Je n’oublie pas Leonard. Il doit voler bien haut,
sans corde...
Un
cerf-volant est une victime Leonard
Cohen
Un cerf-volant est une victime dont tu es sûr. Tu l'aimes parce qu'il tire assez doucement pour te considérer comme maître assez fort pour te considérer comme fou; parce qu'il vit comme un faucon dressé, désespéré, dans l'air doux aérien, et tu peux toujours le ramener pour le mater dans ton tiroir.
Un cerf-volant est un poisson que tu as déjà pris dans une flaque où ne vient aucun poisson, aussi tu le titilles soigneusement, longtemps, et tu espères qu'il n'abandonnera pas ou que le vent ne tombera pas...
About
relationships between men and women: There is a fundamental reality
where there are no genitals. …People have ways to reveal themselves to one
another. Sexuality is one way but it is not the exclusive way. ~ Leonard Cohen From
Read Leonard Cohen’s exclusive interview
with Hot Press from 1988 by Joe Jackson (Hot Press: 11 Nov 2016)
Credit
Due Department: Photo by Gorupdebesanez (Own work) [CC BY-SA 3.0
(http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons
Les États-Unis sont en train de chambouler le
continent américain du nord au sud. C’est quand même pas rien! La nouvelle
administration se fiche de ses citoyens, des pays voisins et du monde entier.
“It is the weak who are cruel.
Gentelness can only be expected from the strong.” «Je ne
peux pas croire que le but de la vie soit d'être heureux. Je crois que le but
de la vie c'est d'être utile, c'est d'être responsable, de montrer de la
compassion. C'est avant tout d'avoir une importance, de compter, de représenter
quelque chose, d'avoir fait quelque chose de différent.» ~ Leo
Rosten
Je lisais que l’administration Trump prévoyait installer
des camps de détention provisoires puisqu’elle ne peut pas expulser 11 millions
de sans-papiers d’un seul coup. Tiens donc! Ces procédures sont simplement
inhumaines. On peut comprendre la
panique chez les immigrés sans-papiers. Trente-sept villes américaines sont des
«sanctuaires» où la police locale ne coopère pas avec les services
d'immigration, mais Trump a menacé de retirer les financements fédéraux à ces
villes. «Ce
dramatique changement de politique est une preuve évidente de l'intérêt de
l'administration Trump à déchirer des familles et à répandre la peur parmi les
communautés d'immigrants», a pointé le maire de New York Bill de Blasio. «Le
président a choisi les politiques de la division plutôt que la sécurité de
notre pays», a-t-il ajouté, prévenant que les policiers new-yorkais «ne se
transformeront pas en agents d'immigration». (La Presse)
Une manifestation contre Donald Trump à New York
le 13 novembre 2016. SPENCER PLATT / AFP.
Lors d’une gestion
de crise, en 2014, Yannick
Dumont Baron, correspondant pour Radio-Canada à Washington, avait publié un
reportage intitulé Les images que le gouvernement américain ne veut pas
voir : «Depuis
octobre, 47 000 sans-papiers ont été appréhendés. Il y en a tellement que les
autorités ne savent plus où les loger, le temps de trier ceux qui peuvent
rester et de retourner les autres dans leur pays d’origine. Le gouvernement
américain est en mode de gestion de crise, comme il le serait après une
catastrophe naturelle. Trois centres de détention provisoires ont
été ouverts sur des bases militaires. Les médias n’ont pas accès à ces
installations. Les rumeurs qui en sortent parlent de mauvais traitements, de
conditions insalubres. Depuis quelques jours, des images clandestines font
surface… et ce qu’elles montrent n’est pas joli. Elles proviennent
d’installations frontières où les sans-papiers sont d’abord retenus. Les images
montrent des dizaines de femmes et d’enfants entassés dans des petites pièces
sans fenêtres. Avec peu d’espace pour dormir. Les hommes sont gardés dans
d’autres pièces, où il n’y a pas plus d’intimité. Dans certains centres, les
sans-papiers sont entassés entre des clôtures métalliques, renforcées par des
barbelés.»
Photo
fournie par un des représentants du Texas, Henry Cuellar
“Be
kind, for everyone you meet is fighting a hard battle”, dit
l’aphorisme.
Nos réactions envers des inconnus sont plutôt
limitées – attirance/intérêt, tiédeur/indifférence ou méfiance/rejet – tantôt
dues à des concepts socioculturels, tantôt à nos propres patterns psychologiques.
À force de voir des vidéos comme All That We Share, peut-être que l’animal
humain arrivera à dépasser ce stade primaire d’évolution – c’est-à-dire voir
des ennemis partout. Ce clip est très
touchant car il met en évidence que nous sommes tous pareils au-delà de notre
apparence et de notre statut social.
Cette pub réalisée pour une nouvelle chaîne télé
danoise a été vue des millions de fois en un temps record. (Version anglaise mise
ligne le 27 janvier dernier)
«Tout ce
que nous partageons» (All That We Share)
Aurions-nous tous plus de choses en commun qu’on
ne l’imagine?
Nous vivons à une époque où nous catégorisons
rapidement les gens. «Il est facile de mettre les gens dans des casiers», dit
le narrateur de la chaîne TV2. Dans un
immense studio, on a invité des personnes à se rassembler dans des zones spécifiques
selon leur groupe d’appartenance : des hauts salariés, du personnel médical,
des paysans, des gens qui inspirent confiance et d'autres qu’on a tendance à éviter. Tandis que les
zones se remplissent, les différents groupes s’observent avec méfiance, à la manière des paysans qui regardent des citadins qui n'ont jamais vu de
vaches. Le narrateur résume ainsi : «Il y a ceux avec qui nous partageons
quelque chose et ceux avec qui nous n’avons rien en commun».
C’est alors qu’un homme intervient et pose des
questions dans le but de faire sortir les gens de leur zone pour qu'ils se regroupent
selon d’autres critères.
Qui parmi
vous ont été les bouffons de la classe?
Qui parmi
vous sont des beaux-parents?
Qui parmi
vous croient en la vie après la mort?
Qui parmi
vous ont déjà vu des ovnis?
De sorte que les zones de départ se vident, et que des gens de
différentes appartenances se retrouvent ensembles. L’atmosphère change radicalement.
@Twittakine–
«Essentiellement, la vie ne fonctionne pas. Et c’est là une source
d’humour infinie.» ~ Gahan
Wilson (caricaturiste)
«J’ai mis tous mes soins à ne pas tourner en
dérision les actions des hommes, à ne pas pleurer sur elles, à ne pas les
détester, mais à en acquérir une connaissance vraie.» ~ Baruch Spinoza
Chapeau! J’en suis incapable...
Le
ventriloque de la Maison-Blanche et sa marionnette (Je ne sais pas qui est l’auteur de ce splendide
montage rétro; dommage)
Mercredi dernier, Christian Latreille, correspondant de Radio-Canada à Washington et
journaliste d’enquête, brossait un
portrait succinct du controversé Steve Bannon (ICI Radio-Canada Info).
Steve
Bannon, l'inquiétant conseiller de Donald Trump
Steve
Bannon, le stratège en chef de Donald Trump à la Maison-Blanche est, en ce
moment, l'homme le plus puissant à Washington, après le président.
«Bannon
a la confiance de Trump. Il le considère comme son égal», affirme Phillip
Rucker, chef de bureau du Washington Post.
Steve Bannon,
63 ans, a fait fortune comme banquier à Wall Street et en investissant dans
l’industrie du divertissement.
Il
possède des parts dans l’immense succès télévisé Seinfeld.
Il a
également été officier dans la marine américaine.
Bannon
est un des architectes de la victoire de Donald Trump à l'élection
présidentielle. Il a dirigé sa campagne durant le dernier droit.
Aujourd’hui,
plusieurs directives présidentielles portent ses empreintes.
Steve
Bannon est, entre autres, derrière l’ordonnance de la Maison-Blanche bloquant
l’entrée au pays des ressortissants de sept pays à majorité musulmane.
Il est
depuis longtemps contre l’immigration aux États-Unis.
Avant
son arrivée dans l’entourage du président, Steve Bannon dirigeait le site
Breitbart, qualifié de misogyne, d'antisémite et de xénophobe. Un site qui
abrite les idées de la droite qui se qualifie d'alternative, proche du
mouvement suprémaciste blanc.
Bannon
animait tous les jours, à Breitbart, une émission de radio, au cours de
laquelle il a interviewé Donald Trump neuf fois.
Le 4
décembre 2015, il expose en ondes sa vision de l’immigration : «Pourquoi passer
du temps à sélectionner les immigrants? Pourquoi même les laisser entrer?»
Il est
aussi en guerre contre l’islam, qu’il considère comme une religion de
soumission et non de paix.
Bannon
souhaite aussi renverser l’élite politique et économique. Il veut redonner le
pouvoir à la classe moyenne.
Selon
Phillip Rucker, Steve Bannon est convaincu que les élites travaillent contre
les intérêts de la population.
«Bannon sait ce qu’il fait, il a une
stratégie, il a un plan, ça fait des années qu’il attend d’être au pouvoir, et
le voilà.»– Philip Rucker, chef de bureau du
Washington Post Mais le
plan de Steve Bannon en inquiète plusieurs, d’autant plus qu’il siégera en
permanence au puissant Conseil national de sécurité, où les questions cruciales
pour l’avenir du pays sont discutées.
Un
cénacle où, normalement, le personnel politique du président n’est pas admis.
Mais
les normes ne sont plus les mêmes à la Maison-Blanche sous Steve Bannon et
Donald Trump, qui jusqu’à maintenant tiennent leurs promesses et bousculent
l’ordre établi à Washington.
Artiste : Rafal Oblinski Quand on voit des nations manipuler les armes nucléaires comme des fusils à eau, on ne peut s'empêcher de penser aux conséquences irréversibles. Dans son livre-testament, Sable Mouvant, l'écrivain et grand penseur Henning Mankell (1948-2015) craint que l'instinct de destruction des humains ne les conduise à l'anéantissement. Ce livre teinté d'une profonde sensibilité n'est pas pessimiste, au contraire; le dernier chapitre s'intitule Ne pas se laisser déposséder de sa joie. Mais il continue de se soucier de l'environnement et de la condition humaine, avec le regard lucide qu'on lui connaît. J'ai choisi ces extraits parce que des attaques nucléaires pèsent constamment sur nous et que plusieurs gouvernants souffrent d'authentique démence. "Si corruption et autres signes de cynisme ne constituaient pas un obstacle, la folie, elle, était à craindre." (Une charogne sur le banc des accusés, p. 327)
Chapitre L'avenir dissimulé sous la terre (p. 30-32) : C'est à bord du train entre Göteborg et Stockholm que je tombe par hasard sur un article évoquant le projet d'ouvrir à la dynamite, dans la roche mère de Finlande, des tunnels et salles souterraines afin d'y entreposer les déchets du nucléaire pour une durée indéterminée. Qui ne doit pas être inférieure à cent mille ans. Même si la radioactivité est la plus intense (comprendre "mortelle") au cours des mille premières années, il faut malgré tout pouvoir garantir un stockage hermétique sur une durée équivalente au passage sur Terre de trois mille générations humaines. J'ai connu le nucléaire toute ma vie. De mon enfance, je garde le souvenir de manifestations hostiles, et de la peur que nous inspiraient à la fois l'arme atomique et la perspective d'une terrible guerre entre deux bêtes féroces, l'Union soviétique et les États-Unis. La paix entre elles était toute relative, fragile et précaire, et il fallait à tout prix empêcher leur affrontement. Après cela, il y a eu les grandes catastrophes nucléaires -- Three Mile Island, Tchernobyl et la dernière en date : Fukushima. J'ai la conviction, bien naturelle, que le compte à rebours nous séparant de la prochaine a déjà commencé. Je suis un opposant à l'énergie nucléaire. Chaque accident avéré -- et chaque incident où le pire a été évité de justesse -- renforce ma défiance. Je savais que le temps nécessaire pour neutraliser la radioactivité était long, et connaissais le danger de ces déchets avec lesquels il allait falloir cohabiter pendant des millénaires. Mais c'est seulement ce jour-là, à l'automne 2012, que j'en ai saisi les implications réelles. L'article est relégué au bas d'une page intérieure. D'autres informations ont une priorité bien supérieure : les amours d'une rock star, les astuces pour payer moins d'impôts et pour maigrir de dix kilos en quinze jours. C'est compréhensible. La vie, après tout, se déroule au présent. Peu de gens ont la capacité d'étendre leur curiosité au-delà des jours ou des mois à venir. Au-delà du prochain tirage du Loto, disons, grâce auquel on espère se délivrer de toute contrainte et partir s'installer aux Caraïbes. Aujourd'hui, les habitants de notre partie du monde ne croient pas en Dieu, mais ils croient au tirage et au grattage. Ils sont accros aux jeux de hasard. Si on a la chance de gagner, c'est merveilleux : plus besoin de travailler, plus besoin de se préoccuper de quoi que ce soit, dorénavant on pourra considérer le reste de la société avec arrogance et mépris. La nouvelle façon de désigner le gros lot l'indique on ne peut plus clairement : "Vingt-cinq de salaire!" Exonéré d'impôts, bien entendu. En bas de la page du journal, donc, voilà cet article sur le projet de cachette géante enfouie au coeur de la roche mère finlandaise afin d'y stocker jusqu'à la fin des temps d'énormes quantités de déchets nucléaires. (...) Comment est-il possible de garantir la conservation pendant cent mille ans de déchets mortellement toxiques, alors qu'aucun des plus anciens édifices humains que nous connaissons n'excède cinq ou six mille ans d'âge?
Chapitre Testament (p. 39/42) : Les civilisations ne laissent pas de testament. Seuls les individus le font. Rome, l'Égypte des pharaons, la civilisation inca ou maya n'on pas disparu à la suite d'un événement unique, comme un accident ou une éruption volcanique. Le déclin s'est fait progressivement, et il a été nié jusqu'au bout. Une civilisation aussi aboutie que la leur ne pouvait tout simplement pas disparaître. Les dieux s'en portaient garants. (...) C'est là un dénominateur commun de toutes les grandes civilisations : le fait qu'elles semblent avoir été immortelles aux yeux de leurs représentants. (...) Deux notions résument tout ce qui a été, et sans doute aussi tout ce qui sera. Survie et disparition. Un simple regard en arrière nous permet d'anticiper se qui nous attend, nous aussi. Rien ne se répète à l'identique. L'histoire n'est pas une suite d'imitations. Mais en ce qui nous concerne, on peut dire que nous avons d'ores et déjà décidé quel sera le témoignage ultime de ce que nous fûmes. Pas Rubens, Rembrandt, Raphaël. Pas Shakespeare, Botticelli, Beethoven, Bach ou les Beatles. Rien de tout cela. Quand notre civilisation aura disparu, il restera deux choses. La sonde spatiale Voyager lancée dans sa course à travers l'espace interstellaire. Et les déchets nucléaires enfouis au coeur de la roche mère.
Ce livre devrait être intégré au cursus de toutes les disciplines, du collégial à l'université, et lu par le plus grand nombre de gens possible, maintenant. Je rêve en couleurs...
SABLE MOUVANT Fragments de ma vie Henning Mankell Traduit du suédois par Anna Gibson Éditions du Seuil, septembre 2015
Dans son documentaire Les Colons, Shimon Dotan cite l'aphorisme suivant : CELUI QUI VERSE LE SANG DE L'HOMME VERRA SON SANG VERSÉ PAR L'HOMME
On peut penser au destin boomerang de Kim Jong-nam (demi-frère de Kim Jong-un). Les tyrans ne tolèrent aucun compétiteur.
Un court métrage (1952) à voir ou revoir : Voisins (Neighbours) par Norman McLaren – les guerres de frontières expliquées en 8 minutes…
Court métrage d'animation le plus célèbre de Norman McLaren pour lequel il remporte un Oscar®. Le film raconte l'histoire de deux voisins vivant dans l'amitié et le respect jusqu'à ce qu'une fleur pousse à la ligne mitoyenne de leurs propriétés. S'ensuit une querelle qui mènera les deux voisins au tombeau.
Après plus de quarante décennies, on éprouve toujours
de l’admiration pour ces danseurs qui évoluent avec tant de grâce et de
volupté.
Ballet
Adagio Norman
McLaren 1972
Ce court métrage de Norman McLaren est une éblouissante démonstration de la technique
de l'adagio du pas de deux.Tournée au ralenti,il
souligne la maîtrise des danseurs,
la précision de leurs gestes, l'équilibre de chaque pirouette, arabesque ou
jeté. À l'origine conçue par le maître de ballet russe Asaf Messerer, cette chorégraphie demeure l’une des
plus exigeantes. Document de travail unique pour les élèves des cours de danse
classique, ce film révèle aux autres spectateurs une dimension inconnue du
ballet. L'Adagio d'Albinoni forme la trame sonore sur laquelle évoluent le
couple de danseurs canadiens de renommée internationale David et Anna Marie
Holmes. This
short film by Norman McLaren is a slow-motion study of the pas de deux adagio,
one of the most exacting dances of classical ballet. A ballet originally
choreographed by the Russian ballet master Asaf Messerer is performed for this
film by the internationally known Canadian pair David and Anna Marie Holmes, to
the music of Albinoni's Adagio.
«Les hommes tombent amoureux de ce qu’ils voient, et les femmes de ce qu’elles entendent. C’est pourquoi les uns mentent et les autres se maquillent.» (~ ?)
D’une façon, ce qui suit a beaucoup de sens. En raison du conditionnement, interne et externe, nos pensées et nos émotions vont dans tous les sens – de l’intolérance à la haine et de l’acceptation à l’amour, incluant des zones d’indifférence. La propagande de masse est un exemple flagrant de l’énorme influence de la pensée sur les esprits, notamment les plus malléables.
People Can Think Their Way to Falling in (Or Out) of Love Elise Moreau (Care2)
La raison (pensée logique) a certainement sa place dans les relations amoureuses, mais lorsqu’on en parle, la plupart des gens conviennent qu'il est préférable de suivre son cœur. Après tout, le coeur ne peut pas être forcé à aimer ou à désaimer. Ou le peut-il?
Une récente recherche en psychologie soutient que le cœur peut être influencé par la pensée; celle-ci peut contribuer à accroître ou diminuer l’amour envers un partenaire. Les chercheurs appellent cela «rationalisation de l’amour» (love regulation). Dans la première phase de l'expérience, les participants, alors en relation amoureuse, furent invités à remplir un questionnaire, et à évaluer des affirmations comme «l'amour est incontrôlable», «les gens peuvent contrôler l’intensité de leur attachement», etc., sur une échelle de 1 à 9 (1 représentant ‘en total désaccord’ et 9 ‘totalement d'accord’). Les données recueillies ont révélé que la plupart des participants estimaient qu'ils pouvaient contrôler leurs sentiments – plus facilement s'ils étaient intimement attachés plutôt que s’ils étaient simplement entichés. Certains croyaient que le sentiment amoureux était maîtrisable et d’autres qu’il était incontrôlable. Dans la seconde phase de l’expérience, deux groupes participèrent – 20 sujets qui étaient dans une relation amoureuse, et 20 autres qui venaient de rompre. On leur a demandé d'apporter 30 photos de leur partenaire ou ex-partenaire. Les sujets remplirent le questionnaire de la phase 1, puis on mesura leurs ondes cérébrales pendant qu’ils regardaient les photos. On leur a demandé de regarder les photos en ayant des pensées positives sur leurs partenaires et le futur. Puis, de refaire l’exercice avec des pensées négatives. Lorsque les participants pensaient positivement, le sentiment amoureux et l’attachement envers le partenaire grandissaient facilement. Lorsqu'ils pensaient négativement, l’inverse se produisait, et même l'entichement disparaissait. Les chercheurs ont ensuite effectué un examen LPP (Late Potentiel Positif Brainwave) plus poussé, et celui-ci montra que si les participants pensaient à quelque chose de significatif au plan émotionnel, les ondes cérébrales des sujets dans une relation amoureuse s’activaient plus intensément. Les résultats suggèrent que les gens ont plus de contrôle sur leur sentiment amoureux qu'ils ne le croient; mais souvent, ils n’essaient pas de le contrôler parce qu'ils n'ont jamais réfléchi à la possibilité ou parce qu’ils assument que c’est impossible. Nourrir des pensées positives envers le partenaire peut contribuer à raviver l'excitation ou la romance en souffrance, tandis que nourrir des pensées négatives envers un ex-partenaire pout diminuer la souffrance émotionnelle après une rupture. Bien que les psychologues n’arrivent pas à déterminer si l'amour est une émotion ou non, il est certainement connecté à d'autres émotions. Et, même si les gens ne peuvent pas le contrôler intégralement, ils peuvent au moins lui donner forme et l'influencer avec leur façon de penser. Cette étude est la première du genre, et il faudra certes étudier les effets à long terme de la «rationalisation de l’amour», notamment sous le rapport de la satisfaction et du bien-être global.
En complément
«Je vais t’aimer pour toujours! – une blague, je ne peux pas vivre aussi longtemps.»
Si l’on cessait de s’illusionner sur l’amour, le compagnonnage serait plus agréable, quelle qu’en soit la durée. Malheureusement, dans cette quête de nourriture affective jamais rassasiée, la lucidité a très peu de place, voire pas du tout.
Qu'est-ce que l'amour? L'amour est un mouvement affectif spontané vers un être qui nous procure une satisfaction. Cet attrait émotif peut s'appliquer à une personne, un objet ou même une idée. On peut aimer intensément son enfant, un endroit, ou les manifestations de courage, pourvu qu'on y trouve des satisfactions spéciales. On peut même éprouver de l'amour lorsqu'on n'a encore que l'espoir d'une satisfaction, un potentiel de bonheur. L'amour n'est pas une émotion en soi; c'est une expérience émotive complexe qui comprend plusieurs émotions. C'est peut-être même la plus complexe de toutes les expériences émotives. On y retrouve souvent, par exemple, de la joie, de l'attrait ou du désir, de la tendresse, de l'estime, de l'attachement, etc. L'expérience de l'amour inclut aussi bien souvent de la colère ou du ressentiment ainsi qu'un sentiment de vulnérabilité. Ce qui demeure constant toutefois, dans les différentes expériences d'amour, c'est le bien être ou le bonheur que nous procure l'être aimé. Plus précisément, nous considérons comme «bons pour nous» les êtres et les réalités qui suscitent notre amour. C'est parce que nous les percevons, plus ou moins explicitement, comme aptes à répondre nos besoins. Qu'ils y répondent déjà ou qu'ils soient porteurs d'une promesse de satisfaction, ils demeurent, subjectivement, une source de bonheur. Les amours fortes et profondes sont, quant à elles, empreintes d'estime. Elles ont sur nous un effet d'élévation. Les personnes qui l'inspirent ont un effet stimulant; à leur contact, nous sommes portés à être de meilleures personnes, à exploiter davantage nos ressources, à nous dépasser. Parfois on confond l'amour en imagination avec un amour réel. L'expérience subjective de l'adolescente amoureuse du chanteur populaire ressemble à l'amour par les émotions qui en font partie et par leur intensité, mais il manque un ingrédient essentiel : le contact réel avec l'être aimé. La satisfaction éprouvée est déclenchée par les fantasmes uniquement. Comme simulation pour découvrir l'expérience amoureuse, il s'agit d'une méthode extrêmement utile et d'un bon apprivoisement de l'intensité affective. L'amour romantique est une autre expérience qu'il faut distinguer de l'amour réel. Dans cette forme de relation, l'important est le plaisir d'être aimé et non l'amour de l'autre pour ce qu'il est. Je me délecte de son penchant pour moi et des avantages qu'il me procure : marques d'attention, réactions fortes à ma présence, sentiment d'être désiré, etc. C'est l'effet de son regard sur moi qui me satisfait et non le contact réciproque. Que l'homme ou la femme en soit l'objet, c'est le regard admiratif de l'autre qui constitue l'essentiel de la relation. [...] Ainsi, ma passion pour un homme est déclenchée par l'intense agrément de nos contacts physiques et sexuels. Elle est sous-tendue par mon intense besoin d'être aimée de même celui de confirmer ma valeur comme femme en faisant un effet puissant sur un être qui me plaît. De même, mon immense amour pour cette femme repose sur le bien-être inégalé que j'éprouve en sa présence. [...] Par ailleurs, ma passion pour la planche à voile s'explique par la satisfaction intense que j'ai à composer avec des éléments de la nature qui font appel à ma force subtile, mon agilité et mon sens de l'équilibre. Ce sport englobe en plus mon amour de la nature et le plaisir sensuel du contact avec l'eau, l'air et le vent. De plus, et ce n'est pas la moindre des choses, il me permet d'admirer en me confondant avec elles, la beauté puissante de la nature qui se manifeste dans la force de la mer, la puissance des vagues et des tempêtes. Ces situations me transportent et j'adore cette sensation forte.
À quoi sert l'amour? L'amour est un indicateur de besoins. Il révèle parfois la présence de besoins cruciaux, d'autres fois celle de besoins moins urgents comme des aspirations. Il révèle aussi qu'on croit, à tort ou à raison, trouver auprès de l'être aimé la satisfaction de ces besoins. C'est le cas, qu'il s'agisse de l'amour pour une satisfaction potentielle ou réelle.
L'amour d'un être potentiellement nourrissant Le besoin d'être reconnu comme être sexué et le besoin de contacts physiques de l'adolescent sont forts et même envahissants. Ce dernier est prêt à jeter son dévolu sur le premier inconnu qui, à première vue, présente des caractéristiques qui laissent croire qu'il pourrait combler ces besoins. Il est beau donc attirant, fort donc capable d'avoir un ascendant sur moi, sûr de lui donc pouvant être affirmatif et rassurant, etc. Le besoin impérieux d'être aimé ou confirmé dans sa capacité d'avoir un impact sexuel n'est pas spécifique à l'adolescent. On le retrouve aussi chez la personne qui recherche le coup de foudre. Celle-ci voit, dans l'attrait intense et spontané, la preuve irréfutable qu'il peut trouver tout ce qu'il recherche pour répondre à ses besoins affectifs. La découverte éventuelle de la personne réelle entraîne souvent le désenchantement. Le coup de foudre est le prototype de l'amour d'une personne pour son potentiel de satisfaction. Aimer dans une relation toxique est un autre exemple de l'amour d'une personne pour son potentiel de satisfaction. Cet attrait est incompréhensible sans l'éclairage du phénomène du transfert. Dans cette situationcelui qui aime tente d'obtenir de l'autre des confirmations essentielles à son identité. Habituellement ses tactiques sont infructueuses.
L'amour pour une relation ou une activité réelle L'amour est la réaction au fait d'obtenir la nourriture affective que nous cherchons dans une relation. Selon son intensité et la qualité de la satisfaction, l'amour prend la forme de sympathie, d'affection et peut aller jusqu'à la passion. L'amour d'une activité exprime la satisfaction qu'elle nous procure dans des dimensions importantes de notre vie. Il est utile de préciser sur quoi porte notre amour si on veut y voir plus clair. En spécifiant ce que l'on aime on peut identifier plus facilement les besoins auxquels il répond ou les aspirations qu'il éveille en nous. On peut aussi cerner son besoin en identifiant les genres de satisfaction que nous procure le contact avec la personne ou l'objet aimé.
La relation entre Frida Kahlo et Diego Rivera comportait un degré de toxicité suffisant pour dire «l'homme est parfois assez fou pour préférer le chagrin à l'oubli» (M. Chapelan). De l’extérieur il est difficile de comprendre pourquoi Frida s’accrochait au vilain crapaud de 20 ans son aîné et coureur de jupons impénitent. Elle disait : «en fin de journée on réalise qu’on peut endurer beaucoup plus que ce qu’on pense». Ouais. La tolérance varie énormément d’une personne à l’autre... Rivera a dit à la journaliste Gladys March que c’est seulement après sa mort qu’il a réalisé que Frida avait été le fait le plus important de sa vie (!).
Voilà comment, par la pensée, on transforme un vilain crapaud en prince charmant : “Under the wildly affectionate gaze of her sketch, Rivera – a man physically unattractive by our culture’s conventional standards of beauty – is transformed into an exquisite, magical, almost supernatural creature.” (1)
Que dire d’un amour lorsque la souffrance du lien n’est que ce qu’il lui reste? Sans date, nous ne pouvons contextualiser précisément cette lettre que l’artiste mexicaine Frida Kahlo envoya au peintre Diego Rivera. Malgré tout, leur histoire est de celles des plus connues et fantasmées du XXe siècle. Ils se rencontrèrent alors que l’âme de la jeune Frida était déjà fracturée, tout comme son corps. Les deux amants vécurent selon le rythme de leurs passions; d’abord communes, puis égoïstes. Aux tromperies s’ajoutèrent la colère, la frustration et les combats d’égos. Finalement, le divorce fut prononcé. Quelques années plus tard le manque de l’autre qui se fit plus fort que le mal vécu réunit pour la seconde fois Frida et son pygmalion.
Mon amour,
Aujourd’hui j’ai pensé à toi. Bien que tu ne le mérites pas, je dois reconnaître que je t’aime. Comment oublier ce jour où je t’ai demandé pour la première fois un avis sur mes tableaux? Moi, encore jeune folle, toi, grand seigneur au regard lubrique. Tu m’as donné la réponse que j’attendais, pour ma satisfaction, pour me voir heureuse, sans même me connaître tu m’as poussée à continuer de peindre. Mon Diego, mon âme s’est souvenue que je t’aimerai toujours malgré le fait que tu ne sois pas à mes côtés.
Dans ma solitude je te dis qu’aimer n’est pas un péché impardonnable. Mon amour, sache même que si tu souhaites un jour revenir, je serai toujours là à t’attendre. Ton absence me tue, fait de ton souvenir une vertu. Tu es ce Dieu inexistant à chaque fois que ton image me revient. J’ai demandé à mon cœur pourquoi toi et pas un autre.
Mon âme est tienne, Frida K.
(1) Le site Brain Pickings inclut de nombreux articles sur Frida Kahlo, dont un sur l'autobiographie de Rivera. How Diego Rivera Met the Fierce Teenage Frida Kahlo and Fell in Love with Her Years Later
“I did not know it then, but Frida had already become the most important fact in my life. And she would continue to be, up to the moment she died…”
Un documentaire à la fois touchant et instructif sur cette période politique trouble tant au Mexique que dans le monde (toujours d’actualité!) The Life and Times of Frida Kahlo – PBS documentary (2004) https://www.youtube.com/watch?v=c4gkhUDofKY
Un texte du visionnaire Leonard Cohen, extrait de Book of Longing (version française, Livre du constant désir, Éditions de l'Hexagone, 2007; trad. Michel Garneau). En regard de la situation actuelle aux États-Unis, c'était en effet une prophétie! Posted
on February 7, 2017 by DrHGuy: Note:
The following post was published here March 17, 2016, following an email I
revived from Leonard Cohen alerting me to this item. Because the email
contained a technical abnormality, I wrote back to assure it was actually from
him. He confirmed he had sent it and added, “I thought it was an interesting
item. Nobody ever quoted from that poem before.” Given the current situation in
America, reposting this entry seems appropriate.
The
pertinent excerpt is from What happens
after Trump? by Bernie Quigley (The
Hill, March 15, 2016): What
Trump portends is yet beyond our seeing. Maybe it is harbinger to that time
poet Leonard Cohen prophesied in Book of Longing: “The public yearning for Order
will invite many stubborn uncompromising persons to impose it. The sadness of
the zoo will fall upon society.” http://thehill.com/blogs/pundits-blog/presidential-campaign/273025-what-happens-after-trump
Leonard
Cohen Album Logos: The Imperfect
Hummingbird, Heart, & Handcuffs Print
inBook Of Longing (Posted on May 17, 2015by DrHGuy)
The
poem referenced is “Moving Into A Period”
from Book of Longing (2006) by
Leonard Cohen:
We
are moving into a period of bewilderment, a curious moment in which people find
light in the midst of despair, and vertigo at the summit of their hopes. It is a
religious moment also, and here is the danger. People will want to obey the
voice of Authority, and many strange constructs of just what Authority is will
arise in every mind. The family will appear again as the Foundation, much
honoured, much praised, but those of us who have been pierced by other
possibilities, we will merely go through the motions, albeit the motions of
love. The public yearning for Order will invite many stubborn uncompromising
persons to impose it. The sadness of the zoo will fall upon society.
You
and I, who yearn for blameless intimacy, we will be unwilling to speak even the
first words of inquisitive delight, for fear of reprisals. Everything desperate
will live behind a joke. But I swear that I will stand within the range of your
perfume.
How
severe seems the moon tonight, like the face of an Iron Maiden, instead of the
usual indistinct idiot.
If
you think Freud is dishonoured now, and Einstein, and Hemingway, just wait and
see what is to be done with all that white hair, by those who come after me.
But
there will be a Cross, a sign, that some will understand; a secret meeting, a
warning, a Jerusalem hidden in Jerusalem. I will be wearing white clothes, as
usual, and I will enter The Innermost Place as I have done generation upon
generation, to entreat, to plead, to justify. I will enter the chamber of the
Bride and Bridegroom, and no one will follow me.
Have
no doubt, in the near future we will be seeing and hearing much more of this
sort of thing from people like myself.
~~~
DrHGuy
Note: The poem is indeed rarely quoted. A search this morning turned up only
one other quotation from “Moving Into A Period” (other than in articles about
Leonard Cohen such as reviews of Book Of Longing and a 2014 Words By Leonard
Cohen DrHGuy.com post): editorial – rt82 (RealTime Arts Magazine #82: Dec-Jan
2007)
08.02.2017 -- En complément à ce qui précède – j’ai souvent eu l’impression
que les dames Trump pouvaient être en compétition avec les Kardashians... Wednesday
8 February 2017 This week, Melania Trump refiled a $150m
(£120m) lawsuit against the corporation that publishes the Daily Mail’s website
for reporting rumours that she worked as a high-end escort in the 1990s. The
filing argued that the article had hurt her chances of establishing
“multimillion-dollar business relationships” during the years in which she
would be “one of the most photographed women in the world”. Ethics watchdogs are concerned that
Melania Trump appears to be trying to profit from a high-profile position that
is usually centred on public service. Norman Eisen, Obama’s chief ethics
counsellor, told Associated Press: “The
Trumps are using the White House like the Kardashians used reality TV, to build
and vastly expand their overall business enterprises.” https://www.theguardian.com/us-news/2017/feb/08/ethics-watchdog-melania-trump-daily-mail-lawsuit-us
----------- Les membres de l’administration étatsunienne rétropédalent
en mode back-slide ou moonwalk(les danseurs se déplacent à reculons tout en créant l'illusion
par leurs mouvements corporels qu'ils sont en train d’avancer).
Nous voilà donc au 18e siècle, au temps
où le pouvoir reposait sur une monarchie absolue de droit divin : «Le roi tenait
son pouvoir de Dieu et la tradition monarchique s’inscrivait dans le respect
des coutumes, c'est-à-dire des libertés
et des privilèges accordés à certains individus, certaines villes ou
provinces. Le roi régnait sur le pays en maître incontesté et en tant que ‘seigneur
des seigneurs’.» Les bases de ce système politique furent contestées, attaquées
et déconstruites lors de la Révolution française. Une déchristianisation du pouvoir
(séparation entre l’État et le clergé) s’ensuivit également.
Trump a l’air de se ficher royalement de la
Constitution et de la démocratie. Il a déclaré maintes fois qu’il s’accordait
le droit de faire TOUT ce qu’il veut. De son côté, Mike Pence christianise au
maximum. Le cabinet a proposé Neil Gorsuch (fondateur du Faschism ForeverClub
durant ses études) pour remplacer Scalia à la Cour suprême. Steve Bannon n’a
raté aucune occasion d’afficher son racisme. Jared Kushner, conjoint d’Ivanka
Trump et haut conseiller du président, est juif. Un melting-pot
de gens apparemment dépourvus d’engagement
social, d’humanisme et de culture universelle, ou un concentré d’égoïstes «purs»
et asociaux que personne ne voudrait voir gouverner un pays. Voilà qui résume «America
great again».
Nous n’apprenons rien du passé, et c’est
déplorable. Trump et sa cour n’ont peut-être pas étudié l’histoire de la
Révolution française... Des scénarios dramatiques pourraient résulter de
l’avalanche de leurs décrets totalement à l’encontre de la démocratie et de la
charte des droits et libertés.
«Chaque
civilisation porte les semences de sa propre destruction, et ce cycle apparaît
dans toutes les civilisations. Une République naît, s’épanouit, se délabre dans
la ploutocratie, puis, un cordonnier s’en empare à l’aide de mercenaires et de
millionnaires qui feront de lui un souverain. Les gens créent leurs
oppresseurs, et les oppresseurs remplissent la fonction pour laquelle ils ont
été créés.» ~ Mark Twain, Eruption
L'édition mexicaine de Vanity Fair (février 2017) a utilisé en couverture une photo de
Melania Trump sur le point de déguster des diamants (1). Cette photo provient
du magazine masculin GQ (avril 2016). L’interview est intéressante car elle en
dit long sur les personnalités qui logent désormais à la WH : http://www.gq.com/story/melania-trump-gq-interview
La deuxième reine
Ivanka Trump, The
Queen of Diamonds–
portrait de Jonathan Schmock
Ivanka a soutenu la campagne de son père tout en profitant
de cette visibilité pour promouvoir sa marque de prêt-à-porter et de joaillerie
à la télé et sur les réseaux sociaux. Lors de son mariage avec Jared Kushner,
elle portait des bijoux totalisant 265 000 $. En passant, elle s’est
convertie au judaïsme. Elle est la vice-présidente de la Trump Organization qui chapeaute toutes les affaires de Donald
Trump.
~~~
“If you are neutral in situations of
injustice, you have chosen the side of the oppressor.” ~ Desmond Tutu
Un exemple des conséquences du stupide décret
anti-immigration.
Décret de
Trump : un employé de Facebook séparé de sa famille à Vancouver
Photo : Facebook / Murtadha Al-Tameemi
Murtadha Al-Tameemi, un employé de Facebook
d’origine iraquienne qui est arrivé aux États-Unis à l’âge de 15 ans, habite à
Seattle depuis 10 ans. Ses deux frères et sa mère ont aussi fui l’Irak et ont
commencé une nouvelle vie à Vancouver.
Une famille
déchirée
Jusqu’à tout récemment, M. Al-Tameemi partait en
voiture chaque fin de semaine de l'État de Washington pour se rendre en
Colombie-Britannique afin de voir sa famille dont il avait été séparé pendant
huit ans. Depuis
le décret de M. Trump qui ferme les frontières des États-Unis à certains
réfugiés et étrangers, le résident de Seattle soutient désormais se sentir
comme un prisonnier dans le pays où il habite depuis 10 ans. «Il
s’agit de quelque chose qui va toucher des gens qui habitent ici, qui
travaillent ici […] ça va déchirer des familles. Ça ruine des vies.» Ne
voulant pas courir de risques, M. Al-Tameemi a appelé le côté américain du
poste frontalier Peace Arch qu’il traverse normalement pour entrer au Canada. «L'agent
douanier m’a dit de ne pas venir. Il m’a dit que si je venais, on me renverrait
et on annulerait mon visa», explique le jeune homme. (Source : ICI Radio-Canada Info, 03.02.2017)
~~~
L'artiste québécois René Derouin a tissé des liens particuliers avec le Mexique depuis
son premier voyage au milieu des années 1950. En réaction à l'annonce de la
construction d'un mur entre les États-Unis et le Mexique annoncé par le
président Donald Trump, l'artiste à imaginé un projet mural pour ce futur mur :
Le mur des rapaces. Pour en savoir
plus sur ce projet et sa relation au Mexique : https://fr-ca.facebook.com/Ren%C3%A9-Derouin-740753272636186/ http://www.renederouin.com/
~~~
(1) Pas de
diamants à se mettre sous la dent
Au
Mexique, le travail infantile touche 3 millions de mineurs. Les conditions de
travail sont précaires et dangereuses. À chaque année 400 000 enfants
mexicains travaillent pour l'agrobusiness américaine. Vont-ils construire
le mur de Trump?!
Un suspense quotidien : qui sera embauché?
On
s’imagine que la brutalité et le viol dans l’embauche de main-d’oeuvre à bon
marché existent surtout en Asie, en Inde, aux Philippines, en Afrique... Toutefois,
si vous regardez ces deux documentaires, vous constaterez que ces pratiques sont
monnaie courante en Amérique du Nord. En Floride et en Californie, les sans-papiers
qui travaillent dans les fermes ne dénoncent pas leurs agresseurs par crainte
d’être déportés, pas plus que les employées qui font le ménage la nuit dans les
centres d’achat, les banques et les tours à bureaux des grandes compagnies
américaines.
Vous n’avez pas besoin de comprendre l’anglais
pour «comprendre».
Rape in the Fields is the first part of a year-long
reporting effort into the systemic abuse of migrant women working in the fruit
and vegetable fields, packing plants and industry of the United States. The
film travels from the almond groves of California’s Central Valley to the
packing plants of Iowa, from the apple orchards of Washington’s Yakima Valley
to the tomato fields of Florida, speaking with dozens of women who have been
sexually assaulted and abused on the job. What is shown is that in the vast
fields and orchards of today’s vast agribusiness, it’s easy for a rapist to
stalk his victims, and the systems function in such a way to protect the
rapist, rather than the workers. Many workers are also immigrants who dare not
even denounce their attackers for fear they’ll be deported. The situation on
the whole is rife for ensuring abuses. A Human Rights Watch report published in
May of 2014 found that rape and other forms of sexual abuse and harassment of
female workers was a common problem. This report sets out to shed a light on
that problem and expose the new-style slavery and abuse of workers that still
continues to this day.
Rape on the Night Shift is a harrowing investigation into
the rampant sexual abuse of the many thousands of unseen women who clean the
shopping centres, banks and offices of some of the largest companies throughout
the United States. The cleaning companies and contractors themselves are some
of the largest companies throughout the country and the world. This report
follows a prior investigation about systemic abuse of migrant women working in
America’s fruit and vegetable fields, as well as packing plants and industry.
Both set out to document the many aspects of a booming rape culture, driven in
part by the synergy of a failure of criminal prosecutions, the legal system, a
culture of pornography, the realities for migrant workers, and a perfect storm
for human trafficking.
“We used to own our slaves. Now we
just rent them.”
(Farm owner)
New
Times examined every felony rape case filed over the past two years in Hendry
County, a bucolic, 1,110-square-mile area southwest of Lake Okeechobee dotted
with Spanish-moss-draped oaks and flat acres of oranges and strawberries.
Remarkably, the small county's sexual assault rate is nearly 1.5 times the
national average and significantly higher than that of Miami-Dade County. Although
it's not clear how many attacks involve farm workers because police reports
generally don't include that information, the majority of Hendry's population
works in the agriculture industry. But sexual assault is an outsize problem in
the area, especially when thousands of migrant women with little understanding
of the English language or their legal rights move there every year to harvest
crops. Florida has a deep, dark history of mistreating the people who harvest
the crops that fuel the Sunshine State's economy.
------- Le
réalisateur Torontois Rob Stewart est porté disparu. Le plongeur a été vu
pour la dernière fois à la surface de l’eau par l’équipage du navire Pisces,
mardi le 31 janvier vers 17 heures. Il se trouvait alors à environ 10
kilomètres de l’île Islamorada (Alligator Reef, au large de Florida Keys). La
garde côtière américaine met tous ses efforts pour tenter de le retrouver.
J’espère
qu’il sera retrouvé sain et sauf! Il avait expliqué, en 2006, qu'il avait
risqué sa vie pour tourner son film le mieux connu, Sharkwater (Les Seigneurs
de la mer), notamment en confrontant des contrebandiers. C’est un cinéaste qui
dérange car il montre des faits, la réalité telle quelle.
Le documentaire de Stewart, REVOLUTION, est la somme de plusieurs années de tournage dans plus
d’une quinzaine de pays. Il fut présenté au public en 2013 et a remporté
plusieurs prix. En entrevue à La Presse canadienne, Rob Stewart avait déclaré :
«Nous
allons être confrontés à une planète, en 2050, qui n'aura plus de poissons,
plus de récifs, plus de forêt tropicale et neuf milliards de personnes alors
qu'elle ne peut actuellement nourrir sept milliards d'individus. Ce sera un
siècle extrêmement dramatique à moins que nous fassions quelque chose pour tout
ça.»
Le site REVOLUTION propose des activités dans les
écoles et des conférences parce que c’est l’éducation des jeunes qui fera la
différence – le futur (s’il y en a un), ce sont eux qui y feront face en
2030/50... Trump et sa clique ne seront plus de ce monde, mais la facture de
leurs politiques risque d'être colossale si nous les laissons faire.