Une infinité d’infimes…
Nashmia Noormohamed (2016)
Et
finalement, que sommes-nous si ce n’est qu’une infinité d’infimes...?
Que
seraient les nuages sans
Les
milliards de gouttes de pluie
Qu’ils
contiennent?
Que
serait la plage (le désert) sans
Les
millions de grains de sable
Qui s’y
trouvent?
Que
serait le vent sans
Les
milliers de feuilles
Qu’il
effleure?
Que
serait la ruche sans
Les
centaines d’alvéoles
Qu’elle
renferme?
Que
serait la nuit sans
Les
milliards d’étoiles
Qui la
tapissent?
Que
seraient nos terres sans
Les
millions de graines
Qui
l’embellissent?
Que
seraient nos mers sans
Les
milliers de planctons
Qui y
vivent?
Que
seraient nos vêtements sans
Les
kilomètres de filaments
Qui les
tissent?
Que
serions-nous sans
La multitude
de cellules
Qui nous
assemblent?
Qui
serions-nous sans
Les
innombrables battements
dans nos
coeurs?
Ce sont
là des merveilles, des chefs-d’œuvre plantés dans un décor de rêve, notre
Terre, la seule et unique que nous ayons, ce joyau irremplaçable, cette
immémoriale scène éphémère teintée d’ambroisie, ce bleu caillou que nous ne
saurions recréer.
Et
cet(te) infime, cette imperceptible beauté dans la Nature, ce minuscule si
indissociable du Tout, en se répétant, force notre admiration, nous interpelle
sur sa genèse, tout en nous invitant à y vivre avec humilité et dans un état de
grâce inégalé.
Éléments du poème en images…
Le
Jardinier maraîcher : https://www.youtube.com/watch?v=ZRCUbsY42VQ
Le plancton représente tous les organismes marins vivants flottant et dérivant au gré des courants. Quasiment invisible, c’est le plus grand écosystème de la planète, celui qui a produit l’oxygène contenu dans l’atmosphère bien avant l’apparition des plantes terrestres et qui produit encore aujourd’hui la moitié de l’oxygène que nous respirons.
À la base de la chaîne alimentaire océanique
et impliqué dans les grands cycles biochimiques, il participe à l’équilibre
climatique.
Le plancton se caractérise par sa grande
diversité, tant au niveau des types d’organismes que de leur taille : d’une
dizaine de nanomètres pour les virus à plusieurs centimètres pour les larves de
crustacés. On distingue classiquement le phytoplancton (plancton végétal) du
zooplancton (animal).
Un moment féérique. Si vous êtes fan de la nature, des aurores boréales ou encore des colonnes lumineuses, vous serez forcément subjugué par cette lumière bleue. Sur la plage de Tulka en Australie, le plancton est capable de bioluminescence, c’est à dire qu’il émet de la lumière dans certaines circonstances. Des riverains ont eu la chance d’assister à cet incroyable spectacle, l’endroit s’étant transformé en un milieu féérique.
Magique
mais aussi tragique... Cette
lumière bleue est dû à un désastre naturel, c’est un mécanisme d’auto-défense :
lorsque le plancton subit une certaine forme d’agitation, il se met à
scintiller pour éloigner les potentiels prédateurs. Ce phénomène est très rare,
cependant les scientifiques ont démontré que cette scène est apparue plus
souvent au cours des 20 dernières années. Selon les scientifiques ceci
s’explique par le réchauffement climatique. (Amaury de Laurens)
Rappel pour la Journée mondiale de la Terre
Ottawa fonce sur la
Colombie-Britannique avec son pipeline Trans Mountain sous le bras comme le
taureau qui panique dans l’arène, sachant qu’il ne peut fuir nulle part pour
éviter sa fin prochaine. M. Trudeau a le nez collé sur le mur et ne voit rien;
il voit rouge... les élections, c’est pour bientôt. Il n’a pas l’air de penser
au futur de ses propres enfants; peut-être possède-t-il un lieu d’évasion en
cas de catastrophe majeure.
Yves Paccalet est
souvent ostracisé – on le traite de nazi, de fataliste, de cynique haineux,
etc. Pour ma part, je ne vois pas comment nous pouvons régler nos problèmes en
fermant les yeux et en prétendant qu’ils n’existent pas...
«De la crise sortiront évidemment des
solutions, d’abord sous la pression économique. On ne voit pas, par exemple,
comment l’industrie automobile pourrait se prolonger. Le pétrole se raréfiant
et devenant de plus en plus cher, quels que soient les carburants alternatifs
géniaux que l’on pourrait découvrir, je ne vois pas comment la planète pourrait
faire face au déferlement des besoins humains tels qu’ils sont définis par
cette idéologie qu’est la croissance, du toujours plus, du encore encore
encore, de l’invasion de la technologie et de la marchandise dans les derniers
recoins sauvages de la planète.
Le moindre petit coin où vous trouvez encore
un peu de mer propre, quelques coraux, une forêt tropicale, voit immédiatement
débarquer les prospecteurs de pétrole, de bois, de poissons, sans parler des
touristes, qui se ruent actuellement sur les derniers bouts de nature intacte,
une foule de gens aux intérêts divergents et parfois opposés. Je ne vois pas comment
la planète pourrait y résister. La solution théorique serait de répéter ce que
les Européens ont fait quand ils sont partis vers l’Amérique, à la Renaissance.
Mais je ne sais pas s’il serait possible de financer une immigration vers
d’autres planètes.
L’explosion démographique humaine n’a pu
avoir lieu que parce qu’on a réussi à maîtriser l’énergie – d’abord
animale et végétale, puis d’origine fossile, charbon, pétrole... Mais s’il n’y
a plus d’énergie et si cette énergie coûte plus cher, l’agriculture intensive
par exemple, deviendra impossible. Mais je ne sais pas comment on réussira à
mener plusieurs révolutions culturelles simultanées – féminine, agricole, anticonsumériste...
Ouh là là, ça fait beaucoup de choses!
Le problème philosophique que l’humanité n’a
jamais résolu, c’est l’aveuglement qui nous fait croire que le bonheur est dans
le toujours plus. Certains l’ont bien dit... Mais nous basons notre bonheur sur
la comparaison et ne sommes heureux que si nous avons plus que nos voisins, sur
tous les plans.
Entretien avec Yves
Paccalet, 1er décembre 2017, Nature d’ici et d’ailleurs
«Le climat se
réchauffe plus rapidement dans les contrées polaires que sous les tropiques.
Les banquises rétrécissent et s’amincissent. Elles se forment chaque automne un
peu plus tard et fondent chaque printemps un peu plus tôt. Les ours blancs
crèvent de faim dans l’Antarctique. Faute de krill, les manchots voient leurs
populations s’effondrer en Antarctique : ce ne sont que les premières victimes
du grand détraquement. En 2007, la banquise du Grand Nord a perdu d’un coup,
une superficie équivalente à deux fois la France... Le sol perpétuellement gelé
de l’Antarctique (le permafrost) se met, lui aussi, à dégeler. Les maisons des
Inuits s’écroulent dans la boue, les caribous s’enlisent durant leurs
migrations. De gigantesques icebergs, parfois grand comme la Corse, se
détachent des plates-formes antarctiques et partent à la dérive sous l’œil
ahuri des albatros.
Le dérèglement climatique provoque des
anomalies dans la floraison du plancton végétal marin, lequel recycle moins
bien le gaz carbonique en excès dans l’atmosphère...
Lorsque nous pompons les nappes phréatiques
pour nos besoins agricoles, nous envoyons dans l’océan un surcroît de liquide
jusque-là captif du sous-sol : montée des eaux. La destruction des forêts
tropicales, qui jouent le rôle d’éponges, accélère le même phénomène. Les forêts
ne consomment pas davantage de gaz carbonique lorsque la température grimpe,
comme on l’avait espéré : elles en lâchent en quantité anormale, parce qu’elles
souffrent de stress hydrique...» (Atlantide, rêve et cauchemar; Éditions Arthaud, 2008)
«La Terre étouffe et pleure. La sphère de la
vie ne supporte plus les dévastations de l’Homo dit sapiens : elle pourrait reconduire au néant cet australopithèque
prolifique et guerrier. Je veux croire que le genre humain et ses colocataires
végétaux et animaux échapperont à la Sixième Extinction Majeure, provoquée par
une fatale conjugaison de pollutions, de saccages, de chaos climatique, de
nouvelles épidémies et de «der des ders» façon nucléaire... Notre sauvetage
exigera sagesse et volonté, mais nous prenons rarement des décisions
raisonnables. Lorsque tel est le cas (par exemple, à la COP 21 sur le climat),
nous perdons vite la volonté de les appliquer. Nos gouvernants plient devant
les exigences des plus braillards et des plus égoïstes.» (Yves Paccalet, mars
2017)
Compétition internationale de nucléaire – Peut-être
aurons-nous l’occasion de voir une compétition internationale de ping-pong
nucléaire – en direct. Espérons que non, mais plusieurs joueurs participent
déjà aux joutes de qualification.
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