubliez pas que vous écrivez pour vous (non pas pour publier) parce
que l'écriture peut ouvrir les portes intérieures et récupérer des souvenirs qui
semblaient oubliés.
2.
Surmontez le besoin d'être parfait Les enfants d'alcooliques sont souvent
très performants; ils essaient d'être parfaits. Cela peut les empêcher
de se détendre et de laisser monter leurs sentiments. Ne soyez pas trop dur avec
vous si rien ne vient. Si cela se produit, évitez de conclure automatiquement :
«je ne suis pas un écrivain» et n'abandonnez pas.
3. Écrivez
sur des événements associés à un stress ou un traumatisme Écrivez sur quelque chose qui vous trouble (passé
ou présent). Par exemple, une auteure racontait qu’elle avait gagné un prix à l’école;
quand elle est rentrée à la maison, sa mère était tellement ivre qu'elle ne
pouvait pas célébrer l’exploit. Elle a eu l’impression que son enfance s'était
terminée ce jour-là. Dans un autre texte, elle dit qu’à tous les jours elle a
peur de rentrer chez elle après l’école, ne sachant pas si sa mère serait de
bonne humeur, ivre ou enragée.
4. Écrivez
de façon continue pendant une courte période de temps Idéalement, on écrit pendant 10 à 20 minutes
chaque jour. Il y a quelque chose de libérateur dans l'écriture rapide, sans plan
déterminé ni correcteur interne (souvent critique). Beaucoup de gens trouvent
difficile de vivre dans l'instant, mais l'écriture spontanée, avec le tic-tac d’un
cadran durant 10 à 20 minutes, nous ramène à «l’ici et maintenant».
5. Utilisez
des mots déclencheurs comme point de départ Considérez ces mots comme autant d'occasions d’enlever
le bouchon pour voir ce qui en découlera : frères, sœurs, parents; partenaires
amoureux; collègues; peur, espoir; humour; abandon; communauté; spiritualité; capitulation;
résolution; imprévisibilité; négligence; badge courage/adhésion; cadeaux. Vous
pouvez aussi utiliser des phrases : «avant, je croyais que...»; «je suis
obsédé par...»; «on m’a menti...».
6. Établissez
un rituel autour de l'écriture Somerset Maugham portait un chapeau spécial. Vous voudrez
peut-être réserver un endroit particulier où écrire, et déterminer un moment
précis du jour ou du soir. Vous voudrez peut-être de la musique de fond ou le
silence complet; ou lire un passage d'un livre de méditations. Prévoyez une
tasse de café ou de thé, un stylo spécial, votre portable préféré, une chaise
confortable, une bougie pour créer une ambiance contemplative, une minuterie
pour signaler que 10 minutes se sont écoulées. Lorsque vous avez terminé, trouvez
un endroit sûr où ranger vos mots jusqu'à ce que vous soyez prêt à les partager
avec d’autres personnes.
Les humains ont raconté leurs histoires depuis des
temps immémoriaux, par le dessin avant que l’écriture n’existe, notamment sur
les parois des grottes.
Chevaux de la Grotte Chauvet. Lieu de la découverte : Ardèche, France. Datation : 31 000 BP (Aurignacien)
«Dans l’espace, personne ne vous entendra crier...
sauf les robots. Les vibrations constituent le seul type de son décelable dans
le vide. Les capteurs sismiques peuvent détecter un tremblement de terre de l’autre
côté du globe, mais on peut les régler pour repérer un bruit de pas tout
proche.» (D. H. Wilson)
Certains robots de la vidéo semblent gentils et d’autres
rébarbatifs (1). Pourquoi? Parce qu’ils sont programmés par des humains... Il reste qu’en la matière, les robots les plus
puissants et performants se trouvent à la tête de plusieurs États... L’intelligence artificielle n’est
définitivement pas au point. On se demande qui a bien pu les programmer.
Peut-être le perroquet d’un pet shop local. C’est beau de les entendre.
Robocratie William
Braumann
Nous sommes les machines Et nous voilà debout Sur les quatre pattes motrices De chimpanzés de fer, Dressés à rouler
Nos toutes dernières voitures singes Quadrupèdes modernes et horodatés Filent sur le sol caoutchouc de nos voies rapides, Avec en dedans cette soif de carburant plasma Qui dévore les circuits numériques De leur mécanique pétrochimiesque
En passant, nos véhicules mammifères Saluent les arbres mous de nos villes Automates, Aux tomates Ultraviolettes
Nous avons dompté l’animal, Imposé nos empreintes Digitales Et enfin donné une âme Au métal.
(1) Comment
identifier un robot domestique rebelle (par Daniel H. Wilson *) Le jour de la révolte, la première vague de robots
hostiles se composera sans doute de nos machines domestiques. Attention, votre
gentil robot serviteur tout rose vient peut-être de perdre son légendaire sens
de l’humour et de se transformer en tueur impitoyable.
Soyez
vigilant Surveillez votre staff de robots. Ils complotent
sous votre nez. Soyez attentifs aux signes suivants (qui apparaissent souvent
quelques jours, voire quelques semaines, avant que les robots pètent les
plombs). - Soudain manque d’intérêt pour les tâches
domestiques. - Absences inexpliquées. - Dysfonctionnements réguliers. - Mouvements brusques répétés. - Discours récurrents sur l’extermination de l’humanité.
Repérez l’interrupteur
manuel Tout robot potentiellement dangereux conçu pour
interagir avec des humains dispose d’un interrupteur manuel d’urgence (aussi
appelé e-stop). L’enfoncer immobilise
immédiatement le robot. Examinez discrètement la carapace métallique lustrée de
votre robot. Y repérez-vous des signes de bricolage dont vous n’auriez pas
connaissance? Si oui, le robot agit sans doute sans garde-fou.
Fouillez la
maison; repérez tout objet inhabituel Vérifiez que les quartiers du robot ne contiennent
ni armes, ni clés, ni animaux de compagnie. (p. 123-124)
Survivre à
une révolte robot Silicone contre matière grise, le vainqueur
remporte la planète. Nous avons gagné quelques batailles, certes, mais
l’humanité doit gagner la
guerre.Il est probable que
l’affrontement épique entre l’homme et la machine ne se déroule pas sur un champ
de bataille traditionnel, avec des soldats de métier. Non, ce combat sera livré
par des hommes et des femmes ordinaires, avec leurs faiblesses et leurs atouts.
Le jour fatidique est arrivé. Ce matin-là, vous vous réveillez de mauvaise
humeur et votre grille-pain ne fonctionne plus. La maison est sale et la
télévision ne diffuse que des parasites. Dehors, les tondeuses à gazon
automatiques poursuivent les gens dans les rues. Vous allez vivre une situation
tragique déjà traitée par des millions d’auteurs de SF apocalyptique. Nous
voici enfin arrivés à l’essence même de ce livre : comment survivre au
soulèvement des machines. Une
révolte générale des robots n’arrive pas par hasard. Il y a beaucoup
d’explications à ça : erreur de programmation, mauvais traitements
infligés par les humains, avidité. Une chose est sûre, la moindre révolte robot
affectera durablement le quotidien de tous les citoyens des nations
industrialisées. Partout où les gens raffolent de ces gadgets pratiques et bon
marché censés leur simplifier la vie, on trouvera des robots domestiques. Les
mégapoles denses et peuplées paieront un lourd tribut et les banlieues
tranquilles seront vite submergées. Les allées bien goudronnées et les
trottoirs adaptés aux handicapés serviront d’autoroutes aux hordes de robots
déchaînés. À l’inverse, les chemins boueux à peine carrossables des campagnes
offriront un minimum de résistance naturelle. Hélas, nous l’avons appris à nos
dépens, les robots peuvent atteindre à peu près n’importe quel endroit, même
les lieux les plus reculés et les plus inhospitaliers. Le jour de la révolte
des robots, la guerre sera totale. Elle verra l’effondrement des deux plus
grandes espèces intelligentes de la planète. La
survie de l’humanité dépend de notre vigilance. La menace robot est réelle et
ne cesse d’empirer. Nos robots domestiques – ceux qui nous servent d’animaux de
compagnie, d’amis, voire d’amants – se retourneront tôt ou tard contre nous.
Ils peuvent avoir méticuleusement planifié leur attaque pendant des mois et se
livrer le jour J à une orgie de violence mécanique aussi soudaine qu’inattendue.
Soyez attentif dès maintenant et préparez-vous avant l’inévitable soulèvement. Ce jour-là, vous n’aurez plus le
temps d’apprendre par cœur les leçons de ce livre. Dans
ce chapitre, nous verrons comment repérer les subtils indices qui transparaissent
parfois plusieurs mois avant une révolte robot. Nous aurons plusieurs
priorités : fuir les zones infestées de robots, localiser nos amis humains
et nous trouver un havre de sécurité. Ensuite, nous apprendrons à résister, à planifier la contre-attaque et
nous frapperons encore et encore, jusqu’à l’anéantissement du dernier robot.
Amis, humains, concitoyens... préparez-vous au combat. Pour la vie. Pour la survie de l’humanité. (p. 142-143)
... Malgré les compétences que ce livre vous a
permis de maîtriser, ne baissez jamais
la garde. Dans le monde foisonnant de la robotique, des avancées significatives
se produisent tous les jours. (...) Les cybernéticiens consultés pour la
rédaction de ce livre ont répondu de bonne grâce à mes questions concernant
plusieurs scénarios apocalyptiques que ne renierait pas un auteur de SF. (...) La
plupart des cybernéticiens utilisent leur savoir pour le bien de l’humanité.
Ils créent des outils intelligents et capables pour nous simplifier la vie. Ils
essaient avant tout de tondre votre
pelouse et ne s’intéressent pas beaucoup à l’apocalypse (saut les savants fous
qui, eux, sèment sciemment les
graines de la fin du monde). (...) N‘oubliez pas : les informations et les
conseils listés dans ce livre sont véridiques,
même si cela paraît incroyable, justement. Surveillez les progrès de la
cybernétique. Votre vie en dépend. (p. 170-171)
Survivre à
une invasion robot; (Ils arrivent.
Soyez prêts); Calmann-Lévy, 2012 How to Survive a Robot Uprising (Tips on Defending yourself against the Coming Rebellion); Bloomsbury,
New York, 2005 --- * Daniel H. Wilson détient un diplôme en robotique
et intelligence artificielle de l’université Carnegie Mellon. Il a écrit
plusieurs romans de science-fiction et des essais humoristiques sur la culture
pop scientifique. Il a été ingénieur chez Microsoft Research, Palo Alto
Research Center et Intel Research à Seattle. On peut supposer qu’il connaît la
matière. http://www.danielhwilson.com/