La
plupart des gens passent la majeure partie de leur vie à ne penser qu'à
eux-mêmes : ce qu'ils veulent, ce dont ils ont besoin, ce qu'ils espèrent, ce qu'ils
aiment et ce qu'ils n'aiment pas. Bien que ces personnes représentent la
majorité, ce ne sont pas des modèles à suivre pour l’humanité. En fait, c’est
tout le contraire, ce sont les pires modèles d’égoïsme.
La vie s’améliore
quand vous vous améliorez. La vie s’améliore de plus en plus quand vous n’êtes
plus le centre de l'équation et que regardez plus loin pour voir l'ensemble de
la réalité.
Admettez
l’évidence que la vie ne tourne pas autour de vous. Admettez le fait qu'il y a
des millions et des millions de personnes, chacune avec des besoins, avec des
sentiments et des émotions, dont la vie pourrait s’améliorer si vous cessiez de
penser uniquement à vous, si vous vous leviez et faisiez quelque chose de
concret pour les aider.
~ Scott Shaw (Surrender to the Obvious;
3/09/2017)
Je repense encore à cette femme d’un quartier
huppé de Houston qui a réquisitionné un bateau destiné à sauver des gens de la
noyade pour aller chercher son argenterie! Très bon exemple d’égoïsme exacerbé.
Un attachement maladif aux biens matériels peut se soigner en psychiatrie...
Mais, de bonnes âmes s’occupent des animaux : l’Anti-Cruelty
Society de Chicago accueillera au moins 150 chats et chiens de Houston. Le
refuge aidera les gens à récupérer leurs animaux de compagnie ou cherchera des
foyers d’adoption s’ils ne sont pas réclamés. Chapeau!
Les choses
que vous possédez
Scott Shaw
Observer les suites de la dévastation causée par l'ouragan Harvey au Texas modifie la perspective limitée que nous avons de nos possessions. Après la décrue, les gens de certaines localités ont commencé à rentrer chez eux pour enlever tout ce qui avait été détruit. Il y a de gigantesques tas d’objets et de débris devant les maisons. Tous ces trucs qu'ils possédaient sont maintenant au rebus.
Parmi
vos possessions quelles sont les choses dont vous avez vraiment besoin? [...]
Chacun de nous possède des choses qu’il utilise ou aime réellement. Nous possédons aussi des choses que nous n’utilisons plus, mais nous croyons qu'elles définissent ce que nous sommes. [...]
Chacun de nous possède des choses qu’il utilise ou aime réellement. Nous possédons aussi des choses que nous n’utilisons plus, mais nous croyons qu'elles définissent ce que nous sommes. [...]
Si
vous deviez mourir maintenant, qu’arriverait-il à l'ensemble de vos affaires? [...]
Vos objets représentent-ils qui vous êtes? Et si,
à travers un événement comme l'ouragan Harvey, vos biens disparaissaient? Alors
quoi? Qui seriez-vous? [...]
Prenez
un moment, maintenant. Regardez autour de vous. Pensez à ce que vous possédez. Examinez
chacune de vos possessions. Pourquoi les gardez-vous? Quelle signification ont-elles?
Comment serait votre vie sans elles? Maintenant que vous le savez,
qu'allez-vous faire?
L’exercice
pourrait au moins vous aider à mieux comprendre qui vous êtes, pourquoi vous
faites ce que vous faites, et pourquoi vous possédez ces choses.
The Things That You
Own; 01/09/2017
Article intégral en anglais :
Renoncer à
l’obsession du «toujours plus»
Richard Carlson
Nous vivions (nous autres Occidentaux) dans une
société d’abondance telle que le monde n’en a jamais connu. Nous consommons
plus des trois quarts de la production énergétique en complète disproportion
avec la part que représentent nos populations. Si l’abondance était synonyme de
bien-être, il me semble que nous devrions être la civilisation la plus heureuse
de tous les temps. Mais ce n’est pas le cas. Loin s’en faut. Au contraire, nos
sociétés sont parmi les plus insatisfaites qui aient jamais existé.
Posséder
des biens matériels n’est ni un crime ni un obstacle en soi. Seulement, le
désir d’avoir toujours plus est par définition insatiable. Tant que vous vous
inscrirez dans cette logique, vous ne pourrez pas prétendre au bonheur.
Dès que
nous obtenons une chose, nous languissons immédiatement pour la suivante. Dans
ces conditions, comment pourrions-nous apprécier la vie? (...) Nous avons beau
faire – acheter une maison, une voiture, des vêtements, trouver un conjoint, un
travail, etc. –, nous voulons toujours plus.
Pour
échapper à cette spirale pernicieuse, rappelez-vous que «le mieux est l’ennemi
du bien». Le problème, ce n’est tant ce qui nous manque, que le désir que nous
en avons. Se dire satisfait, ce n’est pas renoncer à toute nouvelle
acquisition, c’est ne plus en faire dépendre son bien-être. Vous pouvez être
heureux avec ce que vous avez à condition de vous immerger davantage dans l’instant
présent (au lieu de tomber dans la nostalgie ou l’attente).
Surveillez
les pensées du type : «Ma vie serait bien meilleure si j’avais telle
chose...» Même si vous obtenez ce bonus, vous n’en serez pas satisfait pour
autant. Car l’engrenage du «toujours plus» est une vis sans fin.
Sachez
apprécier ce dont vous disposez. Portez un regard neuf sur votre existence,
comme si vous la contempliez pour la première fois. De cette façon, chaque
nouvelle acquisition ou réussite vous apportera une vraie satisfaction, au lieu
de toujours vous laisser sur votre faim.
Une excellente
mesure du bonheur est l’écart qui sépare ce que nous avons et ce que nous
voulons. Vous pouvez choisir de demander «toujours plus» et passer votre
vie à courir après un mirage qui recule sans cesse. Ou vous pouvez choisir
consciemment de restreindre votre appétit. Cette tactique est infiniment plus
aisée et plus gratifiante.
Source :
Ne vous noyez pas dans un verre d’eau; J’ai lu / Bien-être 1998
Écouter les
autres, en as-tu vraiment besoin?
Pierre-Yves McSween
Les autres. Ceux qui encouragent nos actions, les
critiquent, les jugent. Nous sommes tous l’autre de quelqu’un. Le plus
difficile demeure de le comprendre, cet «autre». Quelle est sa motivation
derrière son commentaire, son aide ou ses conseils? Il veut parfois notre bien,
mais il cherche souvent à se conforter dans ses choix, dans ses possibilités et
dans sa façon de voir le monde.
Chaque
fois qu’on fait un choix différent de celui de la masse, on heurte l’autre sans
le vouloir. Cet autre porte plusieurs noms et entretient diverses relations – de
travail, d’amitié, d’amour, parfois teintées de haine et d’envie – qui s’entrechoquent
à notre contact. Les finances personnelles ne font pas exception : l’autre
a même une opinion sur les nôtres, et son regard nous influence.
Un
jour, un ami a prononcé une phrase qui s’est imprégnée dans ma tête comme une
ritournelle de la Compagnie créole : «Ce
que les autre ont, ça ne t’enlève rien». Cette phrase peut paraître banale,
mais elle met en relief quelque chose de beaucoup plus profond. Dans ce que je
lui avais dit au cours de notre conversation, cet ami a détecté de l’envie. L’envie
ronge. On envie les autres d’avoir une autre vie, une autre réalité, une autre
richesse. Mais pourquoi ne pas tracer son propre chemin et se réjouir de leur
parcours?
Sur le
chemin tortueux des finances personnelles, copier le voisin est un comportement
qui peut se révéler hâtif. Dans «finances personnelles», il y a un mot
important : personnelles. Pourquoi? Parce qu’on ne vit pas la réalité de l’autre :
on n’a pas sa chance, son apparence physique, sa santé, on n’a pas fait les
mêmes études ni connu les mêmes occasions. Chaque chemin de vie crée donc une
réalité financière différente.
Ainsi,
juger l’autre financièrement sur la base de ses dépenses, c’est manquer le
bateau de l’approche holistique. Il faut avoir marché dans les souliers de l’autre
pour comprendre son parcours, ses besoins à long terme, sa capacité à prendre
des risques, sa réalité personnelle et ses exigences financières. Examiner
seulement ses dépenses peut faire oublier qu’il possède un actif justifiant
celles-ci.
Les autres
Et voilà, dans notre parcours financier, l’autre
influence nos décisions. Le film Le
mirage, de Ricardo Trogi, reflète bien cette réalité : notre façon de
consommer est nettement influencée par ce que les autres désirent.
Quand s’arrête-t-on
pour se demander si c’est vraiment ce qu’on veut pour soi? Pourquoi consommer
autant? Pour plaire à l’autre? Pour se comparer à l’autre? Pour vivre ave l’autre?
La liberté n’est pas une marque de yogourt, mais n’est pas non plus liée à ce
qu’on possède. La liberté, c’est le pouvoir de changer sa vie.
La
liberté, c’est aussi le pouvoir de ne pas s’emprisonner. Difficile de rester
sain d’esprit dans un monde où la pression de consommer, de performer et de se
dépasser vient de partout. On veut de l’excès, on ne s’impressionne plus de l’ordinaire.
Ainsi,
passer une journée dans la nature sauvage est totalement déconcertant par
rapport au monde urbain. On ne peut rien y acheter. On doit se divertir sans
acheter une bière. (...)
Les
autres, par définition, ne sont pas nous. Ils ne vivront pas avec les
conséquences de nos choix financiers.
Source :
En as-tu vraiment besoin?; Guy Saint-Jean Éditeur 2016
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