Depuis un
certain temps je ressentais une attraction irrésistible pour le bleu et ses
nuances, une couleur apaisante à utiliser sans modération en période sombre.
Quelle
magnifique palette de pigments!
En apprenant
la quasi extinction de l’hirondelle bicolore et rustique aux États-Unis, j’ai
cherché des oiseaux bleus. Voici quelques spécimens. Le braconnage contribue
pour une large part à la disparition de certaines espèces qui se distinguent
par leur couleur exceptionnelle et leur rareté. Dans la vie, on dirait qu’il faut
être «terne» si on veut éloigner les maudits prédateurs. Personne ne braconne
des moineaux...
Hirondelle
bicolore. Photo : Donald Lapointe.
Hirondelle
rustique. Photo : Tesni Ward / Biosphoto.
Passerin
indigo, même famille que le Cardinal (rouge). Photo : Jean Provencher.
Merle bleu
azuré
Mérion
superbe – particulièrement prisé des
braconniers, misère!
L’espèce
humaine, avec son mode de vie destructeur, est la plus grande menace à la
survie de la «belle bleue». Le nombre d’espèces d’oiseaux disparues ou sur le
bord de l’extinction augmente à chaque année. Le braconnage, la destruction des
habitats, la pollution, l’agrobusiness à la Monsanto, les coupes à blanc, la
liste est longue.
Mais soyons
positifs, gardons le moral, nous allons l’atteindre ce «printemps silencieux»
(sans oiseaux) anticipé par la biologiste Rachel Carson. Elle a
gagné sa cause contre le pesticide DDT, mais il aurait fallu qu’elle vive plus
longtemps pour avoir l’occasion d’attaquer Monsanto/Bayer.
Rachel Carson (1906-1962)
Comment
oublier les «hommes bleus» du désert – dont j’ai toujours envié les vêtements,
je l’avoue...
Les «Hommes
bleus» renvoie à une tradition vestimentaire. Les nomades de l’Ouest saharien
sont en effet vêtus de dera’a bleues, sorte de gandouras très étoffées et non
cousues sous les aisselles. Il renvoie également aux reflets bleutés dont se
teinte la peau des Sahariens au contact des étoffes teintées à l’indigo très
foncé que portent indistinctement Maures (dénomination coloniale qui n’est pas
en usage ni au Maroc, ni au Sahara occidental, ni même en Mauritanie) et
Touaregs. En conséquence, tout Marocain du sud de la vallée du Drâa cherchant à
capter l’intérêt d’un touriste se revêt d’une gandoura bleue. Entre deux circuits,
un guide est parfois vêtu à l’Occidentale. Lorsque des clients s’annoncent, il
s’habille en «Homme bleu». (Civilisations / Open Edition Journals)
Le mystère des
«hommes bleus» https://www.revesdemarins.com/blog/les-hommes-bleus
On dit qu’un
coup de blues, ça ne dure jamais bien longtemps. Faux.