Image :
Brittany Jackson
La planète malade
Marc Alyn (1937-
)
Je ne sais
pas ce qui se passe,
Dit la Terre :
j’ai mal au cœur!
Ai-je trop
tourné dans l’espace
Ou bu trop
d’amères liqueurs?
Les boues
rouges, les pluies acides,
Le
vert-de-gris dans l’or du Rhin,
Les
défoliants, les pesticides,
N’en voilà
des poisons malins!
C’est si fort
que j’en perds la boule,
J’en ai les
pôles de travers,
Ma tête à
tant rouler se saoule :
Je vois
l’univers à l’envers!
Je songe à ma
rondeur de pomme
Dans le commencement des temps,
Juste avant que la dent de l’homme
Ne vienne se planter dedans.
Dans le commencement des temps,
Juste avant que la dent de l’homme
Ne vienne se planter dedans.
J’étais rouge
et bleue, j’étais verte :
Air pur, eau
pure, Oh mes enfants!
La vie
partout, la vie offerte
À profusion,
à cœur battant!
Puis vint la
guerre : chasse à l’homme,
Puis la
chasse : guerre à la bête.
À bas l’oiseau!
Mort à l’énorme!
Il faut
mettre au pas la planète!
À présent, la
chimie me ronge,
Je compte mes
baleines bleues,
Mes pandas,
mes oiseaux de songe
Qui ferment
un à un les yeux.
Au secours,
les enfants des hommes!
Le printemps
perd son goût de miel.
Redonnez sa
fraîcheur de pomme
À la terre,
fruit du soleil!
Compagnons de la marjolaine
Source :
Cent poèmes pour l’écologie
Choisis par
René Maltête (photographe, 1930-2000)
Le cherche
midi éditeur; 1991
Bruant des
marais. Photo :
Hier, j’ai eu le privilège
de voir un petit couple de Bruants des marais en passant à côté d’une haie. Trop mignons. Quelques merles d’Amérique jasaient dans les parages. Un baume sur le
coeur. En m’arrêtant et en observant je prends aussi congé de la sinistrose ambiante.
Je le redis, ma plus grande phobie c’est d’être un jour témoin d’un «printemps
silencieux».
35 % des
oiseaux migrateurs du Canada sont actuellement menacés d’extinction.
Selon les
données d’environnement Canada (2014) :
• le Cardinal
rouge était en augmentation importante
• le Harfang
des neiges en diminution importante
• la
Tourterelle triste en augmentation modérée
• la Mésange
à tête noire en augmentation modérée
• le Jaseur
boréal en diminution importante
• la famille
des Hirondelles était en sérieux déclin, dont l’Hirondelle rustique en diminution
importante
À la rescousse des oiseaux
Ce que vous
pouvez faire pour l’effort de conservation des oiseaux. Les petits gestes
individuels additionnés ont des effets.
• Apprenez à
connaître vos oiseaux
• Les oiseaux
sont fascinants et inspirants. Ils améliorent nos collectivités et notre vie.
• On peut
trouver des oiseaux partout, le long des cours d’eau, des lacs et des
marécages, en forêt, en montagne et dans la plupart de nos paysages urbains.
• Apprendre à
identifier les oiseaux est l'une des meilleures façons de se connecter avec le
monde naturel, et c’est un premier pas vers une contribution à l’effort de
conservation.
Par où
commencer?
• Empruntez
un guide des oiseaux à la bibliothèque
• Participez
à une excursion de votre club d’ornithologie local
• Installez
des mangeoires pour oiseaux
À voir : l’épisode du 21 février 2019 d’Enquête au sujet
du Roundup de Monsanto.
Désolant de
voir les sécheresses qui frappent de plus en plus fort aux Prairies (Alberta,
Saskatchewan, Manitoba) autrefois appelées «grenier du monde». Nous revoilà aux
causes premières : déforestation, monoculture, élevage intensif de bétail.
«À cause de la déforestation des terres, le
sol ne peut plus absorber l'eau, ce qui entraîne des inondations. La
déforestation rend aussi le sol très fin et il s'érode sous l'effet du vent. De
plus, ce milieu est à risque car il a un faible niveau de précipitations et le
réchauffement climatique ne fait qu'empirer les sécheresses. Bref, la
sécheresse de la Prairie canadienne est devenue une véritable catastrophe
naturelle ayant de grandes répercussions sur les agriculteurs et la population.
Elle a même engendré de grosses pertes de revenus économiques. L'érosion fait
disparaître une partie des éléments nutritifs essentiels à la croissance des
plantes.» (Wikipedia)
De plus, la
folie pétrolière de l’Alberta a des effets pervers sur l’ensemble des Prairies,
à des niveaux qu’on ne connaît que partiellement; et nos gouvernements ferment
les yeux.
~~~
État des populations d’oiseaux au
Canada (Rapport 2012)
Plus de 75 %
des espèces d’oiseaux canadiennes passent au moins la moitié de l’année à
l’extérieur du Canada. Lorsque l’abondance de nourriture et les chaudes
températures de l’été canadien prennent fin, les oiseaux migrateurs quittent
pour des climats plus chauds. Toutefois, la
migration comporte des risques. Durant leurs voyages de centaines ou de
milliers de kilomètres, les oiseaux doivent trouver de la nourriture, de l’abri et
un parcours sécuritaire, tant en
route qu’à destination. Ils dépendent
d’une chaîne de haltes migratoires entre leurs habitats de reproduction et
leurs habitats d’hivernage. Si l’habitat disparaît ou est endommagé à l’une
de ces haltes dans leurs déplacements annuels, les conséquences peuvent être
considérables.
Survol
Les espèces
d’oiseaux qui migrent en Amérique du Sud ont diminué beaucoup plus que celles
qui migrent sur des distances plus courtes.
À chaque
étape de leur déplacements annuels, les espèces
migratrices doivent trouver suffisamment d’habitat et de nourriture et éviter
les nombreux dangers, tels que la pollution,
les collisions avec les édifices et les
tours, les tempêtes et la chasse non-contrôlée.
Le regroupement Les Oiseaux Migrateurs unit le Canada à d’autres pays.
Les efforts de conservation au Canada dans le cas des oiseaux migrateurs
connaissent le plus de succès lorsqu’ils favorisent une coopération et une
coordination à l’échelle internationale.
Texte
intégral :
État des Populations d’Oiseaux de
l’Amérique du Nord 2016
La Liste de
surveillance comprend 432 espèces ayant une cote de vulnérabilité de 14 ou
plus, ou une cote de 13 assortie d’une tendance de fort déclin. Ces espèces
sont celles qui sont les plus grandement menacées d’extinction si des mesures
de conservation musclées ne sont pas mises en œuvre pour inverser les déclins
et réduire les menaces.
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