14 avril 2017

Observer les oiseaux améliore notre santé mentale

On commence à voir plus de boules de plumes revenant de leur long périple. Un divertissement sans égal pour ma cervelle d’oiseau (dont je suis fière!). C'est miraculeux.  

(Photographe inconnu)

Je n’ai pas besoin de résultats de recherche pour constater les bénéfices de l’ornithologie... sur moi. Mais ajoutons un peu de crémage sur le gâteau, c’est Pâques après tout.

Ces données s’additionnent au nombre croissant de preuves qui démontrent que l’accès à des milieux naturels renforce le système immunitaire et diminue le stress, l’anxiété et la dépression.

Selon une recherche de l’université d’Exeter, du British Trust for Ornithology, et de l'université Queensland, les personnes qui vivent dans des quartiers où ils voient plus d’arbres, d’arbustes et d'oiseaux, améliorent leur santé mentale. Il semble que pour les gens à mobilité réduite ou confinés dans une chambre d'hôpital, le simple fait de voir un jardin et des oiseaux par la fenêtre peut améliorer considérablement leur moral. Détails (en anglais) :
http://www.exeter.ac.uk/news/featurednews/title_571299_en.html

Bien que les causes du stress et de l’anxiété soient variées, les chercheurs recommandent de passer un peu de temps à chaque jour dans la nature, notamment à observer des oiseaux. Ce qui pourrait nous aider à déployer nos propres ailes...  

Si l’ornithologie et le tree hugging n’est pas votre truc, il existe d’autres façons de prendre une dose quotidienne de nature :
- manger dehors
- marcher dans un parc ou un boisé
- jardiner 
- faire ses exercices dehors
- amenez les enfants et/ou le chien au parc
- faire du cerf-volant
- aller au travail en vélo plutôt qu’en voiture, et ainsi de suite.

À-côtés :

Vidéo en temps réel
http://cams.allaboutbirds.org/channel/38/Ontario_FeederWatch/

Mon top – All about birds 
http://www.birds.cornell.edu/Page.aspx?pid=1478#_ga=1.213394068.1802196579.1492194404

Printemps

Sabine Sicaud

Et puis, c’est oublié.
Ai-je pensé, vraiment, ces choses-là?
Bon soleil, te voilà
Sur les bourgeons poisseux qui vont se déplier.

Le miracle est partout.
Le miracle est en moi qui ne me souviens plus.
Il fait clair, il fait gai sur les bourgeons velus;
Il fait beau voilà tout.

Je m’étire, j’étends mes bras au bon soleil
Pour qu’il les dore comme avant, qu’ils soient pareils
Aux premiers abricots dans les feuilles de juin.

L’herbe ondule au fil du chemin
Sous le galop du vent qui rit.
Les pâquerettes ont fleuri.

Je viens, je viens! Mes pieds dansent tout seuls
Comme les pieds du vent rieur,
Comme ceux des moineaux sur les doigts du tilleul.

(Tant de gris au-dehors, de gris intérieur,
De pluie et de brouillard, était-ce donc hier?)

Ne me rappelez rien. Le ciel est si léger!
Vous ne saurez jamais tout le bonheur que j’ai
À sentir la fraîcheur légère de cet air.

Un rameau vert aux dents comme le «Passeur d’eau»,
J’ai sans doute ramé bien des nuits, bien des jours...
Ne me rappelez rien. C’est oublié. Je cours
Sur le rivage neuf où pointent les roseaux.

Rameau vert du Passeur ou branche qu’apporta
La colombe de l’Arche, ah! la verte saveur
Du buisson que tondra la chèvre aux yeux rêveurs!

Être chèvre sans corde, éblouie à ce tas
De bourgeons lumineux qui mettent un halo
Sur la campagne verte aller droit devant soi
Dans le bruit de grelots
Du ruisseau vagabond suivre n’importe quoi,
Sauter absurdement, pour sauter rire au vent
Pour l’unique raison de rire... Comme Avant!

C’est l’oubli, je vous dis, l’oubli miraculeux.
Votre visage même à qui j’en ai voulu
De trop guetter le mien, je ne m’en souviens plus,
C’est un autre visage et mes deux chats frileux,
Mon grand Dikette-chien sont d’autres compagnons
Faits pour gens bien portant, nouveaux, ressuscités.

Bon soleil, bon soleil, voici que nous baignons
Dans cette clarté chaude où va blondir l’été.

Hier n’existe plus. Qui donc parlait d’hier?
Il fait doux, il fait gai sur les bourgeons ouverts...  

Recueil "Douleur je vous déteste"; Les poèmes de Sabine Sicaud (Stock)
Tous droits réservés ©

Via http://www.lespoetes.net/phpoeme.php?id=1922

Rouge-gorge familier

Aucun commentaire:

Publier un commentaire