Le patriotisme c’est penser par soi-même. La pensée
critique : l’autre déficit
national. Je suis politiquement incorrecte et fière de l’être.
Je ne célèbre pas les fêtes patriotiques – ni la
Saint-Jean ni le Canada Day. Je ne suis ni fédéraliste ni séparatiste. Par contre, le fait que le Canada soit encore sous la tutelle de la monarchie britannique me dérange royalement. Tous les pays devraient être libres de toute ingérence extérieure, monarchique ou économique.
Le tournant géopolitique de 1867 fit rapidement progresser le génocide des Autochtones, semble-t-il. Alors, inviter
Charles et Camilla... Mais bon, beaucoup de Canadiens anglais sont encore en admiration béate devant la «monarchie»...
en 2017!
«...le désir de l'ordre veut transformer
l'univers humain en un règne inorganique où tout marche, où tout fonctionne, où
tout est assujetti à une règle supérieure à l'individu. Le désir de l'ordre est
en même temps désir de mort, parce que la vie est perpétuelle violation de
l'ordre. Ou, inversement, on peut dire que le désir de l'ordre est le prétexte
vertueux par lequel la haine de l'homme justifie ses forfaits.» ~ Milan
Kundera (La valse aux adieux)
Je trouve honteux de gaspiller tant d’argent
pour recevoir avec faste des dignitaires, des monarques, des ministres ou autres
qui ne valent pas plus que n’importe quel humain en ce bas-monde, quel que soit
leur statut, leur rôle ou leur origine. Cet argent pourrait être utilisé à meilleur escient. La paupérisation se répand comme feu de
brousse même dans les pays dits riches, alors cet étalage d’opulence est d’autant
plus odieux et ridicule.
Mon bien-aimé Mark Twain disait : «Je
souhaiterais vivre cinquante ans de plus; je crois que je verrais les trônes de
l'Europe vendus aux enchères contre du vieux fer. Je crois que je verrais
réellement la fin de ce qui est sûrement la plus grotesque de toutes les
escroqueries jamais inventées par l'homme : la monarchie. Il y a imposture
et imposture; il y a fraude et fraude, mais la plus limpide de toutes est celle
des couronnés. Nous voyons les monarques se rencontrer et passer à travers des
cérémonies solennelles, des farces, avec une contenance impassible; mais en privé
ils doivent bien se marrer...» (Letter to Sylvester Baxter of Boston Herald, 1889)
Photo : Maclean’s News
«Il y a plusieurs choses cocasses dans ce monde;
parmi elles, la notion que l’homme blanc est moins sauvage que les autres
sauvages.» ~ Mark Twain (Following the Equator)
Donc à l’occasion du Canada Day, je veux rendre
hommage aux Autochtones (vidéo ci-après). Il se pourrait que la GRC leur demande de
démanteler leurs tipis installés sur la colline parlementaire à Ottawa, malgré
l’entente intervenue avec M. Trudeau. On ne peut pas aller simultanément au
nord, au sud, à l’est et à l’ouest, et je suppose que M. Trudeau est assez
intelligent pour savoir cela. Peut-être qu’il est sincère quand il dit une
chose, et le contraire le lendemain. Mais il pourrait éventuellement se
retrouver dans d’beaux draps.
La version originale de l’hymne national Ô Canada
est absolument ahurissante. On était loin de la séparation de l’Église et de l’État!
Il serait temps de changer du tout au tout. Il s’agit d’un poème du juge
Adolphe-Basile Routhier; Calixa Lavallée composa la musique d’accompagnement
(1880). Plusieurs versions anglaises furent proposées dans les années
suivantes, dont celle de l'avocat montréalais Robert Stanley Weir en 1908. Mais
pour plusieurs anglophones, l'hymne britannique «God save the queen» demeura longtemps leur chant préféré. C'est en
1980, peu avant le référendum et exactement un siècle après son inauguration à
Québec, que l'oeuvre de Routhier et Lavallée fut adoptée à Ottawa comme hymne
national du pays. L'hymne des anciens Canadiens français devenait ainsi celui
de tout le pays. La version anglaise est basée sur l’adaptation de Weir,
qui fut modifiée par un comité du Sénat et de la Chambre des communes. La version
originale française n'a jamais été modifiée mais plutôt raccourcie.
Texte original du juge Routhier :
Ô Canada! Terre de nos aïeux, Ton front est ceint de fleurons glorieux! Car ton bras sait porter l'épée, Il sait porter la croix! Ton histoire est une épopée Des plus brillants exploits. Et ta valeur, de foi trempée, Protégera nos foyers et nos droits, Protégera nos foyers et nos droits.
Sous l'oeil de Dieu, près du fleuve géant, Le Canadien grandit en espérant. Il est né d'une race fière, Béni fut son berceau. Le ciel a marqué sa carrière Dans ce monde nouveau. Toujours guidé par sa lumière, Il gardera l'honneur de son drapeau, Il gardera l'honneur de son drapeau.
De son patron, précurseur du vrai Dieu, Il porte au front l'auréole de feu. Ennemi de la tyrannie Mais plein de loyauté, Il veut garder dans l'harmonie, Sa fière liberté; Et par l'effort de son génie, Sur notre sol asseoir la vérité, Sur notre sol asseoir la vérité.
Amour sacré du trône et de l'autel, Remplis nos coeurs de ton souffle immortel! Parmi les races étrangères, Notre guide est la loi: Sachons être un peuple de frères, Sous le joug de la foi. Et répétons, comme nos pères, Le cri vainqueur :«Pour le Christ et le roi!» Le cri vainqueur : «Pour le Christ et le roi!»
En passant, le Canada était un immense et
magnifique territoire qui méritait d’être protégé en tant que lieu de vie, notamment pour sa riche biodiversité. Il aurait fallu que des élus conscients
mènent sa destinée. Dommage.
Affiche de la Fête nationale du Québec 2017 – magnifique :
Le harfang
des neiges(Nyctea scandiaca) a été choisi par l'Assemblée nationale comme
emblème aviaire officiel du Québec en 1987. Il symbolise la splendeur des
hivers québécois ainsi que l'importance de la conservation de l'environnement.
Le Harfang des neiges a le corps plutôt trapu et une tête ronde sans aigrettes
qui facilite son identification. Mais ce sont surtout sa grosseur et sa couleur
qui le distinguent des autres hiboux.
Parmi
ses caractéristiques : – La tête
peut pivoter en décrivant un tour presque complet (270 degrés) pour compenser
son champ de vision restreint. – Le
harfang possède une excellente vision diurne et nocturne qui lui permet de
déceler des mouvements à 1 km de distance. – L'ouïe
est remarquable. Les sons sont captés par le disque facial qui les réfléchit et
les amplifie. – Les
pattes sont puissantes et les doigts fortement emplumés.
Le plus
grand prédateur du harfang des neiges est… l’humain! En effet, les fils
électriques, les structures, les automobiles et l’abattage constituent une
grande menace pour le harfang lorsqu’il s’installe plus au sud.
Au
Québec, les oiseaux de proie sont protégés en vertu de la Loi sur la
conservation et la mise en valeur de la faune. Cette loi interdit, en tout
temps, de chasser, de piéger ou d'avoir en sa possession un oiseau de proie
(vivant ou mort).
(Source :
gouvernement du Québec)
L’originede laFête de la Saint-Jean
La Saint-Jean (ou Nativité de Saint Jean Baptiste)
était une fête chômée en France, avant le Concordat de 1801. Elle donnait
l'occasion de célébrer le solstice d'été... Très populaire, cette fête donnait
lieu en maints endroits à des feux de joie et il était de tradition que les
jeunes gens sautent par-dessus les flammes. Les feux de joie ont à peu près
disparu en France mais leur fonction de réjouissance s'est reportée sur les
feux d'artifice... Au
Québec, où subsistent maintes lois de l'Ancien Régime, la Saint-Jean est
toujours une fête chômée. Elle est devenue, dès 1834, une occasion de
célébration patriotique, à l'initiative de Ludger Duvernay, fondateur de la
Société Saint-Jean-Baptiste. Depuis 1977, c'est même officiellement la Fête
nationale du Québec par une décision du gouvernement de René Levesque. Elle
donne lieu à des concerts en plein air, à des agapes communautaires et à un défilé
où les Québécois s'en donnent à coeur joie. On danse autour des feux de joie et
on boit beaucoup aussi. La
Saint-Jean demeure aussi très populaire en Europe centrale, par exemple à Riga,
en Lettonie, où les fêtes, danses et feux de joie s'étirent sur deux jours et
deux nuits...
C’est
arrivé un 24 juin...
24 juin
1497 : Jean Cabot aborde à Terre-Neuve
Réplique du navire de Cabot (à Bristol)
Le 24 juin 1497, le Matthew aborde aux îles plus
tard appelées Cap-Breton et Terre-Neuve, à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent
(Canada). Le capitaine est un Génois du nom de Giovanni Caboto (ou Jean Cabot),
au service du roi d'Angleterre...
24 juin
1872 : Disraeli exalte les conquêtes coloniales
Le 24 juin 1872, dans le Crystal Palace, le
somptueux palais des expositions londonien inauguré vingt ans plus tôt par le
prince Albert, Benjamin Disraeli, chef de l'opposition conservatrice, prononce
un retentissant discours dans lequel il se propose de promouvoir l'empire
colonial britannique (uphold the Empire
of England», dit-il). Auparavant,
les conquêtes coloniales étaient le fait de compagnies marchandes ou
d'aventuriers et les gouvernements ne s'y engageaient qu'avec réticence car ils
n'y voyaient que des sources de difficultés. On peut dater du discours de
Disraeli la naissance de l'impérialisme anglais et plus largement européen, marqué
par les péripéties de la «course au drapeau» en Afrique et en Asie. La même
année, le 7 avril 1872, Léon Gambetta, un fougueux républicain français, lance
à Angers : «Pour reprendre véritablement le rang qui lui appartient dans le
monde, la France se doit de ne pas accepter le repliement sur elle-même. C'est
par l'expansion, par le rayonnement dans la vie du dehors, par la place qu'on
prend dans la vie générale de l'humanité que les nations persistent et qu'elles
durent; si cette vie s'arrêtait, c'en serait fait de la France».
[On
dit que concernant le Brexit, Theresa May emprunterait aux tactiques de Benjamin
Disraeli...]
24 juin
1948 : Le blocus de Berlin
Le 24 juin 1948, les Soviétiques qui occupent
depuis 1944 l'Allemagne orientale, entament le blocus de l'enclave de
Berlin-Ouest. Il s'agit d'une fraction du Grand-Berlin (883 km2 et 2,3 millions
d'habitants) concédée aux Alliés occidentaux et partagée en trois zones
d'occupation (anglaise, américaine, française)...
24 juin
2007 : Crise des «subprimes»
Le 24 juin 2007 est annoncée la faillite de
Queen's Walk, un fonds spéculatif de couverture («hedge funds») qui appartient
à la puissante banque d'investissements américaine Bear Stearns. Ainsi le monde
de la finance et l'opinion publique découvrent-ils la «crise des subprimes»,
prêts bancaires à taux évolutif accordés sans précaution à des ménages
américains pauvres et virtuellement insolvables. Comme la plupart des banques
de la planète détiennent ces créances douteuses, la panique s'empare des
marchés boursiers...
Le chat Kanada et le pigeon Kébec. Anecdote : un de mes chats a cessé de tuer des oiseaux après avoir été mordu par un raton-laveur; il a failli perdre un oeil. Étrange. Avait-il appris une leçon? On dit que chaque personne qu'on rencontre est soit une bénédiction, soit une leçon. Avez-vous l'impression qu'il y a plus de leçons que de bénédictions?...
Cette image peut aussi symboliser la proportion d'anglophones
(56,9 %) et de francophones (21,3%) au Canada (statistiques 2011). En Amérique du Nord, les francophones sont des
naufragés perdus au milieu d’un océan d’anglophones. Comment préserver son identité linguistique et
culturelle en pareil contexte? Hum...
Citations du jour :
«Quand les fables politiques parlent d'animaux, c'est que probablement les temps sont inhumains.»~Stanislaw Jerzy Lec, écrivain polonais (1909-1966)
«Est-il
absolument inévitable qu’il y ait antagonisme entre l’intérêt de l’individu et
celui de la collectivité? – Probablement que non. Mais l’on peut, aussi, se
demander, pourquoi notre terre, qui pourrait être d’un séjour passablement
agréable pour des êtres intelligents, est transformée en enfer par la stupidité
de ses habitants.» ~ Alexandra
David-Néel (Correspondance,
1940-1946)
En fait
l’histoire qui suit est celle de tous les peuples colonisés par les grandes
puissances. Et l’histoire se répète encore et encore sur tous les continents...
WAZOS
ÉTONNÈRES de Christine Sioui-Wawanoloath Photo :
Tiré de TicArtToc #8. Artistes et penseurs autochtones remplissent les pages du
huitième numéro de TicArtToc, une revue consacrée à «la diversité dans les arts
et la culture à Montréal», lancée cette semaine par Diversité artistique
Montréal (DAM). http://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones
La légende
des oiseaux qui ne savaient plus voler Christine
Sioui Wawanoloath (1)
[Extrait]
Au début, les oiseaux verts les avaient laissés
faire. Ils avaient même offert aux oiseaux jaunes de les aider. Ils voulurent
également leur apprendre à voler car, d’après leurs enseignements, tous les
oiseaux étaient égaux et libres et devaient cohabiter en paix. Les oiseaux
jaunes ne voulaient pas voler. Tout ce qu’ils voulaient, c’était rapporter le
plus de feuilles possible au continent jaune. Lorsqu’ils virent que les oiseaux
jaunes venaient de plus en plus nombreux et qu’ils décimaient les arbres, les
oiseaux verts comprirent qu’il y avait du danger à les laisser occuper leur
continent. Les
oiseaux verts essayèrent de repousser les oiseaux jaunes. Ce fut peine perdue.
Les oiseaux jaunes étaient bien trop armés avec leurs filets et leurs esclaves
volants. Des milliers d’oiseaux verts moururent aux champs de bataille. D’autres
succombèrent aux maladies apportées par les oiseaux jaunes, maladies qu’ils ne
pouvaient pas guérir par leurs plantes. À cela s’ajouta la famine quand leurs
réserves de vivres étaient saccagées. Un groupe d’oiseaux verts s’enfuit vers
le nord, au-delà des montagnes. Après
de longues années, la paix fut rétablie. La défaite des oiseaux verts était
complète. Dorénavant, les oiseaux jaunes formaient un groupe bien supérieur en
nombre à celui des oiseaux verts. Néanmoins, les oiseaux jaunes leur laissèrent
encore la possibilité de vivre plus ou moins comme ils l’avaient toujours fait.
Mais
rien n’était plus comme avant pour les oiseaux verts. Au contact des oiseaux
jaunes, leur mode de vie avait considérablement changé. Par exemple, les
oiseaux jaunes leur avaient envoyé les Jaunes Meilleurs qui étaient les
gardiens de la croyance de Jaune Suprême. Les Jaunes Meilleurs étaient chargés
d’apprendre aux oiseaux verts qu’il était fou de croire en deux Créateurs. Ils
affirmaient que les compagnes devaient se limiter à pondre des œufs en silence.
De plus, ils disaient que tous devaient obéir et être soumis au représentant
Jaune Brillant, l’empereur qui veillait à leurs besoins et qui déciderait de
tout pour eux. Les
oiseaux verts avaient terriblement souffert au cours des interminables guerres
contre les oiseaux jaunes. Ils avaient perdu, entre autres, la joie de vivre
qui les caractérisait si bien par leurs chants et leurs danses dans le ciel.
Les grands sages, mâles et femelles, avaient succombé depuis longtemps aux
maladies et surtout, à la peine qu’ils avaient eue de ne pas avoir réussi à
garder la paix. Les enseignements des Créateurs avaient plus ou moins péri avec
eux. Maintenant, les oiseaux verts s’en souvenaient à peine. Quant aux chants
et aux danses, les Jaunes Meilleurs les avaient formellement interdits sous
peine de la corde à patte, un châtiment qui avait pour but de retenir un oiseau
prisonnier au sol. La vie
des oiseaux verts se limitaient donc à faire l’échange de fruits et de feuilles
décoratives que convoitaient les oiseaux jaunes. Bientôt, on ne put trouver ces
denrées que dans les endroits les plus reculés du continent. Comme les oiseaux
verts étaient les seuls à connaître le territoire et comme ils apportaient des
fruits et des feuilles décoratives aux oiseaux jaunes, ceux-ci les laissèrent
relativement libres de circuler partout. En
échange des marchandises tant convoitées, les oiseaux jaunes donnaient aux
oiseaux verts des petites fleurs roses sucrées et séchées que l’on nommait les karies. Celles-ci poussaient en
abondance sur le continent bleu. Les oiseaux jaunes donnaient aussi aux oiseaux
verts de petites graines noires, le bribri,
qui poussaient en abondance sur le continent jaune. Une fois avalées, ces
petites graines produisaient un effet hilarant. Ceux qui en prenaient se
sentaient soudainement très joyeux. Ils en prenaient donc davantage. Cependant,
le bribri consommé en trop grande
quantité produisait l’effet contraire. Les oiseaux devenaient tristes, puis
coléreux et soupçonneux. Ils finissaient généralement par se battre entre eux à
coups de griffes et de becs. On assistait alors à «la grande volée». Les plumes
volaient partout et certains en sortaient très amochés et même handicapés par
la perte d’un œil ou d’une aile à jamais brisée. Les
compagnes avaient gardé leur bon sens, mais elles devaient toujours rester au
nid pour prendre soin des poussins. Quand elles essayaient de raisonner avec
les oiseaux mêles à propos de leur comportement, ils se moquaient d’elles. Les
mâles rappelaient à leurs compagnes qu’elles n’avaient rien à dire et qu’elles
devaient se contenter de pondre et de faire le nid. D’ailleurs, les oiseaux
jaunes qui s’occupaient de troquer la marchandise ne le faisaient qu’avec les
oiseaux verts mâles. Ceux-ci avaient donc le contrôle sur tout. Il était loin
le temps où les oiseaux verts, mâles et femelles, vivaient ensemble en harmonie
se relayant pour couver les œufs et pour aller chercher la nourriture.
Désormais, les femelles devaient attendre que le mâle rapporte la nourriture au
nid. Elles se consolaient un peu en croquant les karies sucrées et, comme elles ne bougeaient pas beaucoup, elles se
mirent à engraisser. Cette
période de liberté contrôlée ne devait pas durer pour les oiseaux verts. Le
continent jaune devenait surpeuplé et les oiseaux jaunes immigraient
massivement vers les continents vert et bleu à la recherche d’espace et de nourriture.
Au fur et à mesure qu’ils occupaient un continent, ils apprenaient à se
débrouiller et à l’explorer. Bientôt, ils commencèrent à faire eux-mêmes le
troc des marchandises. Les oiseaux jaunes n’avaient donc plus besoin des
oiseaux verts pour le commerce. Les
oiseaux verts pouvaient toujours voler, mais de moins en moins bien. L’art de
la danse et du chant ne se perpétuait plus chez eux depuis longtemps.
Cependant, il leur restait toujours la liberté de voler. Mais cela énervait le
représentait de Jaune Suprême et les Meilleurs. Ils pensaient que voler était
dégradant pour les oiseaux évolués et qu’il fallait réprimer cette pratique
chez les oiseaux verts. Ils décidèrent d’inventer une loi spéciale pour eux.
Désormais, ils devaient se couper les plumes de vol sous peine de la corde à
patte s’ils ne le faisaient pas. Cela leur donnerait, disait la Loi, l’avantage
et le privilège d’être égaux aux oiseaux jaunes qui avaient aboli depuis
longtemps cette coutume barbare de voler comme des oiseaux primitifs. De
plus, pour assurer leur bien-être et leur sécurité, ils devaient habiter dans
un enclos. Dorénavant, seuls les mâles pouvaient en sortir pour rapporter la
nourriture qui poussait au ras du sol et seulement sous surveillance. S’ils
avaient des surplus, ils pouvaient les échanger librement contre des karies et contre des graines de bribri. En réalité, les oiseaux jaunes
voulaient cacher les oiseaux verts et les enfermer dans des enclos afin que
tout le continent leur appartienne. Les
oiseaux verts essayèrent de s’adapter à leur nouvel environnement du mieux qu’ils
purent. Mais ils n’étaient pas heureux. En fait, leur seul bonheur était de se faire
raconter par les plus âgés de très vieilles histoires qui relataient que leurs
ancêtres pouvaient voler dans le ciel. Les oiseaux verts ne croyaient pas que c’était
vraiment possible. Après plusieurs générations, ils n’avaient plus besoin de se
couper les plumes de vol. Leurs ailes s’étaient atrophiées par un manque
général d’exercice. De toute façon, ils ne savaient pas à quoi pouvaient bien
servir des ailes. Néanmoins, ils étaient fascinés par ces récits de la liberté
qu’auraient eue leurs ancêtres.
(Dépasser la
violence. Précédé de La Légende des
oiseaux qui ne savaient plus voler, Montréal, Femmes autochtones du Québec,
1995, p. 13-18)
Source : Littérature
amérindienne du Québec / Écrits de langue française; Maurizio Gatti,
Bibliothèque Québécoise, octobre 2009
---- (1) Née à Wendake (Village Huron) en 1952, Christine
Sioui Wawanoloath est Wendat par son père et Abénaquise pas sa mère. Peintre et
illustratrice, elle vit à Odanak (Centre du Québec). Elle a inventé cette
légende, pour décrire, dans un style allégorique, comment est née la violence
dans un monde peuplé d’oiseaux, plutôt que de proposer un ouvrage résumant des
centaines d’années d’histoire. Cette transposition dans le monde des oiseaux
permet au lecteur de réfléchir avec recul à la condition amérindienne actuelle.
@Twittakine – Le lait aux fraises* vient de vaches
roses, et le lait au chocolat vient de vaches brunes. Ne cherchez plus pourquoi
Donald Trump a été élu président.
États-Unis : 16,4 millions d'Américains
pensent que le chocolat au lait vient de vaches marron
L'équivalent
de la population de l'État de Pennsylvanie ne connaîtrait pas la composition du
lait au chocolat.
Si le
lait provient de vaches blanches, il serait logique que le lait
au chocolat soit le fruit de vaches marron, non? C'est le constat que font en tout cas 7%
des adultes américains [âgés de 18 ans et plus], selon une étude commandée par
L'Innovation Center of U.S. Dairy et
repérée par le Washington Post (1), ce qui représente 16,4 millions de
personnes. [48 % des participants ont admis ne pas savoir d’où venait le lait
au chocolat.]
Un
chiffre si bas? Ce chiffre souligne l'ignorance des Américains en matière
d'agriculture et d'alimentation – ils ne savent pas que le chocolat est fait à
partir de lait, de cacao et de sucre. Mais ce que relève surtout le journal,
c'est que ce chiffre ne soit pas plus élevé. Il rappelle que dans les années 1990, près d'un adulte sur
cinq ne savait pas que le burger contenait du boeuf...
Une déconnexion des produits bruts.
"Aujourd'hui, nous sommes conditionnés pour penser que si nous avons besoin
de nourriture, nous allons au supermarché. Rien dans les schémas éducatifs
n'apprend aux enfants ce qui advient à cette nourriture avant ce point",
remarque Cecily Upton, le cofondateur de FoodCorps. Une ignorance qui viendrait
du fait que la plupart des Américains
n'ont pas de contact avec les produits bruts mais seulement avec leur forme
manufacturée.
Quelques
perles relevées dans les différentes études sur les Américains et
l'alimentation
• Plus de
la moitié des enfants de CM1 à la sixième ne savent pas que les pickles sont
des tranches de concombre ni que les oignons et la laitue sont des légumes
• Quatre
sur dix ne savent pas que les steaks de hamburgers viennent des vaches
• Trois
sur dix ne savent pas que le fromage est fait à partir de lait
• Le
"jus d'orange" fait partie des "fruits" les plus
populaires, d'après le département américain de l'agriculture (USDA)
• Les
pommes de terre transformées (en chips ou en frites) sont parmi les légumes
préférés
• La
pizza est considérée comme un légume par les nutritionnistes car elle contient
de la sauce tomate
«Nous vivons dans un monde d'ignorance radicale, et la merveille est que n'importe quel genre de 'vérité' passe à travers le bruit. Même si la connaissance est 'accessible' cela ne veut pas dire qu'elle est consultée. Considérez
le changement climatique par exemple. Le débat ne porte pas uniquement sur l'existence
des changements climatiques, on discute pour savoir si Dieu a créé la terre
pour que nous l'exploitions, si le gouvernement a le droit de réglementer
l'industrie, si les environnementalistes devraient avoir du pouvoir, et ainsi
de suite. On ne discute pas des faits, mais de ce qui circule autour des
faits réels ou imaginés.» (Robert Proctor, professeur d'histoire scientifique, Stanford University)
Respecte mon silence, je t’en prie le silence est mon arme la plus puissante N’as-tu senti mon éloquence quand je me tais la beauté de ce que je dis quand je ne dis rien
(Femmes,
Arfuyen, 1988)
Je connais
tes artifices Rabindranath Tagore (1861-1941)
De peur que je n'apprenne à te connaître trop
facilement, tu joues avec moi. Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes
larmes. Je connais tes artifices. Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire. De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de
cent façons. De peur que je te confonde avec la foule, tu te
tiens seule à part. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais
prendre. Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu
es silencieuse. Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre.
(Le
Jardinier d'amour, extrait, XXXV)
Les mots Claude Nougaro (1929-2004)
Les mots divins, les mots en vain, Les mots de plus, les motus Les mots pour rire, les mots d’amour Les mots dits pour te maudire Les mots bruissant comme des rameaux Les mots ciselés comme des émaux La faim de mots, la soif de mots Qui disent quelque chose Les mots chéris qui sur mes lèvres N’ont pas trouvé leur place Les mots muets, les mots buée Comme un baiser sur la glace Les mots bouclés, clés de l’espace Les mots oiseaux qui laissent des traces Les mots qui tuent, les mots qui muent Les mots tissant l’émotion Les mots pâlis, les mots salis Les mots de prédilection Les mots qui te caressent comme des mains Les mots divins, les mots devins Les premiers mots La fin des maux
Tableau : Jean-Paul Lemieux, La plage américaine (Photo : Hand-out)
Ne retournez jamais à un ancien amour, quelle que
soit la force du sentiment; c'est comme relire un roman dont vous connaissez la
fin.
L'amour romantique et le mariage (ou union libre)
sont des aspects de la vie que plusieurs voient comme une nécessité absolue. S’il
y a un domaine où les médias peuvent susciter un sentiment de manque, c’est
bien celui des relations amoureuses. Le cinéma, les livres, les magazines et
les réseaux sociaux propagent une surabondance de stéréotypes, d’illusions, de
rêves et d’attentes tout bonnement irréalistes.
~~~
Des mythes
tenaces
«Bien sûr que vous allez vous marier à la fin!
Bien sûr que vous serez encore ensembles quand vous serez âgés!», disent les
pubs et la psycho pop. Mais ce n'est pas aussi simple, parlez-en à un
psychologue spécialisé en thérapie conjugale et familiale...
Même quand les films présentent des couples qui se
querellent et se séparent, le thème dominant reste que tout le monde se
retrouve en couple à la fin. Parmi les mythes : – les
ruptures ouvrent automatiquement la porte à de nouvelles relations; – il
y a une personne spéciale pour tout le monde, et la vie avec elle sera toujours positive, enrichissante et prédestinée; – les
couples vivent heureux pour toujours; – les
âmes sœurs ne se séparent que pour se retrouver par la force du destin.
Nous connaissons tous le scénario : deux personnes
s'aiment, puis se détestent, puis s'aiment à nouveau et, au fil des années, la
«vibration» âme soeur persiste. Ce type de relations a cependant tendance à
être assez toxique dans la vie réelle. En outre, on laisse entendre que la
relation entre âmes soeurs est supposée rendre les gens plus heureux, et assurer
une connexion indestructible, une pérennité. Or selon une recherche de
l'Université de Toronto les couples qui se considèrent comme des âmes soeurs
sont plus susceptibles de rompre que ceux qui se considèrent simplement comme
des amoureux qui «travaillent» pour préserver leur relation.
Presque la moitié des mariages se terminent par un
divorce. On dit souvent que cette statistique donne une image morose et
déprimante du mariage, mais en fait, le divorce n'est pas la pire chose au
monde. Oui, c'est triste et difficile, mais l’évolution individuelle nécessite
parfois de passer à autre chose quand une relation n'est plus saine.
«Ils vécurent heureux à jamais» n'est pas le seul
chemin vers une vie heureuse et réussie.»
(Care2,
10 things Movies Get Wrong About Love and
Marriage)
~~~
«On pourrait changer les habituels vœux de mariage
par ceux-ci : «Je te promets d’être fidèle, de t’aimer et de te chérir
jusqu’à ce qu’on change d’idée.» C’est peut-être moins romantique, mais voilà
qui serait plus réaliste. Autrefois, à l’époque où l’être humain avait une
espérance de vie de trente ans, c’était certainement plus facile de tenir une
promesse de longévité dans le mariage.»
«La vérité
à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière.» (Vingt-quatre
heures de la vie d'une femme)
«On peut
appartenir à son peuple, mais quand les peuples sont devenus fous, on n'est pas
obligé de l'être en même temps qu'eux.» (La
contrainte)
~ Stefan Zweig (1881-1942)
«Vous
pouvez cacher la vérité ou vous en cacher, mais vous ne pouvez la changer d'aucune manière.» ~
Ashleigh Brilliant
«Quand Donald Trump traite quelqu'un de menteur, il sait de quoi il parle.» ~ Stéphane Laporte (Mon clin d'oeil, La Presse 12 juin 2017)
Caricature : Dave GranlundǀComey vs Trump
James Comey, a Washington Operator, Knows
How to Play the Game Mattathias
Schwartz, Ryan Devereaux June 8
2017, 3:00 p.m.
Former
FBI Director James Comey cut an impressive figure during his sworn testimony
before the Senate Intelligence Committee on Thursday. His presentation was
poised, low-key, and almost cold-blooded as he laid out what amounted to a
meticulously constructed case against President Donald Trump. Two overflow
rooms and multiple live network broadcasts suggested that Comey’s mastery of
public relations and the theater of government rivaled that of his former boss.
The image of a decent government man dutifully saying his piece stood in
defiant contrast to the atmosphere of vulgarity and naked self-interest that
Trump has brought to the Oval Office. [...] “Circumstances: First, I was alone with
the president of the United States, or the president-elect, soon to be
president,” Comey went on. “The subject matter: I was talking about matters
that touch on the FBI’s core responsibility and that relate to the
president-elect personally. And then the nature of the person. I was honestly
concerned that he might lie about the nature of our meeting, and so I thought
it really important to document. That combination of things I had never
experienced before, but it led me to believe I got to write it down, and I got
to write it down in a very detailed way.” [...]
Caricature : Serge Chapleau; La Presse ǀ 3 juin 2017
Will Trump’s Slow-Mo Walkaway, World in
Flames Behind Him, Finally Provoke Consequences for Planetary Arson? Naomi
Klein June 1
2017, 11:33 a.m.
[...] For
months we have been hearing about the supposed power struggles between those
who wanted to stay in the agreement (Ivanka, Tillerson) and those who favored
leaving (Pruitt, chief strategist Steve Bannon, Trump himself). But the very
fact that Tillerson could have been the voice of the “stay” camp should have
exposed the absurdity of this whole charade. It was oil companies like the one
Tillerson worked at for 41 years whose relentless lobbying helped ensure that
the commitments made in Paris lack any meaningful enforcement mechanisms.
That’s why one month after the agreement was negotiated, Exxon Mobil, with
Tillerson still at the helm, came out with a report stating that “we expect
oil, natural gas, and coal to continue to meet about 80 percent of global
demand” between now and 2040. It was a bald expression of hubris by the
purveyors of business as usual. Exxon knows full well that if we want a decent
chance of keeping warming below 1.5-2 degrees, the stated goal of the Paris
Agreement, the global economy needs to be virtually fossil-free by mid-century.
But Exxon could offer those assurances to its investors – and claim it supported the agreement – because it knew that the Paris accord had
no binding force. [...] So as we try to make sense of this latest
drama, make no mistake: The Trump administration was never divided between
those who wanted to shred the Paris Agreement and those who wanted to respect
it. It was divided between those who wanted to shred it and those who wanted to
stay in it but completely ignore it. The difference is one of optics; the same
amount of carbon gets spewed either way. [...]
Le rock'n'roll de l'Univers Par Serge Bouchard(1) Publié le 18/05/2017
Le vide. Ce n’est pas demain que nous le
comblerons. L’Univers est tellement grand qu’il ne serait pas exagéré de
plaindre la solitude des étoiles, de se désoler de leur insignifiance.
Tout ce qui arrive à n’importe laquelle de ces
sources lumineuses – qu’il s’agisse d’une naine blanche, d’une naine rouge,
d’une géante, voire d’une galaxie ou d’un amas de galaxies –, toutes ces
explosions, ces implosions, ces impacts, ces collisions intergalactiques, ces
rayonnements intenses, ces naissances et ces morts d’étoiles, ces fusions
thermonucléaires n’ont jamais eu une grande importance dans la réalité cosmique
et ne risquent pas d’en avoir. Tout est trop grand, trop distant, trop espacé.
Les étoiles sont des foyers perdus, de petits
points chauds dérisoires, des microfournaises qui ne parviennent même pas à
chauffer adéquatement leur système planétaire. Elles sont comme des tisons qui
s’envolent dans le ciel noir de la nuit. Un feu à ciel ouvert, en hiver; un feu
de bois qui tenterait de réchauffer la forêt glaciale.
Et si le Soleil explosait demain matin, sa
disparition soudaine ne ferait ni chaud ni froid à la Voie lactée. Puisqu’il y
a des milliards de galaxies, nous pourrions dire la même chose à propos de la
nôtre : un trou noir l’avalerait sur l’heure que l’Univers ne s’en porterait
pas plus mal.
Dans le vide, il fait -273,15 °C, la température
moyenne d’un Univers qui n’a jamais cessé de se refroidir depuis 15 milliards d’années.
Toutes ces étoiles, tous ces soleils, tous ces enfers nucléaires s’enflamment
en vain; la chaleur de chacun de ces monstres se perd vite dans son voisinage
immédiat.
L’intervalle est tellement froid, il a un cœur de
glace. Pour résumer l’affaire, disons que l’Univers est le musée du vide, un
vaste musée à l’intérieur duquel flottent des milliards et des milliards de
débris. Certains brillent, brûlent, atteignent localement des chaleurs
inimaginables. Mais la plupart ne s’illuminent pas, gelés dans l’obscurité,
plus noirs que le noir qui les entoure, voyageant dans le vide en mémoire de
rien.
On raconte même que l’Univers se meurt de
vieillesse. Ses milliards d’années furent autant de distance, et autant de
distance ne peut qu’agrandir le vide, un vide que même la lumière peine à
franchir. Alors, cet univers incommensurable, dont on dit qu’il est en
expansion, serait plutôt en perdition. En son intérieur, tout s’éloigne de tout
à une vitesse vertigineuse.
Elle viendra cette nuit où les étoiles seront
tellement éloignées les unes des autres qu’il ne leur sera plus possible de
seulement s’entrevoir. Alors, mes amis, il fera vraiment noir. Et ce, malgré
l’existence de 2 000 milliards de galaxies, chacune composée de 1 000 milliards
d’étoiles.
La sonde Voyager 1 connaît le froid de
l’intervalle; elle en expérimente à chaque instant la vastitude, elle qui file
à plus de 61 500 km/h dans le noir absolu depuis maintenant 40 ans. Elle
atteindra une étoile proche dans 40 000 ans. La sonde transporte, rivé à sa
structure, un disque de cuivre sur lequel on a enregistré des messages
symboliques, des échantillons de cultures et d’activités humaines.
Parmi ces échantillons, qui sont des cris lancés
dans le vide, comme une bouteille à la mer interstellaire, on trouve une
version de la chanson Johnny B. Goode de Chuck Berry, un chef-d’œuvre du
rock’n’roll, l’une des 27 sélections musicales de ce qu’on pourrait appeler
l’émission de radio absolue. Dans tout ce froid, au plus profond de cette nuit,
dans le creux de cette noirceur et dans le cœur de ce silence, l’âme de Chuck
Berry voyage.
Car oui, le grand rockeur est mort récemment, à un
âge très vénérable. Il a finalement déposé sa guitare. Mais, selon toutes les
apparences, il chantera encore dans le cosmos. Et nous pourrions, dans un futur
aussi lointain que le pourtour de l’infini, entendre sur Terre, en provenance
de l’espace, son Johnny B. Goode en écho, sans que plus personne ne se rappelle
cette voix ni cette chanson.
Chuck Berry (1926-2017), pionnier du Rock n' Roll.
On découvrira alors deux vérités fort
mystérieuses : 1) si nous allions aux confins de l’Univers, nous y
retrouverions la trace de nos propres pas; 2) les messages des extraterrestres
sont signés de notre propre main. Cela s’appelle la solitude sidérale.
~~~ (1) «L’anthropologue Serge Bouchard et sa prose majestueuse...»
(Marie Lambert-Chan, édito Québec Science, mai 2017)
Serge Bouchard anime avec Jean-Philippe Pleau
(sociologue) l’émission C’est fou...
diffusée le dimanche soir sur ICI Radio-Canada Première. En compagnie d'invités
et de chroniqueurs réguliers, ils explorent l'endroit et surtout l'envers d'un
sujet de société. Les éditoriaux de Serge Bouchard sont toujours passionnants. J’attends
avec IMPATIENCE le jour ou M. Bouchard décidera de publier ses éditoriaux, quel
que soit le format, papier ou numérique... Pour les écouter cliquez sur le
calendrier et choisissez une date au hasard : http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/C-est-fou
@Twittakine – Ça me plairait bien de virer dans le
cosmos au son de Chuck Berry après ma mort; plus amusant que la harpe et les
angelots. Certains diront que c’est l’enfer, comme d’autres disent que les
athées sont des démons. Ainsi soit-il, amen, alléluia.