La pièce
de Molière dépeint quelques vilains
comportements humains, en particulier l’hypocrisie. Tartuffe passe pour
un homme honnête et vertueux qui dénonce tous les vices. Mais derrière le
masque se cache un faux jeton perfide et ambitieux. Dans son entourage,
certains sont dupes, d’autres le voient tel qu’il est. Il déroute ses
accusateurs en donnant dans la fausse humilité... «L’hypocrisie
est dans l’État un vice bien plus dangereux que les autres», disait Molière
dans l’introduction de sa pièce.
Stephen
Colbert et Jon Stewart en train d’écouter le discours d’acceptation de Donald
Trump... Ils ont bien raison de craindre la mentalité de l’homme. Jon Stewart commente à
l’émission de Colbert: https://www.youtube.com/watch?v=mNiqpBNE9ik
J’ai écouté
un extrait du discours : l’art de parler beaucoup sans rien dire.
Le
cholestérol verbal (quasi 90 minutes de speech) ne tue pas davantage que le
ridicule.
Contenu
du disque vinyle rayé (datant des glorieuses d’après-guerre) :
- La loi,
l’ordre, la peur
- Le
patriotisme arrogant et vaniteux
- Frontières,
murs, ségrégation, persécution, guerre
Méchant
programme. Il jure entre autres qu’il redonnera aux États-Unis sa gloire
d’antan. Comment? Il ne le dit pas... Il se déclare néanmoins le sauveur de la
nation américaine. Son colistier Mike Pence? J’ignore s’il existe spécimen
plus blanc.
On en
rigole, mais c’pas drôle du tout.
“I love
the old days, you know? You know what I hate? There's a guy totally disruptive,
throwing punches, we're not allowed to punch back anymore. ... I'd like to punch
him in the face, I'll tell ya.” (Donald Trump on how he would handle a
protester in Nevada, sparking roaring applause from the audience, February 22,
2016)
Si son
discours plaît à l’ancien dirigeant du KKK et aux Hells Angels c’est qu’il doit
y avoir des affinités de pensée.
Un
drapeau au bout du canon. Rassurant. Photo : Spencer Platt / GETTY (via The Guardian)
“Patriot:
the person who can holler the loudest without knowing what he is hollering
about.” ~ Mark Twain
“We have
a bastard Patriotism, a sarcasm, a burlesque; but we have no such thing as a
public conscience. Politically we are just a joke.” ~ Mark Twain
Donald vs. Hillary : le gagnant remporte la
bombe atomique
Par David Seaton
«La joyeuse
célébration des séniors (andropause américaine-blanche) à Cleveland en Ohio s’est
terminée sans effusion de sang. Pour ça, nous pouvons être vraiment
reconnaissants. Suivra le couronnement d’Hillary Clinton à Philadelphie, la «ville
de l'amour fraternel». Certains ont dit que Donald Trump était le seul républicain
qu’Hillary Clinton pouvait battre et qu’Hillary Clinton était la seule
démocrate que Donald Trump pouvait battre.
Le gagnant remporte la bombe atomique.
Pour moi, c'est un fait déterminant.
Hillary Clinton n'est pas très honnête et son jugement est discutable, mais elle
n’est pas mentalement déficiente. Donald Trump n’est ni honnête ni digne de confiance,
mais en plus, je doute sérieusement de sa santé mentale. L'idée que Donald
Trump soit en possession de la bombe atomique est inacceptable. Aussi simple que ça.
Cette campagne pour la présidence des États-Unis
d'Amérique montre tous les signes qu’elle deviendra la plus moche et la plus
sale de l'histoire américaine. Mon opinion étant déjà faite et pour des raisons
d'hygiène mentale élémentaire, je ne veux pas la suivre au coup par coup dans
la boue. Dans les mois à venir, n’étant pas en mesure de me retirer dans une
grotte de l'Himalaya, j'espère trouver d'autres sujets.» (23/07/2016)
«Hillary
Clinton sent peut-être le Camembert, mais Trump sent le soufre.»
Texte
intégral (en anglais) : http://seaton-newslinks.blogspot.ca/
~~~
Quelles seraient les conséquences de
l'élection de Donald Trump?
«C'est
difficile à dire, car nous ne savons pas vraiment ce qu'il pense. Et je ne suis
pas sûr qu'il sache ce qu'il pense. Il est parfaitement capable de dire choses
contradictoires simultanément. Mais il y a des éléments passablement stables dans
son idéologie, si l’on peut même lui attribuer le concept. L'un d'eux est que «le
changement climatique n’existe pas», tel qu’il le répète : «oubliez ça». Et
c'est presque sonner le glas pour les espèces – non pas pour demain matin, mais
les décisions que nous prenons aujourd'hui auront un impact sur les choses dans
quelques décennies, et dans quelques générations, ce pourrait être
catastrophique.»
~ Noam Chomsky (via The Guardian)
~~~
Quand un
archétype s’empare d’un individu ou d’une société, un état de
transe s'ensuit, ce qui les empêche de voir clairement la réalité; ils la
voient plutôt à travers la lentille du stéréotype.
Les gens en état de transe sont des
adultes restés des enfants et ils ne possèdent pas la structure de l'ego indispensable
pour apprendre de leurs erreurs.
Par exemple lors de la convention républicaine,
personne n’a relevé que les politiques du parti avaient été responsables de la
récession de 2008 ou de l'invasion en Irak afin de déstabiliser la région, ou,
plus récemment, que les républicains du Congrès avaient publiquement déclaré
que leur principal objectif était d’empêcher le président dûment élu de
réaliser quoi que ce soit, notamment de gérer adéquatement Wall Street, d’endiguer
l’exode des emplois vers l'étranger, ou de financer des programmes pour aider
les gens à sortir de la pauvreté.
L’individu en état de transe pense avoir
tous les droits et se sent spécial, de sorte qu’il peut difficilement équilibrer
son intérêt personnel en tenant compte de celui des autres. Cela, combiné au
désir d’avoir des réponses simplistes et des boucs émissaires à blâmer, fait en
sorte qu’il souhaite la venue d’un «grand homme» pour restaurer la primauté de son
groupe et démontrer que certains groupes constituent une menace et doivent être
exilés ou exclus. Plus particulièrement, dans la tête de Donald Trump et de ses
supporteurs, ces ennemis incluent les travailleurs sans papiers, les réfugiés
syriens, Obama et Clinton – et les pacifiques manifestants de Black Lives Matter implicitement tenus
responsables pour le meurtre d'agents de police.
Considérant tous ces facteurs, du moins
concernant Trump, certains voudront croire que ce «qu’il dit est vrai». Les prétendus
faits qu’il a énumérés dans son discours d'acceptation renforçaient ses
statistiques biaisées des primaires, révélant ainsi son mépris de la réalité et
de la vérité. Personne ne peut déterminer s'il peut remplir ou non ses
nombreuses promesses – enrayer la criminalité presque immédiatement, ramener
les emplois du secteur manufacturier et offrir la même éducation à tout le
monde au pays. Toutefois, à première vue, l'absence de programmes politiques concrètes,
autres que «construire un mur», déchirer nos accords commerciaux, réduire les
impôts et trouver de meilleurs procureurs, n'inspire guère l'optimisme quant à
son potentiel de réussite.
~ Carol S. Pearson, Ph.D. (The GOP Convention)
Psychology Today (July 23, 2016) https://www.psychologytoday.com/
Bientôt
un décor des plus kitch à la Maison Blanche. Avec quelques têtes d'éléphants abattus pas ses fils accrochées au mur ce sera parfait.
Parmi les
propos choquants de Trump :
“There
may be somebody with tomatoes in the audience. If you see somebody getting
ready to throw a tomato, knock the crap out of them, would you? Seriously.
Okay? Just knock the hell -- I promise you, I will pay for the legal fees.” (Donald
Trump, encouraging violence at his rallies, Cedar Rapids, Iowa, Feb. 1, 2016)
“That was
so great. Who was the person who did that? Put up your hand, put up your hand.
Bring that person up here. I love that." (Donald Trump,
praising two audience members who tackled a protester at his rally in South
Carolina, Feb. 16, 2016)
"Women: You have to treat them like shit.” ~ Donald Trump
Quant à
sa charmante Barbie :
“Donald
Trump will never let you down!” (Melania, 3e épouse de D. Trump)
“I
learned to work hard while growing up a poor black girl in the Southside of
Chicago.”
(Une
chance que le rédacteur n’a pas intégré cette citation de Michelle dans le
discours de Melania!)
“It’s not
just that they plagiarized Michelle Obama’s speech; they plagiarized the section
on honesty, character, and integrity.” ~ Erick
Erickson