1 février 2022

Steven Guilbeault : maintenant pronucléaire!

Hallucinant de voir comment un homme ou une femme qui se retrouve au pouvoir, peut radicalement changer et se ranger du côté des industries parmi les plus létales pour toutes les espèces vivantes. Soit on lui a mis un revolver sur la tempe, offert un irrésistible pot-de-vin, ou bien le pouvoir lui est monté à la tête et il est devenu fou.

Ne crains pas l’ennemi qui t’attaque de front, mais le faux ami qui t’embrasse. (Adage)

Les lobbyistes industriels mènent le monde et nous sommes totalement impuissants face à ce fléau toujours plus puissant parce que les élus et les fonctionnaires sont à genoux devant ces criminels (tyrans) climatiques.

Si les objectifs économiques d’un parti politique sont basés sur la contamination de l'eau et des sols, la destruction des terres, des forêts et des espèces, la pollution de l'air, la négligence de la crise climatique et le mensonge, ca parti est assuré de remporter la victoire.

Il suffit d’un changement politique, économique ou climatique, ou d’une guerre civile, pour que tout bascule. Durant toute transformation significative, la saleté, la boue et la puanteur montent à la surface. Nauséabond. Nos vieux systèmes ancrés dans la peur, l’avidité, la corruption, le racisme, la ségrégation, l’égoïsme, le mensonge et l’injustice s’écroulent et doivent être transformés. Néanmoins, plusieurs s’y agrippent. Comme dit le proverbe : «quand ça brasse sur le navire, ne t’accroche à rien qui traîne sur le pont».

Caricature : M Ric

Petits réacteurs nucléaires au Nouveau-Brunswick

Radio-Canada Info / 28 janvier 2022

Le ministre fédéral de l’Environnement ne voit pas de problème avec l’avis du gouvernement du Nouveau-Brunswick, qui explore la possibilité de générer de l’électricité à partir de réacteurs nucléaires modulaires.

     Steven Guilbeault semble avoir changé son fusil d’épaule, car il a longtemps milité contre le nucléaire avant son entrée en politique. Il estime maintenant qu’il faut l’envisager pour lutter contre les changements climatiques.

     «La position de notre gouvernement, c’est qu’il faut regarder l’ensemble des technologies qui sont non émettrices» de gaz à effet de serre (gaz à effet de serre (GES), a-t-il dit.

     Si le nucléaire est capable de rivaliser, d’un point de vue économique, avec d'autres types d'énergie qui n’émettent pas de gaz à effet de serre (GES), M. Guilbeault n’y voit pas de problème.

    En 2005, Steven Guilbeault mettait en garde contre les motifs économiques qui poussent à envisager le nucléaire. «Quand ils nous disent que ça ne coûte pas cher, le nucléaire, il faut faire très attention à ça, parce qu’on ne calcule pas le coût d’enfouir des déchets radioactifs qui vont être radioactifs pendant des centaines de milliers d’années», déclarait-il à Tout le monde en parle.

     Si sa position rejoint maintenant celle du gouvernement progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick, il n’est pas le seul à douter de l’argument économique mis de l’avant par des partisans des petits réacteurs modulaires.

     Des partis d’opposition à Fredericton ont contredit le gouvernement néo-brunswickois à ce sujet. Le ministre des Ressources naturelles, Mike Holland, disait qu’il y avait une demande «criante» pour les petits réacteurs modulaires (PRM).

     Les petits réacteurs modulaires (petit réacteur modulaire (PRM) sont des réacteurs nucléaires d’une moins grande puissance énergétique et de plus petite dimension, selon le ministère fédéral des Ressources naturelles.

Article intégral :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1857849/nucleaire-nouveau-brunswick-petits-reacteurs-modulaires-guilbeault

Illustration : Pawel Kuczynski / «les rêves des enfants»

Précédemment...

Ottawa pourrait relancer le nucléaire

Fannie Olivier / ICI Radio-Canada Nouvelles | Le 8 octobre 2018

Au moment où plusieurs pays ont choisi d'abandonner progressivement l'énergie nucléaire, le Canada espère quant à lui devenir chef de file mondial dans la production de nouveaux types de réacteurs : les petits réacteurs modulaires. L'initiative du gouvernement de Justin Trudeau suscite des espoirs – l'énergie nucléaire ne générant pas de gaz à effets de serre –, mais elle soulève aussi de nombreuses craintes.

   Les petits réacteurs modulaires (PRM) n'existent encore nulle part en Occident, mais Ottawa les considère comme prometteurs. «Le rôle de mon ministère et du gouvernement fédéral est d'explorer le potentiel de ces nouvelles technologies», explique le ministre des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi, en entrevue à Radio-Canada.

   Les intervenants de l’industrie nucléaire planchent depuis cet hiver sur une «feuille de route» pour faire du Canada un leader dans le marché naissant d’une nouvelle sorte de réacteur nucléaire. Ils dévoileront début novembre cette stratégie, commandée par le gouvernement fédéral. 

Énergie propre?

L'énergie nucléaire est considérée par le gouvernement de Justin Trudeau comme partie intégrante du «panier d'énergies propres» du Canada.

   «Nous voyons le potentiel de cette technologie pour réduire les impacts environnementaux», note le ministre Sohi. Il affirme que son rôle est de rapprocher l’industrie, les intervenants du secteur et les provinces pour «voir comment les PRM peuvent jouer un rôle dans l’éventail énergétique du Canada».[...]

   Mais s'ils ne génèrent pas de gaz à effet de serre, les nouveaux réacteurs produiront toutefois des déchets nucléaires.

   On ignore pour l’instant où seront entreposés ces déchets, qui resteront radioactifs pendant des milliers d’années. Ce sont les développeurs, notamment des entreprises privées, qui devront proposer un plan de gestion des déchets. [...] 

Caricature : Chapatte  

Mouvement antinucléaire

La démarche des libéraux en faveur du nucléaire ne plaît toutefois pas à tous. «Ils n’ont pas de mandat de la population. Il n’y a eu ni consultations ni débat parlementaire. Ils ne devraient pas aller de l’avant», plaide Gordon Edwards, fondateur du Regroupement pour la surveillance du nucléaire.

   Par le passé, Gordon Edwards est monté aux barricades contre un projet d'entreposage de déchets à Chalk River, redoutant que l'eau potable s'en trouve contaminée.

   À l'instar de M. Edwards, Gilles Provost, porte-parole du Ralliement contre la pollution radioactive, estime que la question de la gestion des déchets est au coeur de l'enjeu du nucléaire.

   «L’énergie propre, c’est une question de vocabulaire, signale M.  Provost. Si on veut dire que ce n’est pas dangereux ou que ça ne crée aucune contamination environnementale, alors les PRM ne constituent pas une énergie propre.» Il craint que le Canada devienne parsemé de lieux radioactifs et mal surveillés. [...]

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1128227/gouvernement-trudeau-energie-nucleaire-chalk-river-petits-reacteurs-modulaires

Longue vie à la pollution industrielle :

https://situationplanetaire.blogspot.com/2018/10/longue-vie-la-pollution-industrielle.html

La piscine radioactive de Chalk River 

Jusqu’où ira la folie humaine? Diable, on veut nous irradier? On prétend qu’il y a un côté positif à toute chose : en effet, nous n’aurons plus besoin de radio/chimiothérapie pour guérir nos cancers causés par la pollution industrielle et la radioactivité... Bonus : peut-être aurons-nous aussi l’occasion de voir une compétition internationale de ping-pong nucléaire – en direct – plusieurs joueurs participent déjà aux joutes de qualification.

Sérieusement, c’est dramatique de voir comment certains experts scientifiques banalisent la production et l’enfouissement des déchets toxiques nucléaires. Si nos gouvernements ne protègent pas nos cours d'eau, qui le fera? 

Ne manquez pas les réflexions de Henning Mankell sur le nucléaire : 

https://situationplanetaire.blogspot.com/2018/03/un-prix-darwin-pour-la-piscine.html

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