Je me
souviens d’un article où l’on soupçonnait les prédateurs sexuels Jeffrey
Epstein et Ghislaine Maxwell d’utiliser leur réseau de prostitution juvénile pour faire chanter leurs richissimes clients
pédophiles. Une allégation non négligeable car dans les résidences des
comparses, tout était filmé - des vidéos qui valent des millions on s'en doute... Prison à vie, même si elle hyper riche? À suivre.
Pas très «glam» la proxénète après quelque 17 mois de prison... Photo : Reuters / JANE ROSENBERG, illustration de tribunal.
Rien ne laissait présager la chute brutale vécue par Ghislaine Maxwell. Elle est le pur produit de la haute société britannique, fille adorée d’un magnat de la presse, Robert Maxwell, reconnu comme un mégalomane cruel et violent, mort dans des circonstances nébuleuses en 1991 alors que son empire s’effondrait.
À 59 ans, Ghislaine Maxwell n’a rien du parcours qu’on imagine d’une délinquante sexuelle. Diplômée d’Oxford, mondaine et sophistiquée, elle avait un carnet d’adresses qui incluait les Clinton et des membres de la famille royale. Pourtant, depuis le 2 juillet 2020, elle croupit dans une prison de Brooklyn, en attente d’un procès pour six chefs d’accusation de crimes sexuels concernant quatre victimes adolescentes.
Elle aurait formé un duo infernal avec le richissime financier new-yorkais Jeffrey Epstein, qui avait été accusé de trafic sexuel un mois avant sa mort, pour l’aider à piéger des adolescentes dans des parcs et devant des écoles, notamment.
L’arrestation de ces personnes riches et puissantes constitue une charnière dans le mouvement de dénonciations #MoiAussi.
Ghislaine Maxwell gagnait leur confiance, selon la poursuite, "en posant des questions aux victimes sur leur vie, leur école et leur famille". Elle les emmenait magasiner et au cinéma. Elle se déshabillait devant elles, parlait de sexualité, comme pour "normaliser" les agressions sexuelles. Elle aurait assisté à des agressions sexuelles pour que les victimes se sentent plus "à l’aise parce qu’une femme adulte était présente".
Ghislaine Maxwell aurait de plus elle-même "participé aux agressions sexuelles" de certaines mineures.
Depuis son arrestation dans une luxueuse villa de Bradford, dans le New Hampshire, le 2 juillet 2020, Ghislaine Maxwell multiplie en vain les requêtes afin d’être libérée en échange d’une caution de près de 30 millions de dollars.
La dernière offensive de sa famille a été d'interpeller des experts de l’Organisation des Nations unies en dénonçant les traitements "indignes et dégradants" qu’elle subirait derrière les barreaux depuis 17 mois : cellule insalubre, nourriture avariée, agents correctionnels voyeurs. Malgré de nombreux arguments, ses demandes de libération ont toutes été rejetées, étant donné le risque de fuite de la femme, qui compte trois nationalités.
La Britannique nie avoir participé à quelque stratagème que ce soit pour permettre à Jeffrey Epstein d’agresser sexuellement des adolescentes.
"Ce sera très difficile, je crois, mais elle va essayer de dire que c’était entièrement la faute d'Epstein", estime le criminaliste new-yorkais Matthew J. Galluzzo, qui explique que Ghislaine Maxwell se plaint d’être "sacrifiée" dans un procès qui vise en fait à punir Jeffrey Epstein.
Selon l’avocat, le procès sera suivi de très près sur le plan international en raison des personnalités connues qui pourraient être mentionnées dans les témoignages des plaignantes. "Maxwell avait des amis très puissants, très connus. C’est très possible qu’on ait de l’information au sujet de Bill Clinton, du prince Andrew et des autres amis d’Epstein".
Article intégral :
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1843395/proces-ghislaine-maxwell-epstein-agression-sexuelle
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