J’ai vu quelques mésanges hier – elles ont survécu
aux -25/30C. Ouf.
Voici pourquoi ces minuscules boules de plumes
réussissent leur parcours du combattant. En tout cas si vous pouvez les fournir en graines de tournesol, ne vous gênez pas!
Comment les
oiseaux survivent à l’hiver glacial du Canada
Publié le jeudi 28 décembre 2017
Les oiseaux ont dû trouver leurs propres méthodes
pour survivre aux températures glaciales. Selon le naturaliste Brian Keating,
ils ont trois options : «migrer, hiberner ou tolérer» le froid.
L’hiver, les mésanges survivent en mangeant autant
de nourriture grasse que possible (comme des graines de tournesol), avant de se
blottir toutes ensemble la nuit.
«Pendant
les nuits les plus glaciales, quand il y a du givre, elles entrent en
hypothermie, précise le naturaliste Brian Keating. La température de leur corps
baisse et elles le tolèrent.»
Quand le
mercure baisse sous les -30 degrés Celsius, certaines mésanges trouvent aussi
refuge sous la neige.
Plus
intelligentes l’hiver
Les mésanges entrent en hypothermie pendant les
nuits les plus glaciales de l'hiver.
Les mésanges deviennent plus intelligentes lorsque
le froid s’installe, pour qu’elles puissent se souvenir des endroits où trouver
de la nourriture.
Myrna
Pearman, une naturaliste de Red Deer, explique dans son livre Beauty Everywhere que l’hippocampe des
mésanges, soit la partie du cerveau responsable de la mémoire et de
l’organisation spatiale, s’accroît de 30 % chaque automne.
Quant au gibier d’eau, comme les bernaches du
Canada, il possède un atout supplémentaire qui empêche ses pattes de geler sur
la glace quand il fait trop froid.
«[Ces oiseaux bénéficient] du sang chaud de leurs
artères qui enveloppe le sang des veines, avec des capillaires plus petits,
comme un gant; cela leur permet de réchauffer le sang qui remonte dans leurs
pattes et leurs jambes, explique Brian Keating. Comme ça, ils peuvent préserver
cette chaleur précieuse et garder leur tronc au chaud.»
Le sizerin
blanchâtre, champion de l’hiver
Mais le véritable champion de la survie dans des
températures glaciales, c’est le sizerin blanchâtre, un oiseau minuscule qui se
trouve dans la toundra en Eurasie et en Amérique du Nord.
À voir : http://www.findnature.com/oiseaux/index-oiseaux-fr.html
«[Les sizerins blanchâtres] peuvent survivre
jusqu’à 20 heures sans nourriture, même si la température baisse à -54 degrés
Celsius», raconte le naturaliste Brian Keating. Ces oiseaux ont de petites
pochettes dans leur oesophage qui leur permet de conserver des graines pour
être digérées plus tard.
La température dans leur tronc est toujours maintenue
à 40 degrés Celsius. «Leur température interne peut être de 73 degrés plus
chaude que l’air autour d’eux, avec moins d’un centimètre de plumes pour
séparer les deux extrêmes», précise Brian Keating.
Dans les arpents de neige... Photo : Daniel Doucet / Parcs Canada
Avec des informations de CBC News
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Les
changements climatiques posent de grands défis aux petits oiseaux
Un texte d’Ariane Perron-Langlois
Publié le mercredi 21 décembre 2016
Si le froid fait frissonner bien des Québécois, il
pose un défi encore plus grand pour les nombreuses espèces d'oiseaux qui vivent
à l'année dans la Belle Province. Les changements climatiques pourraient rendre
la vie plus difficile à certaines espèces.
Les
mésanges ne pèsent que 10 grammes, mais elles sont des championnes de la
résistance au froid. C’est tout leur corps qui se transforme pour leur
permettre de maintenir leur température corporelle à 40°C malgré la rigueur de
l’hiver québécois.
Puisque
les mésanges se réchauffent en frissonnant, leur musculature devient plus
importante.
La
majorité de leurs organes grossissent, notamment leur système digestif et leur
cœur. Leur sang contient davantage de globules rouges.
«C’est un
remodelage corporel pratiquement complet», illustre François Vézina, chercheur
en écophysiologie à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).
Étudier la
résistance au froid
Depuis une vingtaine d’années, M. Vézina observe comment différentes espèces d'oiseaux, dont les mésanges, résistent à de grandes variations de température.
Jusqu’ici,
ses données suggèrent que les mésanges sont assez résistantes aux variations de
température que connaît normalement la province.
Le
chercheur veut maintenant comprendre comment cette espèce pourra s’adapter à
des variations de température de plus en plus importantes, qui devraient être
causées par les changements climatiques.
«Ironiquement,
plusieurs personnes s’imaginent que ce n’est pas un problème si nos hivers
deviennent plus chauds. En fait, ils ne deviennent pas simplement plus chauds,
ils deviennent aussi beaucoup plus variables. On
devrait avoir plus de redoux, des redoux qui vont durer plus longtemps et,
surtout, on revient rapidement aux conditions thermiques normales», explique M.
Vézina.
Il
explique que la température passe, par exemple, de 5 à 10 degrés au-dessus de
zéro, puis revient à -15 ou -20 degrés Celsius.
Il est
encore trop tôt pour tirer des conclusions sur les impacts des changements
climatiques sur les oiseaux, selon M. Vézina. Il prévoit poursuivre ses
recherches pendant plusieurs années.
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