The Love Embrace of the Universe, the Earth - Mexico -, Me, and Senor Xolotl; 1949 |
Étrangement, sa vidéo m’a tout de suite fait penser à Frida Kahlo. Peut-être sont-ils un peu frère et sœur, de par un lien latino-américain (proche ou lointain) porteur d’un mélange de joie et de mélancolie si caractéristique dans ces cultures…
Un journaliste de l’époque disait que la peinture de Frida Kahlo (1907-1954) était littéralement une autobiographie. Quand on lui a demandé pourquoi elle peignait autant d’autoportraits, elle a répondu : «Parce que je suis souvent seule… parce que je suis le sujet que je connais le mieux». Ce qui rejoint ce que dit Fredo Viola à propos de son expression musicale : «Quand j’ai commencé à faire de la musique, c’était vraiment juste une manière d’atteindre une partie plus honnête de moi-même».
Frida résumait sa souffrance ainsi : «J’ai souffert de deux accidents graves dans ma vie… Le premier fut d’être écrasée lors d'un accident d'autobus, et le second, Diego» (il s’agit du célèbre muraliste Diego Rivera qu’elle épousa à l’âge de 22 ans).
Son journal et sa correspondance dévoilent la fillette victime de la polio, l’adolescente estropiée, la femme passionnément amoureuse, politiquement engagée et très malade. C’est aussi un cocktail de beauté, de sensualité et d’humour aussi contrasté, coloré, fauve, que sa peinture.
La dernière phrase de son journal : "Espero alegre la salida - y espero no volver jamás - FRIDA" (J’espère que la sortie sera joyeuse, et j’espère ne jamais revenir – Frida) a porté à confusion. Certains ont traduit «la salida» par «fin», «sortie» ou «départ», et se sont demandé si elle parlait de mort ou de congé d’hôpital. D’autres ont suspecté un suicide.
À mon avis, les diverses interprétations sont plausibles. Je ne sais pas, mais après une vie aussi tumultueuse, marquée par beaucoup de souffrance physique et psychique, la mort pouvait être la bienvenue pour y échapper définitivement. Tout un karma, comme on dit…
Néanmoins, ce que j’admire chez cette femme, c’est que rien de tout cela ne l’a pas empêchée de créer… sans doute une soupape de sûreté.
Self-Portrait with the Portrait of Doctor Farill; 1951 |
Dona Rosita Morillo |
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