«Piégé, chassé, cirque ou zoo? C’est ça la
vie?»
La mort de l’ours
Par Félix Leclerc
Où
allez-vous, Papa loup
Chapeau
mou, médaille au cou
Vous
a-t-on nommé shérif
Des
montagnes et des récifs?
Non, mon
fils, j'ai pris un bain
Chaussé
guêtres et canne en main
Vais
porter hommage au roi
Si tu
veux, viens avec moi
N'orignal
ni carcajou
Je ne
connais roi que vous
Peigne
plutôt tes poils fous
Et
suis-moi à pas de loup
Ils ont
marché quatre lieux
Arrivés
près d'un torrent
Sauvage
et débordant
De cris
et de chants d'adieu
Bonjour
Sire, c'est moi, le loup
M'voyez-vous,
m'entendez-vous?
Suis venu
à travers bois
Vous
saluer, comme il se doit
Il se
tient droit, salue l'ours
Qui a la
patte dans le piège
Plein de
sang dessus la mousse
Et tombe
la première neige
Le petit
loup est ému
Et
voudrait rentrer chez lui
Le gros
ours, le gros poilu
Lui
sourit et dit merci
Ils sont
revenus de nuit
A travers
bouleaux jolis
Le plus
grand marchait devant
Et
pleurait abondamment.
Mon ours
Par François David
Il n’a
plus de bouton
À son
pantalon.
Il a
perdu la ficelle
Qui lui
servait de bretelle.
On voit
dépasser la paille
Au niveau
de sa taille.
Et on
aperçoit de la mousse
Sur sa
jolie frimousse.
Mais moi
je l’aime pourtant
Au moins
autant qu’avant.
Je
l’aimerai toujours
Mon ours.
Poésie jeunesse
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