20 novembre 2019

Alternatives à la réfection routière récurrente

@Twittakine – Imaginez le nombre d’emplois et l’économie en machinerie lourde qui non seulement encombre les rues mais les défoncent année après année. Fini les cônes oranges et les contrats sous la table avec les plus bas soumissionnaires. C’est une possibilité à laquelle il faudrait réfléchir sérieusement : 

 

Images via The power of story, Mitch Teemley – Street Art  

Montréal n’est rien d’autre qu’un chantier de construction et de réfection et... un paradis de fissures et de nids-de-poule.

Ce n'est pas un secret, les rues de Montréal sont dans un état lamentable. Et ça ne va pas en s'améliorant. Dans le cadre de l'initiative de «ville intelligente», la ville de Montréal cherche des solutions technologiques aux problèmes d’entretien. La commission Charbonneau sur la collusion dans l'industrie de la construction, avait notamment révélé qu’en 2010 / 2012, on utilisait du ciment de moindre qualité pour l'asphaltage. En 2015, les segments routiers non restaurés continuaient à se dégrader.

Avant la fusion du début des années 2000, lorsque les arrondissements étaient des villes indépendantes, celles-ci utilisaient des techniques d'asphaltage différentes : les rues étaient construites avec une fondation flexible composée de matériaux granulaires, ce qui rendait les routes plus résistantes à l'usure.

Le budget octroyé pour la réfection des routes en 2017 était de 218 millions de dollars, soit cinq fois plus que le budget alloué en 2010.

Roberto Rocha, Radio-Canada Info | juillet 2017

Genèse des nids-de-poule

Photo : Annik MH De Carufel Le Devoir

Le printemps, pour les automobilistes, rime avec nids-de-poule. Nombreux sont ceux qui ont l’impression que ces trous prolifèrent chaque année, sur des chaussées toujours plus négligées. Qui est responsable de l’état de nos routes? Le climat nordique, le sous-financement, la faible densité de population, la mafia...? Explications.​

Routes sexagénaires. Comme les écoles, la majorité des routes nationales du Québec ont été construites entre les années 1950 et 1970, et elles sont nombreuses à avoir été négligées. [...]

Dégel extrême. Même pour une chaussée, la vie dans le nord n’est pas de tout repos. Depuis une dizaine d’années, le Québec connaît des dégels en décembre, en janvier et même en février. la chaussée subit chaque année des écarts de température de 60 à 70 degrés, cause de sérieuses répercussions sur le réseau routier et provoque la création des nids-de-poule. [...]

Le poids d’un camion. Le passage d’un seul camion peut créer un dommage équivalant à celui de 10 000 automobiles et suffit parfois à former un trou béant dans la chaussée gelée. Au printemps 2013, durant la période de dégel déterminée par le gouvernement, Contrôle routier Québec a constaté plus de 2800 infractions relatives à la surcharge. [...]

Le bitume, la corruption et la mafia. Un témoin à la commission Charbonneau a levé le voile, en mai 2013, sur un système de collusion dans le monde de l’asphalte. Selon l’entrepreneur Gilles Théberge, un cartel d’entreprises, dont certaines liées à la mafia, aurait convenu de se répartir le territoire à Montréal, faisant exploser le prix du bitume dans les années 2000. Durant cette période, le témoin a constaté une baisse de la qualité de l’enrobé bitumineux produit par les raffineries, sans être en mesure de confirmer que la corruption est responsable de cette situation. [...]

La faible densité. Plusieurs disent que c’est une question de perception, que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. N’empêche, les routes de l’État américain du Vermont, comme celles de l’État de New York, semblent souvent bien mieux entretenues que celles du Québec. Est-ce réellement le cas? [...]

Le piètre état des routes québécoises a l’avantage de pousser les chercheurs à faire preuve de créativité. À Québec, l’Institut national d’optique a développé un système de laser capable d’ausculter efficacement et rapidement les infrastructures routières, à 100 km/h.

Daphnée Hacker-B., Le Devoir | 7 avril 2015

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