1 février 2018

Les «boches» de laboratoire du 21e siècle

Les constructeurs automobiles allemands et l’équipementier Bosch ont testé l’impact des émanations diesel sur des singes et des humains. Peut-être que dans leurs prochains modèles, le tuyau d’échappement sera dirigé vers l’intérieur – l’ultime test.

Néanmoins, on fait des tests similaires dans plusieurs pays. Aux Pays-Bas, la chercheuse Nicole Janssen a également mené pour le RIVM entre 2010 et 2015 une large recherche sur la pollution de l'air, exposant aux gaz d'échappement un groupe de volontaires près d'une autoroute fortement fréquentée et un autre dans le centre de Rotterdam (ouest), d'après le journal de référence NRC.
   «J'en ai moi-même aussi fait pour le RIVM. Parfois avec des souris ou des rats et oui, aussi parfois avec des gens», a rapporté Paul Borm, professeur en toxicologie, cité par la radio-télévision publique NOS.

Un chimpanzé dans un laboratoire (sans lien avec les tests qu'on reproche aux constructeurs allemands). Photo : REUTERS


«Rien à voir» avec le Dieselgate?

Les tests sur les animaux ne sont pas du tout une garantie de protection pour les humains, ça fait longtemps qu'on le sait. En bout de ligne, l’humain est le cobaye qui subira les effets secondaires à court, moyen ou long terme (ex. le Fentanyl). Certes, plusieurs médicaments sont utiles, voire indispensables, mais une majorité d'entre eux ne devraient même pas exister, tout comme les innombrables substances toxiques inutiles (ex. produits de nettoyage) qui empoisonnent l'environnement immédiat et global. Mais la biochimie est un business extrêmement lucratif pour les hommes de science sans conscience.


DES BEAGLES CONTRAINTS D'INHALER DES SUBSTANCES TOXIQUES
Cigarettes, nettoyants à four, aérosols, substances chlorées et plusieurs autres produits sont testés de cette manière.
Le test se termine lorsque 50% des animaux sont morts.
Voilà ce qui détermine la dose létale de ces substances.
Les survivants sont recyclés pour d’autres expériences, ou détruits.

Si les humains sont assez stupides pour se soumettre à pareils tests, c’est leur choix. À toute fin pratique c’est une façon comme une autre de se suicider. Mais, comme disait mon bien-aimé Mark Twain :
«Peu m’importe de savoir si la vivisection obtient des résultats utiles à la race humaine ou non. Le fait de savoir que les résultats sont profitables n’éliminera pas mon hostilité à son égard. La souffrance infligée à des animaux non consentants est à l’origine de mon hostilité, et pour moi, cela ne nécessite aucune justification supplémentaire. Ce sentiment fait tellement partie de ma constitution, il est si intense et si profondément enraciné dans ma nature, que je suis certain que je ne pourrais pas voir un vivisecteur vivisecté sans éprouver une sorte de satisfaction mitigée.»
~ Mark Twain (Lettre à la London Anti-Vivisection Society, 26 mai 1899)

Le reportage suivant a circulé il y a un an. L’histoire est triste. Mais belle aussi, car elle démontre que les animaux ont des émotions, des sentiments, et sont capables d’un attachement profond envers les humains – ce que beaucoup de gens refusent encore d’admettre... (Si le sujet vous intéresse, j’ai écrit plusieurs articles sur les animaux, entre autres les chevaux – visitez Situation planétaire, libellé «Zoofriendly».)

Lors des funérailles de son jeune maître, ce cheval s’avance pour lui dire adieu de la plus belle des manières, en un dernier hommage

Janvier 2017


Wagner Figueiredo de Lima et son cheval Sereno étaient inséparables : ils étaient les meilleurs amis du monde. Ils vivaient dans l'État du Paraïba, situé dans le Nordeste du Brésil. Malheureusement, à cause d'un tragique accident de la route, Wagner est décédé des suites de ses blessures. Il n'était âgé que de 34 ans. 

Cet événement tragique a causé une grande tristesse dans l'entourage du défunt... 
Mais il n'y a pas que les humains qui semblent avoir été dévastés par cette perte, comme en témoigne l'histoire qui va suivre!

Des douzaines d'amis et de parents proches se sont rassemblés pour une procession funèbre afin d'honorer une dernière fois la mémoire de Wagner, avant qu'il ne repose sous terre.

Le frère de Wagner, qui savait à quel point son cheval avait compté pour lui tout au long de sa vie, s'est dit qu'il serait tout à fait adéquat que Sereno, un magnifique cheval blanc à la robe mouchetée, soit présent lui aussi lors de la procession. Mais il ne s'attendait pas à ce qui devait se produire...


Lorsque le corbillard portant le cercueil de Wagner est arrivé à hauteur de la procession, le bel animal sembla tout d'un coup savoir que cela signifiait que son maître s'en était vraiment allé : «[Sereno] s'est soudain avancé, il s'est mis à marcher autour du cercueil, en le reniflant. Puis, il a henni. Il y a eu une émotion extrêmement forte. Tous ceux qui étaient là et ont vu la scène ont été profondément bouleversés. Moi-même, je n'ai pas pu me retenir de pleurer lorsque j'ai vu cette scène», rapporte Kyioshi Abreu, l'un des processionnaires, du site The Dodo.


Lors des funérailles de son jeune maître, le cheval s'est avancé pour lui dire adieu de la plus belle des manières,  en un dernier hommage...


Puis, Sereno s'est complètement arrêté de bouger, et il a placé sa tête contre le cercueil. «Ce cheval, c'était tout pour lui», renchérit le frère de Wagner. «C'était comme si ce cheval savait exactement ce que tout cela signifiait, et qu'il voulait lui dire un dernier adieu.»



Après l'avoir salué une dernière fois, Sereno s'est joint à la foule en deuil et a accompagné son ancien maître jusqu'à son ultime demeure.



Certes, on ne sait pas vraiment à quoi ressemble un cheval qui a le cœur brisé, en tout cas on n'a pas l'habitude de s'en poser la question. Mais en observant Sereno, l'assistance s'est vite rendu compte qu'il n'agissait pas normalement, et a compris qu'il ressentait quelque chose d'extrêmement fort : «Tout au long du chemin vers le cimetière, il soufflait, gémissait, hennissait et frappait le sol de ses sabots», a confié le frère de Wagner.  

Sereno vivra désormais avec le frère de son ancien maître, qui l'accueillera ainsi au sein de sa propre famille.

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