L’analogie
est intéressante :
On trouve des
guêpes noires dans toutes les villes de la planète. Dans notre environnement
immédiat, elles logent le plus souvent sur un plafond, dans la cheminée, les
boîtes aux lettres et le cabanon de jardin. Les guêpes noires peuvent manier
l’aiguillon plusieurs fois de suite. (Hé oui!)
Les conséquences des piqûres varient selon le
degré d’envenimation. La plus fréquente est une réaction locale à une piqûre qui
nécessite des soins primaires. Néanmoins, une réaction allergique ou un choc
anaphylactique peut se déclencher après une seule piqûre et nécessiter des
urgences médicales, voire une hospitalisation. Une réaction toxique à des
piqûres multiples nécessite les interventions d’un médecin à cause de la
quantité de venin inoculé. Les symptômes seront plus intenses. Avec plus de 20
piqûres, une hospitalisation et une surveillance médicale permanente sont
conseillées.
Et voilà, il
est temps de fuir l’essaim de guêpes politiques à toutes jambes. On a bien vu
que les candidats ne se préoccupaient que de leur image et nullement de l’électorat.
Rappels :
«Si vous
mentez au gouvernement, c'est un crime; si le gouvernement vous ment, c'est de
la politique.»
«Parfois
quand on gagne, on perd, et parfois quand on perd, on gagne.»
«Rire est la meilleure façon de montrer les dents au destin.»
Photo : Owl Creek, Aspen CO (photographe inconnu)
JE DEMANDE LE SILENCE
Pablo Neruda
Qu'on me
laisse tranquille à présent
Qu'on
s'habitue sans moi à présent
Je vais
fermer les yeux.
Et je ne veux
que cinq choses,
cinq racines
préférées
L'une est
l'amour sans fin.
La seconde
est de voir l'automne
Je ne peux
être sans que les feuilles
volent et
reviennent à la terre.
La troisième
est le grave hiver,
La pluie que
j'ai aimée, la caresse
Du feu dans
le froid sylvestre.
Quatrièmement
l'été
rond comme
une pastèque.
La cinquième
chose ce sont tes yeux,
ma Mathilde
bien aimée,
je ne veux
pas dormir sans tes yeux,
je ne veux
pas être sans que tu me regardes :
je change le
printemps
afin que tu
continues à me regarder.
Amis, voilà
ce que je veux.
C'est presque
rien et presque tout.
A présent si
vous le désirez partez.
J'ai tant
vécu qu'un jour
vous devrez
m'oublier inéluctablement,
vous
m'effacerez du tableau :
mon cœur n'a
pas de fin.
Mais parce
que je demande le silence
ne croyez pas
que je vais mourir :
c'est tout le
contraire qui m'arrive
il advient
que je vais me vivre.
Il advient
que je suis et poursuis.
Ne serait-ce
donc pas qu'en moi
poussent des
céréales,
d'abord les
grains qui déchirent
la terre pour
voir la lumière,
mais la terre
mère est obscure,
et en moi je
suis obscur :
je suis comme
un puits dans les eaux duquel
la nuit
dépose ses étoiles
et poursuit
seule à travers la campagne.
Le fait est
que j'ai tant vécu
que je veux
vivre encore autant.
Je ne me suis
jamais senti si vibrant,
je n'ai
jamais eu tant de baisers.
A présent,
comme toujours, il est tôt.
La lumière
vole avec ses abeilles.
Laissez-moi
seul avec le jour.
Je demande la
permission de naître.
Extrait de Vaguedivague
[Estravagario]
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