La pensée critique : l’autre déficit national.
Je suis politiquement incorrecte et fière de l’être.
Je ne célèbre pas les fêtes patriotiques – ni la Saint-Jean ni le Canada Day. Je ne suis ni fédéraliste ni séparatiste. Par contre, le fait que le Canada soit encore sous la tutelle de la monarchie britannique me dérange royalement. Tous les pays devraient être libres de toute ingérence extérieure, monarchique ou économique.
Le tournant géopolitique de 1867 fit rapidement progresser le génocide des Autochtones, semble-t-il. Alors, inviter Charles et Camilla... Mais bon, beaucoup de Canadiens anglais sont encore en admiration béate devant la «monarchie»... en 2017!
«...le désir de l'ordre veut transformer l'univers humain en un règne inorganique où tout marche, où tout fonctionne, où tout est assujetti à une règle supérieure à l'individu. Le désir de l'ordre est en même temps désir de mort, parce que la vie est perpétuelle violation de l'ordre. Ou, inversement, on peut dire que le désir de l'ordre est le prétexte vertueux par lequel la haine de l'homme justifie ses forfaits.» ~ Milan Kundera (La valse aux adieux)
Je trouve honteux de gaspiller tant d’argent pour recevoir avec faste des dignitaires, des monarques, des ministres ou autres qui ne valent pas plus que n’importe quel humain en ce bas-monde, quel que soit leur statut, leur rôle ou leur origine. Cet argent pourrait être utilisé à meilleur escient. La paupérisation se répand comme feu de brousse même dans les pays dits riches, alors cet étalage d’opulence est d’autant plus odieux et ridicule.
Mon bien-aimé Mark Twain disait :
«Je souhaiterais vivre cinquante ans de plus; je crois que je verrais les trônes de l'Europe vendus aux enchères contre du vieux fer. Je crois que je verrais réellement la fin de ce qui est sûrement la plus grotesque de toutes les escroqueries jamais inventées par l'homme : la monarchie. Il y a imposture et imposture; il y a fraude et fraude, mais la plus limpide de toutes est celle des couronnés.
Nous voyons les monarques se rencontrer et passer à travers des cérémonies solennelles, des farces, avec une contenance impassible; mais en privé ils doivent bien se marrer...» (Letter to Sylvester Baxter of Boston Herald, 1889)
«Il y a plusieurs choses cocasses dans ce monde; parmi elles, la notion que l’homme blanc est moins sauvage que les autres sauvages.» ~ Mark Twain (Following the Equator)
Donc à l’occasion du Canada Day, je veux rendre hommage aux Autochtones (vidéo ci-après). Il se pourrait que la GRC leur demande de démanteler leurs tipis installés sur la colline parlementaire à Ottawa, malgré l’entente intervenue avec M. Trudeau. On ne peut pas aller simultanément au nord, au sud, à l’est et à l’ouest, et je suppose que M. Trudeau est assez intelligent pour savoir cela. Peut-être qu’il est sincère quand il dit une chose, et le contraire le lendemain. Mais il pourrait éventuellement se retrouver dans d’beaux draps.
Florent Vollant - Tshishe Manitu - Innu - Anishinabe – Anishnawbe
(photos d'archives)
La version originale de l’hymne national Ô Canada est absolument ahurissante. On était loin de la séparation de l’Église et de l’État! Il serait temps de changer du tout au tout. Il s’agit d’un poème du juge Adolphe-Basile Routhier; Calixa Lavallée composa la musique d’accompagnement (1880). Plusieurs versions anglaises furent proposées dans les années suivantes, dont celle de l'avocat montréalais Robert Stanley Weir en 1908. Mais pour plusieurs anglophones, l'hymne britannique «God save the queen» demeura longtemps leur chant préféré. C'est en 1980, peu avant le référendum et exactement un siècle après son inauguration à Québec, que l'oeuvre de Routhier et Lavallée fut adoptée à Ottawa comme hymne national du pays. L'hymne des anciens Canadiens français devenait ainsi celui de tout le pays. La version anglaise est basée sur l’adaptation de Weir, qui fut modifiée par un comité du Sénat et de la Chambre des communes. La version originale française n'a jamais été modifiée mais plutôt raccourcie.
Texte original du juge Routhier :
Ô Canada! Terre de nos aïeux,
Ton front est ceint de fleurons glorieux!
Car ton bras sait porter l'épée,
Il sait porter la croix!
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits.
Et ta valeur, de foi trempée,
Protégera nos foyers et nos droits,
Protégera nos foyers et nos droits.
Sous l'oeil de Dieu, près du fleuve géant,
Le Canadien grandit en espérant.
Il est né d'une race fière,
Béni fut son berceau.
Le ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau.
Toujours guidé par sa lumière,
Il gardera l'honneur de son drapeau,
Il gardera l'honneur de son drapeau.
De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l'auréole de feu.
Ennemi de la tyrannie
Mais plein de loyauté,
Il veut garder dans l'harmonie,
Sa fière liberté;
Et par l'effort de son génie,
Sur notre sol asseoir la vérité,
Sur notre sol asseoir la vérité.
Amour sacré du trône et de l'autel,
Remplis nos coeurs de ton souffle immortel!
Parmi les races étrangères,
Notre guide est la loi:
Sachons être un peuple de frères,
Sous le joug de la foi.
Et répétons, comme nos pères,
Le cri vainqueur : «Pour le Christ et le roi!»
Le cri vainqueur : «Pour le Christ et le roi!»
En passant, le Canada était un immense et magnifique territoire qui méritait d’être protégé en tant que lieu de vie, notamment pour sa riche biodiversité. Il aurait fallu que des élus conscients mènent sa destinée. Dommage.
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