Chasse
Thierry Maricourt (1960- )
des balafres d’ajonc
le vent calmit
un coup de feu
deux coups de feu
trois coups de feu
se plaindre à toutes griffes
à toutes dents
à toutes peurs
des pièges des pièges
pattes blanches
pattes rouges sang
s’envoler
galoper
simplement s’enfuir
chaque année
une guerre inédite
la chasse
(Extrait de Délit de vie)
LES VREGENS
Chasseurs, je vous hais
Le 18 septembre 2017
Depuis un peu plus d’un an, je voyais trois chevreuils traverser mon jardin. Une femelle, et sans doute ses deux petits, qui ont grandi mais sont restés avec elle. Je les regardais jouer, et se courir après, et même venir très près de la maison, pour … manger les feuilles de mes rosiers.
Un vrai bonheur. Quand je les voyais au petit matin par la fenêtre de la cuisine, c’est simple, j’en avais pour la journée à être tout simplement heureuse.
Et voilà, depuis une semaine, j’entends au loin les hurlements des meutes. Et même, dans un « safari parc » tout proche (si, si, ça existe, je me fendrai d’un billet un de ces quatre, parce que ça vaut son pesant de cacahuètes), le son du cor au fond des bois : les bas du front jouent aux aristos.
Je les vois, tous ces excités de la gâchette, ces destructeurs de vie et de beauté, ces gras du bide assis sur leur pliant au bord des routes, fusil en mains, ou sillonnant le coin avec leurs bagnoles étiquetées viandards.
Je pense à ces animaux lâchés quelques jours avant l’ouverture : faisans et canards tellement imprégnés qu’ils viennent jusque dans les basse-cours quémander du grain.
Je pense à la terreur sans nom qui doit régner dans la forêt. À la peur, à la souffrance, à la mort.
Et hier soir, j’ai entendu un long cri d’agonie, une plainte désespérée. Qui a duré presque une heure.
Et j’ai la rage. Je les hais.
https://cafemusique.wordpress.com/2017/09/18/chasseurs-je-vous-hais/
Des collisions entre camions et cerfs se produisent fréquemment sur les grandes routes forestières. Les histoires sont plutôt morbides, mais celle qui suit est particulièrement horrible. Je ne vous conseille pas de chercher la vidéo, c’est insoutenable; j’ai regretté de l’avoir regardée.
J’ai déterrée cet article parce qu’avec le recul ça m’a fait penser au policier Derek Chauvin qui a froidement assassiné George Floyd, les yeux fixés sur la caméra. Le procédé appliqué au cerf est le même que celui appliqué à Floyd.
«T’es pas beau l’humain»...
UN POLICIER SADIQUE
Alberta, Canada – Une femme a enregistré une vidéo troublante avec son téléphone portable, alors qu'un policier a écrasé à plusieurs reprises un jeune cerf blessé avec sa voiture, comme pour torturer le pauvre animal.
Erica Pritchard a pris la vidéo le 5 janvier (2019) alors qu'elle roulait avec son père sur une route panoramique. Elle a vu un véhicule percuter l'arrière d'un jeune cerf qui s'est apparemment cassé les pattes arrière.
Selon Mme Pritchard, personne n'a été blessé dans l'accident, à l'exception du cerf. Cependant, lorsque l'agent de Lethbridge est arrivé sur les lieux, Mme Pritchard a déclaré qu'elle était dégoûtée par ce qui s'est passé ensuite.
L'officier a alors effectué plusieurs allers-retours sur le cerf.
«Je me suis dit que ce n'est pas ce qu'on est censé faire», a déclaré Mme Pritchard, qui a ensuite commencé à filmer l'acte odieux. «C’était révoltant d’entendre le cerf crier à chaque fois qu'il l'écrasait.»
GlobalNews.ca a rapporté ce qui suit – Dans la vidéo de près de 15 minutes, partagée exclusivement avec Global News, l'officier écrase lentement l'animal blessé avec son camion au moins quatre fois de plus. La vidéo commence avec l'agent qui écrase l'animal avec ses pneus avant alors que l'animal crie de douleur.
Environ sept minutes plus tard, le jeune cerf relève la tête et tente de se relever avant de tomber au sol. Le véhicule fait ensuite deux autres allers-retours sur l'animal avant de s'arrêter sur lui.
La vidéo se termine par la sortie du policier de son véhicule qui traîne l'animal sur le bord de la route avant de partir.
«Cela m'a rendue malade, en fait, nous ne pouvions plus regarder», a déclaré Mme Pritchard. «Nous avons augmenté un peu le volume de la musique dans le camion pour ne pas entendre les cris du cerf.»
Après que la vidéo soit devenue virale, le chef de la police Robert Davis a réagi à l'incident en notant qu'ils avaient renvoyé l'affaire à l'équipe de réponse aux incidents graves de l'Alberta (ASIRT) pour enquêter.
«Après avoir vu la vidéo, je comprends les inquiétudes des gens et je peux assurer la communauté que nous prenons cela très au sérieux», a déclaré Davis. «L'enquête de l'ASIRT examinera les actions de l'agent ainsi que nos politiques et procédures actuelles pour répondre aux appels d'animaux blessés.»
On ne sait pas exactement pourquoi l'officier n'a pas simplement sorti son arme et tiré sur le cerf pour mettre fin à sa misère, car cela aurait été le moyen le plus humain et le plus rapide de mettre fin à sa souffrance. Au lieu de cela, cet officier a continué pendant plusieurs minutes, prolongeant les derniers moments de la vie de ce cerf par des tortures et des douleurs brutales.
«Habituellement, on s’occupe de l’animal animal en lui tirant dessus», a déclaré M. Davis. «Cependant, il peut y avoir des circonstances où ce n'est pas faisable, et si c'est une lacune qui est identifiée dans l'enquête, alors nous rectifierons cette lacune.»
«Pour l'instant, je ne suis pas familier avec d'autres procédés que l'utilisation d'une arme à feu», a-t-il ajouté. «Vous voulez mettre fin à la souffrance aussi vite que possible.»
Selon Global News, l'enquête de l'ASIRT n'a pas d'échéancier pour déterminer quand l'enquête sur l'officier sera terminée. Mais M. Pritchard sait que quelqu'un doit agir.
«Un flic ne devrait pas écraser des cerfs comme ça. C'est en fait de la maltraitance animale», a-t-elle déclaré. «Quelqu'un devrait prendre des mesures à ce sujet.»
Comme le TFTP l'a déjà signalé, les flics qui écrasent des animaux avec leurs cruisers ne sont malheureusement pas rares. Au début de l'année, des officiers de police du Delaware ont été critiqués pour leur réponse à un appel concernant deux chiens errants. La citoyenne inquiète qui avait appelé le Contrôle des animaux pour demander de l'aide a déclaré que les actes des officiers étaient en fait ce qu’elle espérait éviter aux chiens. Leigh Spencer a déclaré à Fox 29 qu'elle était horrifiée lorsqu'elle a vu les officiers essayer intentionnellement d'écraser les chiens avec leurs voitures de patrouille. « C'est moi qui ai appelé le Contrôle des animaux, et c'est ce qui s'est passé», a-t-elle déclaré. Spencer a déclaré qu'une douzaine de policiers se sont d'abord présentés et ont commencé à taper des mains et à siffler, ce qui a rendu les chiens encore plus effrayés qu'auparavant. Elle devrait le savoir, car elle a affirmé qu'un des chiens s'est en fait approché d'elle et a mis son museau dans ses mains. Elle était sur le point de prendre le contrôle d'un des chiens mais elle a dit que la police l'avait «repoussée». Après qu'aucun des officiers n'ait réussi à contrôler les deux animaux errants, la police a décidé de les écraser avec leurs voitures de patrouille. Les deux chiens ont été blessés lorsque le 4x4 les a percutés. Un des chiens a été abattu par un officier, tandis que l'autre a réussi à s'échapper.
