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Un article de Leo Babauta intitulé «The Most Important Skill to Master» (Zen Habits, 8 juin 2012) m’a inspiré cette mise au point.
En résumé, il nous dit que la chose la plus importante que nous devrions apprendre est l’amour de soi. Même s’il est d’accord que le sujet peut sembler suranné, trop simple, banal, à l’eau de rose et nouvel-âge, il considère que notre rejet systématique de certains aspects de notre personnalité, ou de notre corps, peut nous insécuriser au point de ne jamais nous sentir à la hauteur. Cette insatisfaction affecte inconsciemment tous nos comportements et nos choix de vie. Dans son article, il prend pour exemple l’insatisfaction par rapport au corps physique : trop gros, trop maigre, fesses plates ou trop rebondies, seins trop petits ou trop volumineux, pectoraux pas assez développés, ventre bedonnant ou couvert de vergetures, jambes trop courtes ou trop longues, disproportions, etc. La liste est longue. Pas assez ci et trop ça, jamais corrects. Cette dépréciation, non seulement au sujet de l’apparence physique mais à d’autres niveaux, entraine l’auto-sabotage.
Si cette attitude est nocive, pourquoi sommes-nous ainsi?
Comment en sommes-nous arrivés là? À qui la faute?
Parmi certains facteurs en cause :
- La dictature des modèles projetés dans tous les médias sans exception – nous pourrions ainsi envier des personnes qui, sachons-le, ne s’aiment pas plus que nous…
- Comparaison, critiques, remarques blessantes (supposément exprimées «en toute innocence») de la part des membres de la famille, des amis, des collègues et des conjoints (qui souvent sont en train de projeter leur propre manque d’estime de soi)
- Certains incidents de l’enfance tels que l’abandon, les carences affectives, la brutalité
- Les échecs que nous avons pris à cœur et que nous ne nous pardonnons pas
- Les problèmes de santé
- La spirale des pensées négatives à propos de nous de sorte que cette image de soi finit par devenir nôtre
Par où commencer pour modifier ce pattern auquel il est si difficile d’échapper?
- Prendre conscience de notre cinéma mental – nos films influencent toute notre vie
- Se créer un nouveau film dont nous serons l’unique scénariste/réalisateur cette fois
- Visionner notre film consciemment dès l’instant où l’ancien se met à tourner
- Apprendre le judo mental; esquiver les attaques et faire jouer le nouveau film
- Rester vigilant et pratiquer sans relâche. Rome ne s’est pas bâtie en un jour…
(Adaptation maison)
Article original en anglais : http://zenhabits.net/archives/
Un site à visiter régulièrement pour celles et
ceux qui aiment la sagesse et le minimalisme.
***
COMMENTAIRE
Honnêtement, j’avoue que j’ai rencontré bien peu de gens naturellement satisfaits d’eux-mêmes – je peux les compter sur les doigts d’une main. Et, je ne parle pas ici de complaisance, de narcissisme ou de résignation débilitante, mais bien de véritable estime de soi.
Dès l’enfance, nous nous heurtons à toutes sortes de limites physiques reliées à la condition humaine elle-même. En principe, elles nous obligeront à nous concentrer sur nos besoins fondamentaux de survie – respirer, boire, manger, bouger, marcher. La personnalité piégée dans un corps de bébé dont elle n’a pas le contrôle peut se sentir humiliée à force d’échouer dans ses tentatives d’expression par le langage, le mouvement et autres. Plus tard, selon le milieu socioculturel où l’enfant évoluera, s’ajouteront d’autres limites et frustrations – par rapport aux talents, à l’intelligence, à l’apparence, etc. Pourtant, durant toute notre vie, nous n’arrêtons pas d’apprendre des tas de choses – même à faire de la pizza! L’art est tout…
Il est dans la nature humaine de refuser instinctivement les limites; au mieux peuvent-elles stimuler le dépassement. Pensons à Helen Keller qui, bien que sourde et aveugle, a réussi à décrocher un diplôme universitaire ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Keller
Par contre, le besoin à la fois de se démarquer et de se conformer à des modèles – ceux des autres ou les nôtres – peut réduire notre estime de soi à néant et bloquer l’expression créative personnelle.
Même si je voulais chanter comme La Callas, c’est bien dommage, mais je n’ai pas l’appareillage vocal nécessaire. Si je voulais ressembler à Madame Unetelle je devrais passer en chirurgie esthétique une couple de fois. Si je m’acharne à vouloir ressembler à un modèle quelconque (qui n’a rien à voir avec ce que je suis) et que je n’y arrive pas, je risque de me croire dépourvue de talent ou de beauté ou d’intelligence, etc., et par conséquent indigne d’appréciation, d’amour et de reconnaissance.
Les problèmes surgissent donc lorsque nous insistons pour aller dans une avenue qui ne nous convient pas. Et pendant ce temps, nous passons à côté de superbes occasions de réussir en utilisant nos propres dons. Pour sortir de la mauvaise habitude de toujours se mettre en-dessous des autres, et puisque nous avons tous des lacunes, des incompétences, il faut d’abord accepter nos limites humaines, notre vulnérabilité, puis, nous tourner vers des choses réalisables. Si un domaine nous passionne et que nous n’avons pas ce qu’il faut pour en faire une profession ou un métier, rien ne nous empêche de le pratiquer en hobby.
Nous avons le droit d’être nous-mêmes sans avoir besoin d'imiter ni d'écraser personne…
À la créativité!
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COMMENTAIRE
Honnêtement, j’avoue que j’ai rencontré bien peu de gens naturellement satisfaits d’eux-mêmes – je peux les compter sur les doigts d’une main. Et, je ne parle pas ici de complaisance, de narcissisme ou de résignation débilitante, mais bien de véritable estime de soi.
Dès l’enfance, nous nous heurtons à toutes sortes de limites physiques reliées à la condition humaine elle-même. En principe, elles nous obligeront à nous concentrer sur nos besoins fondamentaux de survie – respirer, boire, manger, bouger, marcher. La personnalité piégée dans un corps de bébé dont elle n’a pas le contrôle peut se sentir humiliée à force d’échouer dans ses tentatives d’expression par le langage, le mouvement et autres. Plus tard, selon le milieu socioculturel où l’enfant évoluera, s’ajouteront d’autres limites et frustrations – par rapport aux talents, à l’intelligence, à l’apparence, etc. Pourtant, durant toute notre vie, nous n’arrêtons pas d’apprendre des tas de choses – même à faire de la pizza! L’art est tout…
Il est dans la nature humaine de refuser instinctivement les limites; au mieux peuvent-elles stimuler le dépassement. Pensons à Helen Keller qui, bien que sourde et aveugle, a réussi à décrocher un diplôme universitaire ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Keller
Par contre, le besoin à la fois de se démarquer et de se conformer à des modèles – ceux des autres ou les nôtres – peut réduire notre estime de soi à néant et bloquer l’expression créative personnelle.
Même si je voulais chanter comme La Callas, c’est bien dommage, mais je n’ai pas l’appareillage vocal nécessaire. Si je voulais ressembler à Madame Unetelle je devrais passer en chirurgie esthétique une couple de fois. Si je m’acharne à vouloir ressembler à un modèle quelconque (qui n’a rien à voir avec ce que je suis) et que je n’y arrive pas, je risque de me croire dépourvue de talent ou de beauté ou d’intelligence, etc., et par conséquent indigne d’appréciation, d’amour et de reconnaissance.
Les problèmes surgissent donc lorsque nous insistons pour aller dans une avenue qui ne nous convient pas. Et pendant ce temps, nous passons à côté de superbes occasions de réussir en utilisant nos propres dons. Pour sortir de la mauvaise habitude de toujours se mettre en-dessous des autres, et puisque nous avons tous des lacunes, des incompétences, il faut d’abord accepter nos limites humaines, notre vulnérabilité, puis, nous tourner vers des choses réalisables. Si un domaine nous passionne et que nous n’avons pas ce qu’il faut pour en faire une profession ou un métier, rien ne nous empêche de le pratiquer en hobby.
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Faisons-nous donc un mantra de cette citation d’Albert Einstein :
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«Tout est énergie, et c’est tout ce qu’il y a. Vibrez à la fréquence de la réalité que vous voulez et vous ne pourrez faire
autrement qu’obtenir cette réalité. Il ne peut en être autrement. Ce n’est pas
de la philosophie. C’est de la physique.»