28 août 2015

Un salut à la joie de vivre

Harold et Maude

Immense plaisir de revoir ce vintage touchant, rafraîchissant, drôle et si audacieux pour l’époque. Bien qu’à la nôtre, il y a sûrement des gens rebutés par ce type de relation décalée, mieux tolérée dans sa combinaison inverse – homme âgé / jeune fille; on se demande pourquoi d’ailleurs... vestige tribal peut-être?

Dialogue

 C’est un enchantement. Les fleurs sont tellement attachantes!
 Vraiment? 
 Oh, oui. Elles nous donnent tant d’elles-mêmes!
 Elles poussent, fleurissent, se fanent, meurent et se transforment en quelque chose d’autre. Regardez ces tournesols. Vous ne les trouvez pas magnifiques? J’aimerais bien, dans une autre vie, être changée en soleil.
 Et pourquoi?
 Parce que ce sont des fleurs toutes simples ... et aussi parce qu’elles sont hautes sur tige. 
 Ce qui veut dire? ...
 Que toute jeune déjà, j’ai compris que je resterais petite. J’en ai éprouvé une vive déception, mais sachant que je n’y pouvais rien j’ai décidé de m’en accommoder, de ne pas me laisser arrêter par ce handicap. Et c’est ce que j’ai fait. Mais, quand même, j’ai toujours regretté de ne pas être grande. On doit avoir l’impression de dominer ... et vous, Harold, en quelle fleur voudriez-vous être transformé?

Extrait du livre : «Harold et Maude» de Colin Higgins, éd. Folio
Via http://textesatoutvent.blogspot.ch/

Paroles de la chanson fétiche du film

If you want to sing out

Well if you want to sing out, sing out
And if you want to be free, be free
'Cause there's a million things to be
You know that there are

And if you want to live high, live high
And if you want to live low, live low
'Cause there's a million ways to go
You know that there are

You can do what you want
The opportunity's on
And if you find a new way
Well you can do it today

Well you can make it all true
And you can make it undo
You see, ah ah ah, it's easy ah ah ah
You only need to know

Well if you want to say yes, say, "Yes"
And if you want to say no, say, "No"
'Cause there's a million ways to go
You know that there are

And if you want to be me, be me
And if you want to be you, be you
'Cause there's a million things to do
You know that there are

You can do what you want
The opportunity's on
And if you find a new way
Well you can do it today

Well you can make it all true
And you can make it undo
You see, ah ah ah, it's easy, ah ah ah
You only need to know

Well if you want to sing out, sing out
And if you want to be free, be free
'Cause there's a million things to be
You know that there are

You know that there are
You know that there are
You know that there are
You know that there are

Auteur : Steven Demetre Georgiou, alias Cat Stevens, alias Yusuf Islam


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Qui n’a pas un jour souhaité faire table rase, partir (avec ou sans valise) et laisser sa petite vie propre et nette, programmée comme une carte d’ordinateur? Beaucoup de romans et films ont abordé ce thème, mais j’ai trouvé «Train de nuit pour Lisbonne» (d’après le roman de Pascal Mercier*) différent et plus captivant.
Extrait de «Ce désir de changer de cap»
http://artdanstout.blogspot.ca/2014/02/ce-desir-de-changer-de-cap.html

Nos parents commençaient dès la petite enfance à nous extorquer des OUI à renfort de punitions, privations et autres tourments plus ou moins subtils : «si tu manges pas tes légumes, t’auras pas de dessert», ou «si tu fais pas tes devoirs, t’iras pas jouer dehors», ou «si t’es pas sage, t’auras pas de cadeaux à Noël», et ainsi de suite. Ou bien, ils utilisaient le chantage émotif : «si tu prêtes pas tes jouets, tu vas faire de la peine au p’tit Jésus», «si t’es dissipée à l’école, j’t’aimerai plus». La  meilleure que j’ai entendue récemment, c’est «si tu sors avec cette fille-là, mon gars, tu vas faire mourir ta mère…»; énorme responsabilité pour un ado! Bien entendu, la nature des menaces évoluait avec l’âge et le contexte, mais celle-ci dépendait aussi du degré de machisme des éducateurs qui s’étaient ajoutés à l’autorité parentale. 
       Or cette manipulation insidieuse faisait en sorte que nous finissions par croire que dire OUI aux autorités était synonyme de récompense et dire NON synonyme de punition. Faire ce qu’on aime devenait une source de culpabilité artificielle puisque nous essuyions régulièrement des refus, peu importe la validité de ces refus. Les prétextes au chantage émotif visant à nous imposer des comportements tout à fait arbitraires étaient légions.
Extrait de «NOUI»
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2011/01/noui.html

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