31 juillet 2014

Une question de valeurs

Être mâle est une question de naissance.
Être homme est une question d’âge.
Être gentleman est une question de choix.

Et ce n’est pas la cravate qui fait le gentleman…

En voyant ce cliché, je me suis demandé ce qui faisait en sorte qu’on se comporte en gentlemen ou gentlewomen. Spontanément, j'ai pensé à « respect », « empathie », « politesse »… Puis, est arrivé « estime ». Ah! une petite lumière s’est allumée.

L’estime

L'estime est un jugement qui manifeste une haute appréciation. Comme l'admiration, elle porte toujours sur une dimension éthique ou un comportement qu'on juge méritoire. On n'estime pas quelqu'un pour sa beauté ou pour son talent. On peut l'estimer par contre pour l'effort et l'application qu'il met à faire fructifier son talent.

Et comme toute évaluation, l'estime repose sur nos propres valeurs.

L'estime ne s'applique pas seulement aux personnes. On peut estimer un cheval pour son courage, un chien pour son dévouement... mais, contrairement à l'admiration, elle peut s'appliquer aussi à soi-même.

L'estime de l'autre

Je puis estimer quelqu'un pour un geste particulier, mais en général l'estime est une appréciation globale. Elle indique que, généralement, cette personne se conduit d'une façon qui respecte mes valeurs fondamentales. Pour estimer quelqu'un, il est donc nécessaire de bien le connaître.

Dans l'estime il n'y a pas l'écart vertical qu'on observe dans l'admiration. En fait, on se considère comme un égal de celui qu'on estime, c'est à dire sur le même niveau que lui quant à la dimension considérée.

L'estime de soi

L'estime de soi est aussi une évaluation globale faite en fonction de nos valeurs. Nous n'en sommes pas souvent conscients, mais nous jugeons continuellement les gestes que nous posons. C'est par l'accumulation de ces jugements que nous trouvons les matériaux dont est constituée notre estime personnelle.

L'estime de soi se construit donc à la longue, à force de poser des gestes qui sont en conformité avec notre système de valeurs. Elle se détériore de la même façon, c'est-à-dire en posant des gestes qui ne sont pas conformes à celui-ci.

À quoi sert l'estime?

L'estime de l'autre

Les relations affectives qui sont solides et nourrissantes reposent sur l'estime mutuelle. On peut estimer quelqu'un sans éprouver de l'affection ou de l'amour pour lui, mais l'amour, lui, n'est pas possible sans estime réelle.

L'estime de soi

L'estime de soi est un des piliers centraux du psychisme parce qu'elle découle d'une multitude de choix qui concrétisent nos valeurs. C'est la "tendance actualisante" qui nous oriente en nous invitant continuellement à tenir compte de nos besoins et de nos aspirations.

Le psychisme grandit et mûrit tout au long de la vie. Il évolue en partie grâce au fait que nous assumons, dans l'action, nos besoins et nos choix. Notre conduite est régie par des dimensions éthiques autant que par des besoins et des désirs. Lorsque nos choix sont fidèles à ce qui nous importe réellement (incluant nos valeurs), ils contribuent à rehausser notre estime personnelle.

L'estime de soi n'est donc jamais stable et définitive. Même dans le cas où elle est bien établie, elle demeure vulnérable devant les gestes non conformes à nos valeurs. Elle est continuellement tributaire de la fidélité à soi-même.

Source : http://www.redpsy.com/infopsy/

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